Une fois encore les commerçants et les spéculateurs se frottent les mains. La tradition culinaire de l'Algérien durant le mois du Ramadhan arrondit leurs comptes. Le Ramadhan, période de grande consommation, est devenu une aubaine pour les commerçants de faire passer les prix des produits alimentaires du simple au triple. Le consommateur aux yeux de qui on s'est adonné depuis des mois à lui faire croire la stabilité des prix durant ce mois, n'a en fait été qu'abusé. Face à cette catastrophe d'augmentation des prix, il est à se demander, que sont devenues les promesses et les déclarations des uns et des autres quant à un Ramadhan pas cher. Qu'on le veuille ou pas, la préservation du pouvoir d'achat est mal partie. Le libre marché, l'inexistence d'une véritable mercuriale des prix, les spéculateurs et l'informel sont une " conspiration " sur le dos des ménages. Une subite flambée des prix que personne ne peut arrêter. C'est la loi du marché et de la spéculation. C'est une honte pour ces commerçants véreux, ils sont en train de pactiser avec le " diable " durant ce mois sacré, d'abstinence et de tolérance. Tandis que le consommateur et la ménagère craignent chaque jour le renchérissement des produits alimentaires dont les prix ont déjà atteint le plafond, personne n'ose se " mouiller " pour traquer ces commerçants véreux. Où se trouve actuellement le réseau des membres des associations de défense du consommateur au niveau de chaque wilaya ? Des associations, en fait, qui n'attendent que les subventions de l'Etat. Elles n'ont aucune influence sur la sauvegarde du pouvoir d'achat des citoyens. Face à cette situation de monopole du marché par les grossistes et les détaillants, les produits les plus prisés en ce mois de dévotion flambent chaque jour et mettent en difficulté nombre de ménages qui n'arrivent plus à satisfaire le minimum d'un f'tour. Cette surenchère qui n'épargne aucun produit de consommation se fait sans limite tant les instruments dissuasifs à l'endroit de ces commerçants sont obsolètes et ne répondent pas au vouloir des ménages. Le ministère du Commerce est, faut-il le dire, à chaque opération de flambée des prix dépassé. Peu de mesures réglementaires contre les commerçants récalcitrants sont appliquées. Dans ce contexte, le gouvernement, à l'instar de certains pays voisins devrait prendre sa responsabilité et fixer les prix des produits les plus sollicités en période de carême et également y veiller à son strict respect. Car le pouvoir d'achat vit ces jours-ci un " drame " imposé par les spéculateurs. Le principal dénominateur commun de ces spéculateurs, on le devine depuis des années, est le gain facile sur le dos du citoyen.