Les marchés européens ont fini la semaine en net recul, avant-hier, après la publication de bons chiffres de l'emploi aux Etats-Unis qui alimentent les anticipations d'un resserrement prochain de la politique monétaire américaine. "Ces bons chiffres entretiennent l'idée d'une réduction des injections de liquidités" de la Réserve fédérale, souligne Paul Dales, économiste chez Capital Economics. "Sans être éblouissant", le rapport mensuel sur l'emploi et le chômage "donne une lecture relativement optimiste du marché de l'emploi", a commenté Jennifer Lee, économiste de BMO Capital Markets. La Banque centrale américaine a prévenu qu'elle réduirait progressivement ses rachats d'actifs, possiblement d'ici la fin de l'année, si le chômage poursuivait sa décrue. L'économie des Etats-Unis a créé davantage d'emplois que prévu en juin à 195 000 tandis que le taux de chômage est resté inchangé à 7,6%.
L'Eurostoxx 50 a reculé de 1,91% Francfort a clôturé en net repli, oubliant les propos rassurants de la BCE, l'indice Dax lâchant 2,36% à 7 806 points et le MDax des valeurs moyennes 1,04% à 13.716,08 points. ThyssenKrupp a abandonné 2,71% à 14,55 euros: selon le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung à paraître samedi, le conglomérat prépare une augmentation de capital de près de 790 millions d'euros. Commerzbank a été le grand perdant (-4,83% à 5,91 euros) suivi de l'équipementier sportif Adidas (-3,36% à 81 euros). A Paris, le CAC 40 a terminé en baisse de 1,46% à 3753,85 points, repassant sous la barre des 3 800 points, dans un volume d'échanges faible de 2,7 milliards d'euros Parmi les valeurs, Saft a dégringolé (-9,89% à 17,5 euros), après avoir prévenu que ses résultats seraient affectés par des ventes décevantes au premier semestre. Les valeurs bancaires ont terminé en baisse: BNP Paribas (-0,82% à 42,95 euros), Crédit Agricole (-2,04% à 6,76 euros) et Société Générale (-0,77% à 26,99 euros). Tout comme Schneider Electric (-3,08% à 56 euros), Lafarge (-2,51% à 46,65 euros), ArcelorMittal (-2,73% à 8,65 euros) et Alstom (-2,50% à 24,53 euros). A Londres, l'indice FTSE-100 a abandonné 0,72% à 6 375,52 points. Les valeurs minières ont accusé le coup, Glencore Xstrata lâchant 6,52% à 256,85 pence, Rio Tinto 4,41% à 2636 pence et BHP Billiton 3,64% à 1.666,5 pence. Les banques ont également cédé du terrain à l'image de RBS (-2,60% à 276,7 pence) ou de Lloyds Banking Group (-1,87% à 64,63 pence) tandis que la compagnie aérienne EasyJet a abandonné 1,98% à 1 340 pence. Parmi les progressions, Sainsbury a pris 1,06% à 372,5 pence et le gestionnaire de fonds Schroders 1,07% à 2 260 pence. La Bourse de Milan a fini en baisse de 1,74% à 15 534 points. Mediaset réalise la plus forte hausse (+3,71% à 3,19 euros) et Fondaria-SAI gagne 1,65% à 1,476 euro. La plus mauvaise performance revient à Telecom Italia (-3,58% à 0,511 euro) au lendemain de l'abandon de ses pourparlers avec Hutchison Whampoa autour d'une alliance avec sa filiale 3 Italia. Fiat Industrial cède 2,63% à 8,52 euros et Eni 2,48% à 15,75 euros. RCS Mediagroup a reculé de 1,28% à 1,23 euro. La Bourse suisse a terminé dans le rouge, l'indice SMI clôturant en baisse de 0,63% à 7 781,98 points. Le cimentier Holcim a accusé le plus fort repli (-2,37% à 65,80 francs), tandis que Swisscom a perdu 1,72 % à 411,20 francs. Parmi les rares valeurs en hausse, Adecco, le spécialiste du travail temporaire, a grimpé de 1,10% à 55,20 francs. A Bruxelles, l'indice Bel 20 a reculé de 1,12% à 2 539,40 points. Le brasseur AB InBev a reperdu une grande partie de ses gains de la veille: après avoir pris 4,48% jeudi, le groupe a reculé de 2,78% à 67,96 euros. Le chimiste Solvay a cédé 2,55% à 97,44 euros. Seules trois valeurs ont terminé en hausse, dont le câblo-opérateur Telenet qui a progressé de 1,47% à 35,94 euros. A Madrid, la Bourse s'est repliée de 1,67% à 7 868,4 points, pénalisée par les valeurs bancaires. Santander a perdu 2,64% à 5,01 euros, BBVA 2,44% à 6,52 euros et CaixaBank 0,93% à 2,657 euros. Les banques sont sous pression de la banque centrale, qui leur demande de limiter leurs dividendes, tandis que l'agence Moody's estime qu'elles allaient continuer de voir leurs profils de crédit se détériorer, en raison de la faiblesse de l'économie. Banco Popular, dont la note a été dégradée par Moody's, a fini en baisse de 1,71% à 2,527 euros. A Amsterdam, l'indice AEX s'est replié de 0,56% à 352,53 points. A la baisse, le groupe Air France-KLM a cédé 3,20% à 6,68 euros. A la hausse, le spécialiste des technologies de l'information et de l'électrotechnique Imtech a gagné 7,15% à 2,41 euros. A Lisbonne, où l'impasse politique perdure, l'indice PSI-20 a reculé de 0,45% à 5 407,32 points, pénalisé par le poids-lourd Portugal Telecom, qui a lâché 1,33%. Parmi les valeurs bancaires, la Banif a chuté de 2,3%, la BCP de 2,25% et la BPI de 1,12%, tandis que la BES a progressé de 0,17%.
