Les Bourses européennes ont terminé en hausse, avant-hier, atteignant des sommets pour certaines, dynamisées par de bons indicateurs en Europe et peu influencées par l'actualité aux Etats-Unis. Le moral des investisseurs a été soutenu par l'amélioration de la production industrielle en juin en zone euro, en progression de 0,7% (contre -0,2% le mois précédent) et la hausse plus forte que prévu du moral des investisseurs allemands en août, à 42 points (contre 36,3 en juillet), selon le baromètre Zew. "La production industrielle en zone euro et l'indice allemand Zew apportent de nouvelles preuves que la zone euro a émergé de la récession", a estimé Ben May, un économiste de Capital Economics. Les dernières publications "montrent que la récession touche probablement à sa fin en zone euro" a également jugé Peter Vanden Houte, un analyste du bancassureur ING. "On sort de cette période où l'on craignait une aggravation de la récession. On s'attend maintenant à ce que l'économie européenne puisse repartir", selon Renaud Murail, gérant chez Barclays Bourse. Le ralentissement de la progression des ventes au détail en juillet aux Etats-Unis n'a pas entamé le moral des investisseurs, puisqu'elle est surtout liée à l'automobile. Les investisseurs attendent désormais avec impatience les chiffres de la croissance en zone euro pour le deuxième trimestre, prévus mercredi.
L'Eurostoxx 50 a pris 0,51%. La Bourse de Paris a terminé en hausse (+0,51%) et a atteint un nouveau sommet annuel. L'indice CAC 40 a pris 20,82 points à 4 092,50 points, dans un volume d'échanges de 1,6 milliard d'euros. Le marché parisien évolue au plus haut depuis début mai 2011. Du côté des valeurs, Société Générale a signé la plus forte baisse de l'indice CAC 40 (-1,28% à 35,15 euros). Le marché a été tiré vers le bas par Saint-Gobain (-0,75% à 35,96 euros), EADS (-0,88% à 44,55 euros), Safran (-0,84% à 42,70 euros) et Axa (-0,40% à 17,53 euros). En revanche, l'indice a bénéficié des hausses de Carrefour (+2,13% à 24,22 euros) Orange (+3,04% à 7,86 euros), Renault (+1,44% à 60,60 euros) et Alstom (+2,75% à 26,94 euros). Technip a pris 1,83% à 86,48 euros, Bourbon 1,53% à 20,58 euros et CGG 4,45% à 19,15 euros. Thales a lâché 1,48% à 38,98 euros. La Bourse de Francfort a fini dans le vert, l'indice Dax gagnant 0,68% pour finir à 8 415,76 points, et le MDax des valeurs moyennes 0,41% à 14 779,84 points. RWE s'est arrogé 4,51% à 22,36 euros. EON a pris 2,21% à 12,50 euros. L'équipementier automobile Continental s'est apprécié de 0,89% à 118,65 euros. Le fabricant d'engrais et de sel K+S a glissé de 1,51% à 18,31 euros. ThyssenKrupp a lâché 1,55% à 16,84 euros. La Bourse de Londres a clôturé en hausse, l'indice FTSE-100 des principales valeurs prenant 0,57% à 6 611,94 points. Le producteur d'argent Fresnillo a pris 5,62% à 1 165 pence. Le secteur minier était en hausse dans l'ensemble, profitant des cours élevés des métaux, comme Rio Tinto (+2,22% à 3 263 pence), Glencore Xstrata (+2% à 307,45 pence) ou ENRC (+1,37% à 236,5 pence). L'assureur Old Mutual a cédé 2,58% à 196,1 pence. Le secteur industriel a terminé en ordre dispersé, avec la hausse de BAE Systems (+1,98% à 449,1 pence) et le recul de Rolls-Royce (-1,30% à 1.142 pence). La Bourse de Madrid a terminé en hausse de 0,47% à 8 758,5 points. Presque toutes les valeurs bancaires ont fini dans le vert: Santander a gagné 0,49% à 5,692 euros, BBVA 0,86% à 7,5 euros et CaixaBank 1,44% à 3,108 euros. Seule Banco Popular a clôturé en baisse, cédant 0,56% à 3,918 euros. Le groupe de BTP et de services FCC, qui a subi une perte semestrielle de 607,6 millions d'euros, a chuté de 2,60% à 13,325 euros. La Bourse de Milan a terminé en hausse, l'indice FTSE Mib gagnant 0,68% à 17 380 points. La Banca Monte Paschi di Siena a pris 7,66% à 0,225 euro, suivie de Finmeccanica, +4,14% à 4,328 euros et de la Banca Popolare Emilia Romagna, +3,99% à 5,475 euros. Azimut a perdu 2,08% à 16,98 euros, Fondiaria-SAI 1,92% à 1,586 euro et GTech 1,58% à 22,44 euros. La Bourse suisse s'est maintenue en terrain positif, l'indice SMI terminant en hausse de 0,44% à 8.035,69 points. L'agrochimiste Syngenta s'est adjugé 2,76% à 371,70 francs suisses. Le cimentier Holcim a également grimpé de 1,67% à 69,90 francs suisses. Le fabricant d'équipements sanitaires Geberit a chuté de 7,30% à 236,30 francs suisses. La Bourse de Bruxelles a terminé à un nouveau plus haut en cinq ans, à 2 832,32 points, en hausse de 0,49%. Elle a été soutenue par les valeurs métallurgiques comme Umicore (+2,24% à 36,33 euros) et Bekaert (+1,35% à 28,46 euros). L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,54% à 377,64 points, la plupart des titres terminant dans le vert. Imtech a pris 3,61% à 2,21 euros, suivi par le groupe postal PostNL, qui a gagné 2,91% à 2,69 euros. La Bourse de Lisbonne a terminé en hausse de 1,25% à 6 036,43 points, franchissant la barre symbolique des 6 000 points pour la première fois depuis le 29 mai. L'indice PSI-20 a été soutenu principalement par les valeurs bancaires. La BES et la BCP ont ainsi bondi respectivement de 5,08% et 5% tandis que la BPI s'est appréciée de 1,98%. Portugal Telecom a gagné 0,73% tandis que le groupe pétrolier Galp a progressé de 0,83%.
