En cette deuxième semaine du Ramadhan, les Algériens commencent les préparatifs de l'Aïd El-Fitr. En effet, certains pensent que c'est encore tôt, mais une virée au niveau des boutiques de prêt-à-porter pour enfants, va certainement leur changer les idées. L'engouement des ménagères en cette période est sans précédent. Certaines ont même fait leurs achats avant le début de ce mois sacré. Toutefois, acheter les vêtements de l'Aïd dès à présent ne signifie pas que les ménagères vont faire des économies. En effet, cette période est synonyme de bonnes affaires pour les commerçants. Leur chiffre d'affaires est, ainsi, revu à la hausse grâce aux ventes précoces. Les algériens parlent déjà de dépenses. Les magasins sont pleins. Les enfants ne sont pas les seuls qui sont gâtés. En effet, tradition oblige, chacun doit mettre un nouveau habit le jour de l'Aïd. En dépit qu'il reste quelques jours avant l'Aïd, les tenues vestimentaires proposées sont chères. Afin d'habiller un enfant de trois ans, un parent devra débourser la coquette somme de 10 000 à 12 000 DA pour un produit de qualité, entre chaussures, pantalon et un polo en coton. La moyenne des dépenses se situe entre 6 000 et 8 000 DA. Dans le but d'éviter la saignée des portefeuilles, certaines ménagères ont opté pour des achats à l'avance, mais cela n'est toujours pas suffisant. Il y a, notamment, les dépenses des gâteaux. Il faut noter que les clients se bousculent déjà, certains s'arrachent les articles pour enfants. Dans un magasin à Kouba, une simple jupe pour fillette de 4 à 12 ans est proposée, selon la qualité et la provenance, entre 1 500 et 5 000 DA. Et comme une jupe ne se porte pas seule, il faut compter une facture supplémentaire de 1 200 à 2 500 DA pour un petit haut. Sans compter les chaussures ou des sandales plus qu'indispensables, qui sont proposées entre 1 500 et 2 500 DA pour les moins chères. Côté des ensembles, que ce soit pour les filles ou pour les garçons, les prix sont aussi élevés et peuvent atteindre dans certains cas les 6 000 DA, chaussures non comprises bien sûr ! Avec 10 000 DA en poche, certaines femmes espèrent habiller deux enfants. Hélas, cette tâche nécessite un miracle. En effet, la plupart de ces femmes sont confrontées à la déception. Dans les marchés populaires, les prix sont plus en moins abordables. Toutefois, les petites bourses ne peuvent se les permettre. En effet, il n'y a pas une très grande différence, surtout la qualité reste à désirer. Le fameux rituel se reproduit, alors tout en gardant l'œil sur leur progéniture, les mères de famille tâtent les tissus, les soupèsent, comparent les modèles, les couleurs avant de faire leur choix. En somme, si les prix se maintiennent encore à ce niveau, les enfants auront de beaux vêtements pour l'Aïd. Pourquoi pas ? Ne sommes-nous pas au mois de Ramadhan, mois de la miséricorde ?