Les Bourses européennes ont fini en hausse, avant-hier, stimulées par de bons indicateurs américains avant une nouvelle allocution du président de la Réserve fédérale américaine Ben Bernanke. Les inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont marqué un recul inattendu pour la semaine close le 13 juillet et l'indice de la Fed de Philadelphie a enregistré un bond surprise en juillet. Ces bons indicateurs "et des résultats d'entreprises globalement encourageants" tant aux Etats-Unis qu'en France, "soutiennent les marchés européens" qui "reprennent leur marche en avant", a indiqué Andréa Tuéni, analyste chez Saxo Banque.
L'Eurostoxx a gagné 1,35% A Paris, l'indice CAC 40 a progressé de 1,44% à 3 927,79 points. Les valeurs bancaires ont gagné du terrain, en dépit de l'abaissement des notes de Société Générale (+4,28% à 29,11 euros) et Crédit Agricole (+5,29% à 7,12 euros) par Fitch. La note de BNP Paribas (+1,78% à 44,9 euros) est restée inchangée. Publicis a été en hausse (+3,37% à 59,8 euros), après une progression de 16% de son bénéfice au premier semestre. Carrefour (+2,28% à 22,83 euros) est monté malgré un repli de ses ventes au deuxième trimestre. Peugeot (+6,94% à 8,50 euros) a profité d'un relèvement de recommandation et Hermès a gagné 4,48% à 262,45 euros après un chiffre d'affaires en hausse de 11% au premier semestre. A Francfort, l'indice Dax a gagné 1,00% à 8 337,09 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a progressé de 1,43% à 14 205,30 points. SAP a inquiété en faisant part de difficultés persistantes en Asie. Son titre a reculé de 1,11% à 57,03 euros. Le conglomérat industriel ThyssenKrupp a terminé premier du tableau, en hausse de 3,68% à 16,91 euros, sur fond de rumeurs persistantes concernant une possible vente de son aciérie déficitaire au Brésil. Les valeurs bancaires ont également été recherchées, Deutsche Bank s'accordant 2,85% à 34,61 euros, suivie par Commerzbank en hausse de 1,83% à 6,465 euros. A l'inverse, BASF a terminé dans le rouge (-0,21% à 70,68 euros). L'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a fini sur une hausse de 0,95% à 6 634,36 points. London Stock Exchange, qui a enregistré un bond de son chiffre d'affaires au premier trimestre grâce à une progression de ses principales activités et à l'acquisition de la chambre de compensation LCH.Clearnet, a bondi de 7,43% à 1 590 pence. La compagnie aérienne EasyJet a gagné de son côté 4,15% à 1 406 pence, la banque RBS 3,98% à 334,4 pence et le groupe publicitaire WPP 3,60% à 1 210 pence. Parmi les baisses, le groupe minier Fresnillo a cédé 1,06% à 1 031 pence, l'opérateur de télécommunications BT 0,57% à 332,1 pence et le géant de la téléphonie mobile Vodafone 0,49% à 191,35 pence. La Bourse de Milan s'est adjugé 2,28% à 16 054 points. Les valeurs financières ont tiré l'indice, avec une envolée de 8,76% à 0,987 euro pour Banco Popolare et une hausse de 4,31% à 3,772 euros pour UniCredit. BMPS a pour sa part pris 1,66% à 0,221 euro après la suppression jeudi du plafond qui interdisait aux actionnaires de dépasser 4% de son capital. Telecom Italia a en revanche poursuivi sa glissade, cédant 1,97% à 0,4767 euro et Campari a reculé de 1,90% à 5,685 euros. A la Bourse de Madrid, l'Ibex-35 a pris 1,85% à 7 957,3 points après une émission obligataire réussie. Santander a grimpé de 1,84%, à 5,03 euros, BBVA de 2,86%, à 6,48 euros et CaixaBank de 3,25%, à 2,605 euros. D'autres groupes ont profité de l'embellie: le groupe pétrolier Repsol (+2,25%, à 16,81 euros), et le géant espagnol des télécommunications Telefonica (+1,40%, à 9,902 euros). A Bruxelles, le Bel 20 a gagné 0,60% à 2 651,00 points. Les plus importantes hausses ont été enregistrée par les assureurs Ageas (+2,08% à 29,70 euros) et Delta Lloyd (+1,82% à 15,98 euros), ainsi que par le groupe de distribution Delhaize (+1,92% à 51,00 euros), très présent aux Etats-Unis. C'est le chimiste Solvay qui a accusé le plus fort recul, perdant 1,18% à 104,70 euros. L'indice PSI-20 de la Bourse de Lisbonne a progressé de 2,3% à 5 567,96 points grâce aux valeurs financières. La banque BCP a ainsi bondi de 4,49%, la BES de 4,12% et la BPI de 2,74%. La Banif, qui pèse beaucoup moins sur l'indice vedette, a en revanche dévissé de 5,36%. Le PSI-20 a également bénéficié de la hausse de 2,59% enregistrée par le groupe de distribution Jeronimo Martins. Dans le secteur de l'énergie aussi, le pétrolier Galp a gagné 2,28% et l'électricien EDP s'est apprécié de 1,65%. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,74% à 368,76 points. Le groupe postal PostNL a gagné 3,64% à 2,54 euros tandis que le groupe des services techniques Imtech a perdu 12,55% à 2,00 euros. La Bourse suisse a fini sur une note stable (+0,01%) à 7 929,01 points. La banque privée Julius Baer a enregistré la plus forte hausse (+2,30% à 40,00 francs). Les établissements bancaires UBS et Credit Suisse ont progressé de 2,12% à 17,38 francs et de 1,93% à 27,42 francs respectivement. En revanche, SGS, numéro un mondial de l'inspection et la certification de produits, a perdu 1,82% à 2 100,00 francs, après la publication la veille de résultats semestriels jugés décevants.
