Entretenue par les Occidentaux et les monarchies du Golfe mais aussi par la Turquie, la crise interne qui prévaut en Syrie est bien partagée par tout ce monde avec la seule conviction de faire chuter le régime du président Bachar al-Assad. La prolongation de la guerre civile dans ce pays est essentiellement due au souci de certaines capitales occidentales de maintenir d'abord la tension dans la région pour faire oublier la question palestinienne, puis de continuer à provoquer l'épuisement économique de la Syrie, voire le remplacement par tous les moyens de l'actuel régime par l'opposition qui serait l'alliée des tuteurs de la déstabilisation de Damas. La Syrie n'est-il pas le seul Etat de la région à maintenir d'excellentes relations politiques et économiques avec la Russie, la Chine et l'Iran, trois pays dont la tradition est bien connue : leur hostilité déclarée à l'hégémonie de l'impérialisme à travers les pays du Tiers-monde. Le seul pays du Moyen-Orient qui brave toujours les pressions, les menaces et les complots ourdis par les Occidentaux, surtout des Américains, Israël et des monarchies du Golfe. Le seul pays de la région qui a établi une totale coopération avec l'Iran, cible juré de l'impérialisme. La Syrie constitue, de fait, la première cible et si elle a subi jusqu'à aujourd'hui autant de souffrances et un si grand nombre de tentatives de déstabilisation de la part de ses ennemis potentiels et de leurs alliés tacites, c'est parce que le régime du président Bachar al-Assad reste fidèle à ses engagements et à ses principes, et que cela dérange. Dès lors, au cas d'une victoire écrasante du peuple syrien sur le terrorisme, les grands intérêts de l'Occident seraient en péril dans la région. Aucun régime ou allié local ne serait susceptible de jouer les complices des ennemis de toute la région. La poursuite des combats meurtriers qui se déroulent sur le territoire syrien entre forces régulières et les terroristes venus de divers pays, malgré, qu'ils se déroulent à l'intérieur des frontières de ce pays, par la longue, il serait impossible qu'ils soient maîtrisés pour se propager ailleurs. Les pays engagés dans ce conflit, notamment les monarchies du Golfe et la Turquie, ne sont pas loin d'être touchés par cette contagion de la rébellion. Une situation particulièrement délicate et, à certains égards, explosive. Les exemples de l'Egypte et du Liban devraient faire réfléchir plus d'un impliqués dans l'aventure syrienne. Il va sans dire que cette escalade, voire cette croisade contre le peuple syrien, est loin de se terminer. Rien d'autre ne semble préoccuper et retenir l'attention des ennemis de la Syrie que l'étendue de la meilleure stratégie militaire à suivre face à la résistance du peuple syrien qui se défend avec abnégation contre diverses forces étrangères. Parce que certains pays ne cessent d'alimenter les terroristes en armes et en dollars.