Le groupe horloger Swatch a affirmé sa confiance pour le reste de l'année, en dépit d'un recul des exportations horlogères suisses et d'un récent ralentissement en Chine. Le leader mondial du secteur a dégagé au premier semestre des résultats en hausse et dans l'ensemble conformes aux prévisions des analystes, portés notamment par l'intégration de l'américain Harry Winston. L'horloger a enregistré au premier semestre 2013 un chiffre d'affaires brut en hausse de 1% à 4,2 milliards de francs suisse. A taux de changes constants, les ventes ont augmenté de 7,7% sur la période. Le bénéfice net est ressorti en progression de 6,1% à 768 millions de francs, tandis que le résultat d'exploitation (EBIT) est resté quasiment stable à 910 millions de francs, pour une marge opérationnelle de 22,7%, contre 24,5% au premier semestre 2012. La société de Bienne a dégagé sur la période des résultats conformes aux attentes des analystes, qui tablaient sur des recettes de 4,2 milliards de francs et un EBIT de 918 millions de francs. Le résultat net a légèrement dépassé les attentes des spécialistes. Ces derniers tablaient sur un bénéfice net de 733 millions de francs. Swatch a enregistré une croissance des ventes sur tous les continents, avec des taux de change qui ont eu un effet positif de 1% sur le chiffre d'affaires. La division Montres et Bijoux, qui intègre désormais aussi la production, a réalisé un chiffre d'affaires de 4 milliards de francs, en hausse de 9,1%, tandis que les systèmes électroniques ont enregistré des ventes en baisse de 6,9% à 149 millions de francs entre janvier et juin.
2ème semestre très solide Le groupe dirigé par Nick Hayek s'attend à une deuxième partie d'année "toujours très prometteuse". La période entre juillet et décembre devrait être "très solide", a ajouté l'horloger. La poursuite de l'intégration du bijoutier américain Harry Winston devrait apporter une contribution notable à l'exercice, ce dernier profitant "d'un énorme potentiel de marché encore peu exploité". "Les moyens nécessaires ont été investis dans toute cette infrastructure, ceci pour mieux exploiter l'énorme potentiel de cette marque et de son organisation", a souligné Swatch au sujet de Harry Winston. "Toutes les dettes ont été remboursées durant les premiers mois suivant l'acquisition, les capitaux propres renforcés et l'inventaire complété", a encore souligné le groupe. Swatch avait annoncé en janvier le rachat de la marque de joaillerie et d'horlogerie américaine pour une valeur d'entreprise maximale de 1 mrd USD. Harry Winston, dont la direction est désormais assurée par la présidente de Swatch Nayla Hayek, est l'un des grands noms du luxe. La marque de joaillerie et d'horlogerie compte une série de boutiques installées dans les grandes capitales ou dans des villes prestigieuses. Nick Hayek avait récemment estimé que sa société avait les moyens de dégager 9 milliard de francs de chiffre d'affaires d'ici fin décembre, si les cours de change tournent à son avantage. Ce dernier a déclaré être confiant pour la suite de l'exercice. "Je suis confiant parce que je connais les marchés, les clients et leur comportement", a dit M. Hayek à la chaîne CNBC.
Pas inquiet pour la Chine Concernant le recul des exportations vers la Chine, le directeur général a relevé que le groupe avait enregistré une croissance de 9% dans le monde, en plus d'être leader du marché en Chine. La situation dans ce pays ne peut donc pas être aussi mauvaise. Le ralentissement de la croissance chinoise et de l'industrie horlogère sont sains, selon M. Hayek. La Chine retrouve des taux de croissance normaux et on ne peut chaque année croître avec un taux à deux chiffres. Les exportations horlogères de la Suisse ont enregistré en juin un recul de 3,1% à 1,85 milliards de francs. La plupart des principaux débouchés de l'horlogerie helvétique se sont inscrits en baisse. Hong Kong s'est replié de 15,3%, les Etats-Unis ont perdu 3,1% et l'Europe a connu sa première baisse (-0,8%) en deux ans. Après six mois de repli, la Chine a par contre profité d'un effet de base favorable et progressé de 10,6%. Le solide positionnement de Swatch, parallèlement aux perspectives évoquées par la direction, devrait soutenir la progression du titre, selon Notenstein.