Wall Street grimpe, dopée par les bons chiffres de l'emploi américain Wall Street s'est nettement appréciée, après un rapport mensuel meilleur que prévu sur l'emploi américain: le Dow Jones s'est apprécié de 0,98% et le Nasdaq de 1,04%. Selon les résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones a grimpé de 147,29 points à 15 135,84 points et le Nasdaq de 35,71 points à 3 479,38 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est adjugé 1,02%, ou 16,48 points, à 1631,89 points. Après quelques hésitations et un bref passage en territoire négatif dans la matinée, les indices boursiers new-yorkais ont repris de la vigueur en cours de séance, à mesure que progressait l'optimisme des investisseurs face aux signes clairs d'embellie sur le marché de l'emploi américain. Sur le front des valeurs, le numéro trois américain de la téléphonie mobile Sprint reculait de 0,70% à 7,14 dollars alors que son alliance avec le groupe japonais Softbank a reçu le dernier feu vert nécessaire de la part des autorités américaines, selon le Wall Street Journal. Le portail internet Yahoo!, qui poursuit ses achats ciblés de start-up avec celui de Xobni, spécialisée dans la gestion des courriels, avançait de 0,20% à 25,64 dollars. Les autres grands noms du secteur technologique étaient à la peine: Apple cédait 1,06% à 416,33 dollars et Facebook 0,49% à 24,40 dollars. Les valeurs bancaires en revanche, menaient la danse: JPMorgan Chase s'appréciait de 1,23% à 53,42 dollars, Bank of America de 1,33% à 13,00 dollars, Morgan Stanley de 1,41 à 24,38 dollars, Goldman Sachs de 1,15% à 152,16 dollars, Wells Fargo de 1,38% à 41,79 dollars et Citigroup de 0,94% à 48,12 dollars. Le marché obligataire reculait nettement. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans grimpait à 2,696% contre 2,501% mercredi soir, et celui à 30 ans à 3,657% contre 3,497%.
Tokyo finit en hausse de 2,08%, espoir pour l'emploi américain La Bourse de Tokyo a terminé la semaine en hausse de 2,08%, les investisseurs espérant la publication de bons chiffres de l'emploi aux Etats-Unis plus tard dans la journée. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a bondi de 291,04 points à 14 309,97 points. Sur l'ensemble de la semaine, il a augmenté de 4,7%. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a gagné de son côté 1,53%, montant de 17,87 points à 1 188,58 points. L'activité a été assez intense, avec 2,80 milliards d'actions échangées sur le premier marché. "Tous les yeux sont fixés sur les chiffres à venir de l'emploi américain (pour le mois de juin), avec l'espoir que les données annoncées aillent au-delà des attentes", a expliqué un courtier à l'agence Dow Jones Newswires. "Les petits porteurs continuent de soutenir le marché, confiants en la capacité de rebond de l'économie américaine, dans la force du dollar (...) et avant les élections sénatoriales du 21 juillet" au Japon qui pourraient voir l'emporter le parti du Premier ministre conservateur Shinzo Abe, a-t-il ajouté. Les investisseurs ont aussi apprécié la perspective du maintien de taux bas en Europe pendant un moment, après des déclarations du président de la Banque centrale européenne, Mario Draghi. Les inquiétudes pour l'Egypte et pour le Portugal n'ont certes pas disparu, mais sont restées négligeables face à la totalité des facteurs positifs intégrés par les opérateurs. Parmi les bénéficiaires de cette reprise d'espoir ont figuré les groupes sidérurgiques, particulièrement sensibles à la conjoncture: Nippon Steel & Sumitomo Metal a grimpé de 2,86% à 288 yens, JFE Holdings de 3,14% à 2 325 yens et Kobe Steel de 7,58% à 142 yens. Les grandes firmes exportatrices ont profité de la vigueur du dollar face au yen, car un repli du yen élève la valeur de leurs revenus tirés à l'étranger, lorsqu'ils les convertissent en monnaie japonaise. Parmi les constructeurs d'automobile, Toyota a accéléré de 2,10% à 6 310 yens, Nissan de 1,93% à 1 056 yens et Mitsubishi Motors de 2,76% à 149 yens. Du côté des fabricants d'électronique, Panasonic, qui a annoncé la fermeture d'une usine de panneaux solaires en Hongrie, a grimpé de 2,58% à 834 yens, Sharp de 2,10% à 438 yens et Canon de 1,66% à 3 375 yens. Sony a grappillé 0,64% à 2 195 yens. Parmi les autres hausses notables de la journée, le conglomérat industriel Hitachi a bondi de 4,40% à 688 yens, le constructeur de poids lourds Isuzu de 4,44% à 776 yens et le groupe d'optique et bureautique Konica Minolta de 4,30% à 777 yens.