Les Bourses européennes ont terminé la semaine en ordre dispersé mais globalement en hausse, soutenues par des chiffres de croissance européens meilleurs que prévu, mais continuant de sonder les intentions de la Fed. Les mouvements se font dans "un marché creux", souligne Frédéric Rozier, gérant chez Meeschaert Gestion Privée. Le marché européen affiche toutefois de meilleures performances que les indices américains, note-t-il, en raison notamment de "statistiques un peu moyennes aux Etats-Unis" alors que les nouvelles ont été plutôt "bonnes" en Europe. Les indicateurs américains mitigés n'ont pas perturbé ces Bourses, chaque mauvaise nouvelle pour la conjoncture étant interprétée comme un signe que la Fed ne pourra pas engager de sitôt la sortie de sa politique de rachats d'actions.
L'Eurostoxx 50 a pris 0,65% La Bourse de Paris a terminé en hausse (+0,75%), signant un nouveau plus haut annuel en clôture: l'indice CAC 40 a pris 30,69 points à 4 123,89 points, un plus haut depuis début 2013, renouant également avec les niveaux de mi-février 2011. Parmi les valeurs, les bancaires ont tiré le marché parisien, à l'image de BNP Paribas (+2,10% à 50,91 euros), Crédit Agricole (+2,07% à 8,37 euros) et Société Générale (+1,67% à 35,92 euros). Axa a pris 2,28% à 18,16 euros. L'Oréal a pris 0,39% à 129,45 euros. Renault a gagné du terrain (+1,31% à 62,09 euros). La Bourse de Londres a clôturé en légère hausse, l'indice FTSE-100 prenant 16,65 points, soit 0,26% par rapport à la clôture de jeudi, à 6 499,99 points. Le secteur des ressources naturelles était ainsi en hausse, en particulier Randgold Resources (+5,32% à 5 150 pence) et Fresnillo (+4,18% à 1 172 pence), qui ont bénéficié d'une hausse soudaine des cours de l'or et de l'argent. Parmi les minières, Anglo American a encore pris 3,48% à 1.547,5 pence et Glencore Xstrata 2,17% à 308,35 pence. Standard Life (-0,94% à 346,2 pence) et Aviva (-0,54% à 402,1 pence) ont en revanche reculé après que ce dernier a vu sa recommandation abaissée par Exane BNP Paris. La Bourse de Francfort a terminé sur un petit gain. L'indice Dax des trente valeurs vedettes s'est hissé de 0,19% à 8 391,94 points. Du côté des valeurs, le groupe d'énergie RWE a progressé de 2,56% à 21,27. Son concurrent et compatriote EON s'est adjugé 0,33% à 12,33 euros. Les automobiles se sont globalement bien comportées. BMW a gagné 1,57% à 75,53 euros, Daimler 0,82% à 55,36 euros mais Volkswagen a glissé de 0,92% à 183,35 euros. Egalement dans le rouge, Lufthansa a lâché 1,25% à 14,20 euros. Sur le MDax (+0,31% à 14 762,87 points), Salzgitter s'est apprécié de 3,05% à 29,93 euros. La Bourse de Bruxelles a regagné du terrain, avançant de 0,46% à 2 823,79 points. A l'exception du chimiste Solvay (-0,46% à 108,85 euros) et du gestionnaire d'électricité Elia (-0,02% à 32,10 euros), aucune des 20 valeurs vedettes n'a fini dans le rouge. La plus forte hausse a été enregistrée par le groupe de biotechnologie ThromboGenics (+1,79% à 31,81 euros) qui avait perdu près de 2,50% la veille. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,22% à 374,75 points. La baisse la plus importante a été enregistrée par le bancassureur ING, qui a cédé 2,66% à 8,52 euros. A la hausse, le groupe de courrier express TNT Express a gagné 1,68% à 6,68 euros. La Bourse de Milan a terminé en hausse, l'indice FTSE Mib gagnant 1,25% à 17 677 points. La Banca Monte Paschi di Siena a encore gagné 1,64% à 0,23 euro: le titre a bondi de 16% en cinq séances. La banque Intesa SanPaolo a encore fait mieux en gagnant 6,4% à 1,596 euro. La Bourse de Madrid a terminé en hausse de 0,96%, à 8 821,3 points, soit son plus haut niveau depuis février 2012. Les principales valeurs bancaires ont profité de cet élan: Santander a bondi de 2,36%, à 5,82 euros, BBVA a gagné 1,78%, à 7,657 euros et CaixaBank a fini en hausse de 1,63%, à 3,171 euros. Le PSI-20, indice vedette de la Bourse de Lisbonne, a terminé sur une baisse de 0,49% à 6 021,28 points, avec la moitié des titres dans le rouge. La place lisboète a été pénalisée par le secteur des télécommunications, avec un recul de 1,84% de Portugal Telecom. Parmi les principales baisses figurent également le groupe de distribution Jeronimo Martins (-1,19%) et la société Galp Energia (-075%). Le secteur bancaire a terminé en ordre dispersé. La BPI et la BES ont gagné respectivement 0,19% et 1,34%, mais la BCP a cédé 0,93%. La Bourse suisse a clôturé en léger repli de 0,26%. A 17h30, l'indice SMI des 20 valeurs vedettes s'établissait à 7 961,31 points. Les bancaires ont été particulièrement bien orientées avec +1,19% pour Credit Suisse à 28,99 francs et +0,94% pour UBS à 19,25 francs. Richemont (luxe) a également fini dans le vert avec +0,65% à 93,30 francs. Les pharmaceutiques ont en revanche été en repli avec -0,51% pour Roche à 236,20 francs et -0,88% pour Novartis à 67,25 francs.