Wall Street finit en hausse, rassurée par la Banque centrale américaine Wall Street s'est ressaisie pour clôturer en hausse, les investisseurs faisant fi d'indicateurs mitigés pour se concentrer sur des propos jugés rassurants d'un responsable de la Banque centrale américaine: le Dow Jones a gagné 0,20% et le Nasdaq 0,39%. Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a gagné 31,33 points à 15 451,01 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 14,49 points à 3 684,44 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 (SP 500) s'est apprécié de 4,69 points à 1 694,16 points. Sur le front des valeurs, le distributeur américain JCPenney reculait de 2,37% à 12,86 dollars après le départ du conseil d'administration de l'investisseur activiste William Ackman qui a échoué à obtenir le départ du directeur général du groupe. Le fabricant américain d'appareils ménagers Whirlpool était lui aussi dans le rouge (-1,18% à 133,46 dollars) après avoir annoncé qu'il allait débourser 552 millions de dollars en numéraire pour prendre le contrôle d'une filiale chinoise du groupe japonais Panasonic. Le propriétaire des chaînes de restaurants Pizza Hut et KFC, Yum Brands, accusait aussi une baisse (-3,30% à 72,01 dollars) en raison de ventes en berne sur le sol chinois. Autre chute significative, celle de la compagnie aérienne US Airways (-8,21% à 17,27 dollars) alors que les Etats-Unis ont annoncé leur intention de s'opposer à la fusion du groupe avec American Airlines. Le site de voyage en ligne Orbitz chutait quant à lui de 12,69% à 10,25 dollars après la vente par l'un de se plus importants investisseurs, PAR Capital Management, de près d'un tiers de ses actions. Stimulés par des commentaires positifs d'analystes, le groupe informatique Hewlett Packard et le fabricant de photocopieurs Xerox s'appréciaient en revanche respectivement de 2,47% à 27,40 dollars et de 3,00% à 10,45 dollars. Le fabricant canadien de smartphones BlackBerry surfait toujours dans le positif, en hausse de 10,39% à 11,90 dollars: en difficulté face à ses rivaux, le groupe a annoncé lundi qu'il explorait plusieurs "options stratégiques" dont la possibilité de se vendre à un tiers. La compagnie pharmaceutique Eli Lilly s'appréciait pour sa part de 3,72% à 55,55 dollars. L'entreprise a annoncé le succès d'une nouvelle phase d'étude sur un médicament permettant d'allonger la durée de vie de patients atteints de certains cancers du poumon.
Tokyo: le Nikkei gagne 2,57% grâce à un repli du yen L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé sur un gain de 2,57% grâce à un repli du yen face au dollar et à l'euro, ainsi qu'à la progression de valeurs fortes de la cote. Le Nikkei des 225 actions vedettes a augmenté de 347,57 points pour finir à 13 867,00 points, tandis que le Topix de tous les titres du premier tableau s'est élevé de 22,53 points (+1,99%) à 1 157,15 points. La séance a été peu active avec seulement 1,88 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Le dollar et l'euro avaient tendance à progresser mardi face à la monnaie nippone, le premier valant environ 97,50 yens et le second autour de 129,80 yens en fin de journée boursière. Des ordres d'achats regroupés ont aussi nettement contribué à la montée des valeurs, selon des courtiers. Les investisseurs ont été d'autant plus motivés qu'ils ont apprécié l'article du quotidien économique Nikkei, selon lequel le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, a demandé à ses équipes d'étudier les modalités et implications concrètes d'une baisse des impôts des sociétés qui investissent en biens d'équipements. Les commandes de matériels ont d'ailleurs nettement augmenté au cours du trimestre d'avril à juin (+6,8% sur un trimestre), selon des statistiques publiées mardi par le gouvernement. Le tout a profité aux groupes exportateurs nippons, à commencer par le premier constructeur d'automobiles, Toyota, dont l'action a monté de 2,26% à 6 330 JPY. Les titres de ses concurrents Nissan et Honda ont dans le même temps grimpé de respectivement 1,86% à 1 042 yens et de 1,88% à 3 795 yens. Du côté des valeurs technologiques, le titre Sony s'est élevé de 1,81% à 1 967 yens. Sharp a vu son action, sujette à des mouvements brusques, progresser de 4,55% à 414 yens et Panasonic de 3,79% à 876 yens. Par ailleurs, des titres qui comptent, comme Fast Retailing (groupe propriétaire de la marque de vêtements Uniqlo qui fait de bonnes affaires grâce à la vague de chaleur sur l'archipel) et SoftBank (opérateur de télécommunications), ont affiché de solides progressions, de respectivement 4,31% à 32 650 yens et 6,34% à 6 370 yens. Ces bonds ont tiré les indices, comme ce fut le cas au cours d'autres séances. Ont aussi été fort appréciées mardi les actions des sociétés dont les activités sont liées à la conjoncture extérieure, notamment celle des pays émergents, comme les transporteurs maritimes, les sidérurgistes, les fabricants d'engins de chantier, les groupes de BTP et d'industries lourdes ou encore les maisons de commerce. A noter également la forte montée des actions des brasseurs, qui bénéficient d'une consommation exceptionnelle de bière due aux températures écrasantes au Japon. Le titre Kirin a gagné 2,26% à 1495 yens et Asahi Group 2,71% à 2 611 yens.