Les Bourses européennes ont presque toutes terminé en hausse, avant-hier, après plusieurs jours de baisse, grâce à la hausse de Wall Street et à un apaisement des craintes de frappes occidentales en Syrie. "Le fait que le début des hostilités en Syrie pourrait être différé permet au marché de se reprendre", note Xavier de Villepion, vendeur d'actions chez Global Equities. Les marchés ont également digéré une flopée d'indicateurs macroéconomiques, qui se sont révélés mitigés dans l'ensemble. Aux Etats-Unis, la croissance a été meilleure que prévu au deuxième trimestre, s'affichant à 2,5% en glissement annuel, tandis que les nouvelles inscriptions au chômage ont reculé conformément aux attentes des analystes. En Allemagne, les commandes de machines-outils allemandes ont poursuivi leur repli en juillet, baissant de 3% sur un an.
L'Eurostoxx 50 a pris 0,57% L'indice CAC 40 de la Bourse de Paris a pris 0,65% à 3 986,35 points. Gemalto (-0,13% à 83,69 euros) a démarré la séance en forte hausse dans la foulée de résultats semestriels solides, avant de nettement reculer, puis de limiter la casse. De même, Pernod Ricard a lâché 1,85% à 89,00 euros après une nette progression à l'ouverture. Le groupe a atteint son objectif d'une croissance interne de 6% de son résultat opérationnel courant au terme de l'exercice 2012-2013 clos fin juin. Carrefour (+5,60% à 24,06 euros) a terminé en tête du CAC 40 après être repassé dans le vert au premier semestre. Renault a pris 0,36% à 55,24 euros après avoir annoncé que son numéro deux, Carlos Tavares, quittait ses fonctions de directeur général délégué aux opérations de Renault. L'indice Dax de la Bourse de Francfort a progressé de 0,45% à 8 194,55 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a avancé de 0,86% à 14 448,38 points. L'équipementier automobile Continental a ainsi terminé en tête (+3,88% à 116,35 euros). Dans son sillage, la compagnie aérienne Lufthansa s'est accordé 2,11% à 13,77 euros, tandis que le constructeur automobile Daimler a progressé de 1,87% à 52,76 euros. Autre valeur recherchée, Deutsche Telekom a gagné 1,33% à 9,69 euros et Bayer a avancé de 0,52% à 85,48 euros alors que les groupes d'énergie ont fait grise mine après leur nette hausse de la veille. EON a reculé de 0,78% à 12,11 euros, et RWE de 1,12% à 21,09 euros. En dernière position du tableau, le fabricant d'engrais et de sel K+S a laissé 1,38% à 18,61 euros. A Londres, l'indice FTSE-100 a pris 52,99 points, soit 0,82% par rapport à la clôture de la veille, à 6 483,05 points Vodafone a bondi de 8,16% à 204,75 pence après avoir confirmé avoir repris des discussions avec l'américain Verizon sur une transaction géante à plus à 100 milliards de dollars. Le secteur aérien a pour sa part rebondi après avoir chuté en raison de la hausse brutale des cours du pétrole, à l'image d'International Airlines Group (IAG) (+1,88% à 292,4 pence) et EasyJet (+3,88% à 1 259 pence). WPP a pour sa part gagné 4,16% à 1 227 pence après la publication de ses résultats. L'indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid en légère hausse de 0,40%, à 8 432,1 points après une journée marquée par la publication de chiffres de croissance attendus. Les grandes valeurs bancaires ont suivi cette tendance: Santander, boursière, a terminé quasi stable, à +0,09% et 5,43 euros, BBVA a gagné 0,85%, à 7,342 euros et CaixaBank a fini en hausse de 0,60%, à 2,873 euros. Parmi les autres grands groupes espagnols, le géant du textile Inditex (Zara) a fini en hausse de 0,87%, à 100,65 euros tandis que le groupe pétrolier Repsol a perdu 0,66%, à 17,99 euros. L'indice FTSE Mib de la Bourse de Milan a terminé en hausse de 0,97% à 16 905 points, bénéficiant de l'apaisement des tensions politiques en Italie après l'annonce d'un accord de coalition sur la fiscalité mercredi. Le couturier Salvatore Ferragamo a terminé sur un bond de 5,53% à 25,39 euros dans l'attente de ses résultats semestriels. Mediaset rebondit pour sa part de 4,80% à 3,186 euros. A l'inverse la holding Exor a terminé en baisse de 0,71% à 26,44 euros après la publication de ses résultats financiers, tandis que Finmeccanica a cédé 0,66% à 3,89 euros. La Bourse suisse a terminé en léger repli, l'indice SMI des 20 valeurs vedettes clôturant à 7 763,55 points, en baisse de -0,16%. La plus forte baisse a été enregistrée par l'action Zurich Insurance, qui a chuté de -2,47% à 228,80 francs, après l'annonce de la démission avec effet immédiat du président de son conseil d'administration Les bancaires ont été irrégulières. Credit Suisse a progressé de 0,63% à 27,33 francs, alors que UBS a reculé de -0,22% à 18,09 francs. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé dans le vert en prenant 0,73% à 367,13 points. Les hausses les plus importantes ont été enregistrées par le groupe de travail temporaire Randstad, qui a gagné 2,98% à 36,13 euros, et par le groupe de forage offshore pétrolier et gazier SBM, qui a, lui, gagné 2,69% à 15,24 euros. La Bourse de Bruxelles a progressé de 0,61% à 2 715,12 points, dans un marché sans grande direction. Le câblo-opérateur Telenet a gagné 2,06% à 36,45 euros, et le groupe de tréfilerie Bekaert 2,06% également, à 27,04 euros. UCB a perdu 1,04% à 44,30 euros et ThromboGenics 1,04% également à 28,04. La Bourse de Lisbonne a terminé en hausse de 0,69% à 5 900,48 points. La banque BPI a progressé de 1,79% à 0,97 euro tandis que la BES a gagné 1,69% à 0,84 euro et la BCP 1,02% à 0,10 euro. L'indice PSI-20 a également été animé par l'un de ses principaux poids-lourds, Portugal Telecom, qui s'est apprécié de 1,21% à 2,85 euros.