Le Dow Jones gagne 0,2 % et le Nasdaq cède 0,09 % La Bourse de New York a fini la semaine en baisse de 0,2 %, l'indice Dow Jones cédant 30,72 points à 15'081,47. Le S&P-500, plus large, a perdu 4,49 points, soit 0,33 %, à 1 655,83, alors que le Nasdaq Composite a reculé de son côté de 3,33 points (0,09 %) à 3 602,77. L'indice élargi Standard & Poor's 500 (SP 500) grignotait 0,05% (+ 0,80 point) à 1 662,12 points. "Le marché reprend son souffle, les volumes d'échanges sont bien plus bas qu'hier", a remarqué Art Hogan de Lazard Capital Markets. Jeudi, les indices avaient fortement reculé alors que les spéculations sur un durcissement imminent de la politique monétaire américaine étaient reparties de plus belle. "La bonne nouvelle (ce vendredi) est que la tendance à la baisse se soit interrompue malgré des indicateurs ternes", a relevé M. Hogan. Sur le front des valeurs, les investisseurs accueillaient avec placidité les résultats trimestriels de Dell (-0,04% à 13,70 dollars). Le groupe informatique, au coeur d'une bataille boursière, a publié des chiffres moins mauvais que prévu malgré un septième recul consécutif de son bénéfice net. La chaîne de vêtements Nordstrom a fait part de son côté d'un bénéfice trimestriel en hausse et supérieur aux attentes mais a prévenu qu'en raison de ventes à la traîne, il abaissait ses prévisions annuelles. Le titre perdait 3,56% à 57,22 dollars. Le fabricant de semi-conducteurs Applied Materials grimpait pour sa part de 3,36% à 15,84 dollars. Malgré des résultats décevants diffusés après la clôture la veille, la nomination d'un nouveau directeur général semble avoir été bien reçu par le marché. Le distributeur de boissons Green Mountain Coffee Roasters profitait quant à lui (+3,18% à 76,28 dollars) de l'annonce de son entrée dans l'indice Nasdaq 100 le 22 août à la place de la société de biotechnologies Life Technologies Corporation (-0,07% à 74,50 dollars). La radio en ligne Pandora s'adjugeait 5,99% à 21,04 dollars après la hausse de la recommandation des analystes de Goldman Sachs. Le géant de l'aluminium Alcoa enregistrait de son côté une des plus fortes baisses du Dow Jones (-1,16% à 8,06 dollars) après la baisse de la recommandation des analystes de Bank of America/Merrill Lynch.
Tokyo finit en repli de 0,75%, spéculations sur la Fed La Bourse de Tokyo a terminé la semaine en baisse de 0,75%, à l'issue d'une journée peu animée marquée par des spéculations sur la politique monétaire américaine. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a perdu 102,83 points à 13 650,11 points. Sur l'ensemble de la semaine, elle est restée quasi-stable, gagnant juste 0,26%. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a diminué de son côté de 0,80%, lâchant 9,17 points à 1 142,65 points. L'activité a été faible, avec 1,87 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Les opérateurs ont une fois encore spéculé sur l'avenir du programme de soutien exceptionnel apporté par la banque centrale américaine (Fed) à l'économie du pays. Les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont reculé à 320 000 pour la semaine close le 10 août, leur plus bas niveau hebdomadaire en six ans, d'après des données publiées la veille. Des investisseurs en ont conclu que la Fed pourrait commencer plus tôt que prévu à réduire l'ampleur de son soutien à la première puissance économique mondiale, ce qui a pesé vendredi sur le marché tokyoïte, à l'instar de ce qui s'était passé la veille à Wall Street. "Les chiffres américains sur l'emploi auraient dû être vu de façon plus positive, car ils montrent que la croissance devient robuste, ce qui entraînera à terme une normalisation des politiques monétaires bienvenue pour les marchés", a noté Kenichi Hirano, conseiller chez Tachibana Securities cité par Dow Jones Newswires. Des calculs à court terme pourraient toutefois avoir davantage joué sur les indices. Ces spéculations ont en outre entraîné une baisse temporaire du dollar face au yen, ce qui a nui aux titres des groupes exportateurs nippons. La valeur des revenus tirés par les entreprises japonaises à l'étranger se réduit, lors de leur conversion en yen, lorsque la devise nippone augmente. Au final, les fabricants d'électronique, particulièrement sensibles aux évolutions des devises, ont perdu du terrain: Sharp a cédé 1,93% à 406 yens, Panasonic 1,52% à 845 yens, Sony 0,25% à 1 963 yens et Canon 1,44% à 3 070 yens. Les pertes du secteur automobile ont été plus réduites: Toyota a perdu 0,32% à 6 290 yens, Nissan 0,38% à 1 035 yens et Honda 0,52% à 3790 yens. Au sein des conglomérats industriels, Toshiba a abandonné 1,47% à 401 yens, Mitsubishi Heavy Industries 1,24% à 558 yens et Hitachi 0,48% à 621 yens.