Wall Street finit en hausse, nouveaux records en séance Wall Street a atteint de nouveaux records en séance, favorisée par des résultats d'entreprises meilleurs que prévu. Les assurances données par Ben Bernanke, le président de la Réserve fédérale, sur la poursuite d'une politique monétaire généreuse aux Etats-Unis ont contribué à cette envolée. L'indice Dow Jones des 30 industrielles a gagné 78,02 points, soit 0,51%, à 15 548,54 et le Standard & Poor's 500 a progressé de 8,46 points (0,50%) à 1 689,37. Le Nasdaq Composite, plombé par Intel et eBay, a fini de son côté pratiquement stable, avançant de 1,28 point (0,04%) à 3 611,28 points. Alors que la saison des résultats bat son plein, les indices sont portés par les performances de quelques grands groupes. Le titre de banque d'affaires Morgan Stanley, qui a fait part d'un bond de 42% de son bénéfice au deuxième trimestre, grimpait par exemple de 4,94% à 27,85 dollars, tandis que celui de la compagnie d'assurance santé UnitedHealth, qui a dépassé les attentes du marché, progressait de 5,62% à 69,95 dollars. Le groupe informatique IBM a aussi agréablement surpris le marché en relevant ses prévisions annuelles de bénéfice (+2,19% à 198,81 dollars). D'autres groupes ont déçu les investisseurs, à l'instar d'Intel, le numéro un mondial des microprocesseurs, qui a abaissé sa prévision annuelle de chiffre d'affaires (-3,79% à 23,23 dollars), ou de l'émetteur de cartes de crédit American Express, qui a fait état d'un chiffre d'affaires en-deçà des prévisions (-2,73% à 74,70 dollars). Mais "dans l'ensemble les résultats d'entreprises sont plutôt positifs", a relevé Sam Stovall de S&P Capital IQ. "Alors qu'on s'attendait en début de saison à une progression moyenne des bénéfices de 2,8%, on est désormais à une hausse moyenne de 3,5%" a-t-il indiqué. Parmi les valeurs du jour figure aussi Dell (+2,21% à 13,16 dollars). Le groupe informatique avait convoqué ses actionnaires pour entériner son rachat par son P-DG-fondateur mais il a finalement reporté le vote au 24 juillet. Plusieurs médias font état d'une opposition croissante des grands investisseurs institutionnels à l'opération. Le premier gestionnaire d'actifs au monde, l'Américain BlackRock, satisfaisait les investisseurs avec un bond de 32% de son bénéfice (+1,47% à 276,29 dollars). L'opérateur de télécoms américain Verizon, qui a fait part d'un chiffre d'affaires moins élevé que prévu, reculait en revanche de 1,66% à 49,90 dollars. Le distributeur en ligne américain eBay, qui souffre de la conjoncture économique en Europe et en Corée, faisait aussi partie des déceptions (-6,53% à 53,63 dollars). Le titre du constructeur aéronautique Boeing s'adjugeait 2,89% à 107,82 dollars après la publication d'un rapport des autorités britanniques relatif au énième incident survenu sur un 787 vendredi dernier à Londres.
Tokyo: le Nikkei finit en hausse de 1,32% grâce à Bernanke La Bourse de Tokyo a achevé la séance, avant-hier, en nette progression grâce aux propos jugés rassurants du patron de la Banque centrale américaine (Fed), Ben Bernanke, et aux cours très favorables du dollar et de l'euro face au yen. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a gagné 193,46 points (+1,32%) à 14 808,50 points, son plus haut niveau de fin de journée depuis près de deux mois. L'indice élargi Topix a augmenté pour sa part de 0,72% (+8,77 points) pour finir à 1 222,01 points. La séance a été moyennement active avec 2,67 milliards de titres échangés sur le premier marché. L'action du premier constructeur d'automobiles, Toyota, a ainsi fléchi de 0,31% à 6480 yens, quand celles de ses concurrents Nissan et Honda ont respectivement baissé de 0,36% à 1 115 yens et augmenté de 0,26% à 3 855 yens. Du côté des valeurs technologiques, le titre Sony est resté inchangé à 2 194 yens et Panasonic a rétrocédé 0,11% à 880 yens après avoir gagné 2,7% mercredi. Le titre du groupe d'électronique, informatique et télécommunications NEC a lui aussi reperdu du terrain après un bond de près de 5% mercredi, pour finir à 237 yens (-2,07%). A noter en revanche la poursuite de l'augmentation de l'action du groupe de télécommunications SoftBank qui a encore pris 4,03% jeudi pour atteindre 6 450 yens, son plus haut cours en plus de dix ans. L'action SoftBank n'a cessé de grimper ces dernières semaines sur fond de rachat de l'opérateur américain de services cellulaires Sprint A été très appréciée aussi l'action du conglomérat Toshiba qui a vraisemblablement bénéficié d'un article à la une du quotidien Nikkei sur ses investissements dans le domaine des mémoires qui bénéficient d'une forte demande grâce au marché bien portant des Smartphones. La valeur Toshiba a terminé à 493 yens (+2,28%). Le titre Sharp s'est de même arraché grâce à des fuites sur les résultats financiers du groupe. Son déficit d'exploitation serait considérablement plus faible que redouté au premier trimestre de l'exercice comptable entamé le 1er avril dernier. Sharp a fini à 463 yen, en progression de 4,28%. Par ailleurs, l'action de la compagnie d'électricité Tokyo Electric Power (Tepco) a plutôt bien résisté (-0,54% à 735 yens).