Wall Street stimulée par de bons indicateurs économiques Wall Street a terminé dans le vert, soutenue par de bons chiffres sur la croissance et l'emploi américains et un apaisement des craintes liées à la situation en Syrie: le Dow Jones a gagné 0,11% et le Nasdaq 0,75%. Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average s'est adjugé 16,44 points à 14 840,95 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 26,95 points à 3 620,30 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 a progressé de 0,20% (+3,21 points), à 1 638,17 points. Le marché a accueilli positivement des informations de bon augure sur la croissance de la première puissance économique mondiale. Les autorités américaines ont d'une part révisé à la hausse leur première estimation du Produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre, à 2,5% en rythme annualisé. C'est une franche accélération par rapport au premier trimestre (+1,1%) et cela dépasse la prévision des analystes qui tablaient sur une croissance de 2,1%. Parallèlement, les nouvelles inscriptions au chômage ont reculé la semaine dernière, conformément aux attentes des analystes. La bonne performance de l'action de l'opérateur téléphonique Verizon, membre du Dow Jones, participait aussi à la progression des indices. Son titre grimpait de 3,29% à 48,09 dollars suite à l'annonce de la reprise de ses discussions avec Vodafone sur une vente des 45% qu'il détient dans leur coentreprise de téléphonie mobile aux Etats-Unis, Verizon Wireless. Cette transaction représenterait plus de 100 milliards de dollars. Son concurrent AT&T, également inclus dans l'indice vedette de Wall Street, s'arrogeait dans son sillage 1,07% à 33,94 dollars. Le constructeur aéronautique Boeing s'appréciait de 1,90% à 105,23 dollars. La compagnie canadienne WestJet a annoncé jeudi la signature d'une lettre d'intention pour l'acquisition de 65 appareils 737. Dans le secteur de l'habillement, la chaîne de vêtements Guess bondissait de 12,30% à 30,67 dollars après la publication de résultats meilleurs que prévu. L'entreprise spécialiste des soupes en boîtes Campbell Soup pâtissait en revanche de chiffres inférieurs aux attentes des analystes (-3,31% à 43,23 dollars). Les compagnies pétrolières ExxonMobil et Chevron effaçaient une partie des gains enregistrés la veille alors que le prix du baril de brut new-yorkais grimpait à son plus haut en deux ans. Leurs titres reculaient respectivement de 1,02% à 87,83 dollars et de 0,58% à 121,11 dollars.
Le Nikkei a fini en hausse de 0,91%, rebond technique La Bourse de Tokyo a terminé la séance de jeudi en hausse de 0,91%, un rebond technique après trois séances de baisse consécutives, dans un marché attentiste en raison des tensions autour de la Syrie. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grimpé de 121,25 points à 13 459,71 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a grappillé de son côté 0,22%, prenant 2,48 points à 1 116,51 points. L'activité a été faible, avec 1,81 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Des chasseurs de bonnes affaires ont profité d'une série de recul ces derniers jours pour rafler quelques titres à prix avantageux. En outre, le yen a cessé sa remontée, commencée en début de semaine en raison de son statut de "valeur refuge" marchant à plein en cette période d'angoisse autour de la Syrie. Les indices tokyoïtes ont de surcroît profité de la meilleure tenue des autres places financières asiatiques, heurtées ces derniers temps par les craintes entourant la santé des économies émergentes du continent. Les inquiétudes autour du dossier syrien et du Moyen-Orient en général ont entraîné de surcroît une flambée des prix du pétrole, mauvaise pour les affaires de nombreux groupes nippons, à l'exception notable des compagnies pétrolières de l'archipel. La principale d'entre elles, JX Holdings, a grimpé de 1,34% à 528 yens, tandis qu'Inpex s'envolait de 5,20% à 454 500 yens. Showa Shell Sekiyu, filiale au Japon de l'anglo-néerlandaise Royal Dutch Shell, a grimpé de 3,45% à 989 yens. Plusieurs constructeurs d'automobiles très actifs dans les pays émergents, qui avaient fortement baissé ces derniers jours, ont particulièrement rebondi: le spécialiste des mini-véhicules Suzuki, omniprésent en Inde, a gagné 2,19% à 2 104 yens, et les fabricants de poids lourds Isuzu et Hino respectivement 4,38% à 596 yens et 2,60% à 1 300 yens. Victimes de la journée, les compagnies d'électricité ont chuté à cause de la montée des prix des hydrocarbures qu'elles importent massivement pour leurs centrales thermiques: Kansai Electric Power, qui dessert la région industrielle du Kansai (ouest), a perdu 5,57% à 1 084 yens et Tokyo Electric Power (région de la capitale) 2,55% à 497 yens.