Les Bourses européennes ont terminé la semaine sans éclat, marquant une pause après la hausse de la veille et ralenties par des résultats de groupes technologiques américains. "Les mauvaises nouvelles, à l'image des résultats décevants de Google et Microsoft, de la mise en faillite de la ville de Detroit aux Etats-Unis et d'une séance en demi-teinte sur les marchés asiatiques vendredi ont eu raison des indices européens", estime Michael Hewson, analyste chez CMC Markets. Le géant des logiciels Microsoft est affecté par les ventes décevantes de ses tablettes Surface et la désaffection pour les PC. Google, le spécialiste de l'internet a enregistré une croissance moins étincelante que prévu au deuxième trimestre. Quant au fabricant de microprocesseurs AMD, il subit une véritable dérouillée.
L'Eurostoxx a perdu 0,06% A Paris, l'indice CAC 40 a cédé 0,06%, à 3 925,32 points, dans un volume d'échanges faible de 2,547 milliards d'euros. La veille, il avait gagné 1,44%. Les bancaires ont tiré le marché vers le haut à l'image de BNP Paribas (+0,22% à 45,00 euros), Crédit Agricole (+1,85% à 7,26 euros) et Société Générale (+0,57% à 29,28 euros). Vivendi a terminé en forte hausse (+2,00% à 15,52 euros). Le groupe a rejeté une offre de rachat de 8,5 milliards de dollars pour sa filiale Universal Music émanant du japonais Softbank, selon le Financial Times. En revanche, Publicis a perdu 1,67% à 58,80 euros après l'annonce d'un partenariat stratégique avec le groupe de médias américain AOL. A Francfort, l'indice Dax a terminé la semaine en recul de 0,07% à 8 331,57 points et le MDax des valeurs moyennes de 0,14% à 14 185,04 points Le fabricant d'engrais et de sel K+S (+2,04% à 26,27 euros), a profité de la publication bien accueillie de son concurrent norvégien Yara. Les valeurs bancaires ont bien progressé: +1,42% à 35,10 euros pour Deutsche Bank, +0,84% à 6,52 euros pour Commerzbank. En revanche, l'assureur Allianz n'était pas à la fête, avec une petite baisse de 0,08% à 117,65 euros. Les plus mauvaises performances ont été enregistrées par le secteur technologique: Infineon a abandonné 1,02% à 7,05 euros et le groupe de logiciels professionnels SAP 2,28% à 55,73 euros. L'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a clôturé en très légère baisse de 0,06%, à 6 630,67 points. Le fabricant de microprocesseurs ARM Holdings a lâché 2,55% à 897,5 pence. Le voyagiste TUI Travel a cédé pour sa part 1,77% à 367,1 pence, la banque Lloyds Banking Group 1,11% à 69,25 pence et le groupe minier Rio Tinto 1,05% à 2 917,5 pence. Parmi les progressions, le groupe aérien IAG a pris 2,30% à 288,9 pence tandis que le géant de la téléphonie mobile Vodafone, dont le chiffre d'affaires a progressé de 2,5% au premier trimestre, a gagné 1,31% à 193,85 pence. La Bourse de Milan a clôturé en hausse de 0,44% à 16 124 points. La banque UniCredit a gagné 2,23% à 3,856 euros et l'opérateur Telecom Italia, très malmené ces derniers temps, 2,16% à 0,487 euro. Luxottica, qui dévoilera la semaine prochaine ses résultats, a gagné 0,77% à 40,55 euros. Parmi les titres en baisse, Mediaset a reculé de 1,43% à 3,304 euros et Finmeccanica de 1,64% à 3,714 euros A la Bourse de Madrid, l'Ibex-35 a terminé en légère baisse de 0,18%, à 7 943,2 points. Les valeurs bancaires ont terminé en ordre dispersé: Santander a perdu 0,64% à 4,998 euros et BBVA 0,29% à 6,461 euros tandis que CaixaBank a fini en légère hausse de 0,42%, à 2,616 euros. Le géant des télécommunications Telefonica a progressé de 0,27%, à 9,929 euros, tandis que le groupe pétrolier Repsol a fini en recul de 0,71%, à 16,69 euros, et que le géant mondial du textile Inditex a perdu 0,57%, à 98,03 euros. A Bruxelles, le Bel 20 a terminé presque à l'équilibre (-0,03%) à 2 650,16 points. Parmi les perdants, le laboratoire pharmaceutique UCB (-2,28% à 42,15 euros), suivi par le groupe de biotechnologies ThromboGenics (-1,21% à 32,13 euros). Côté hausses, c'est le groupe immobilier Befimmo Sicafi qui a le plus profité de la séance (+1,61% à 51,75 euros), devant le groupe de distribution Delhaize (+1,00% à 51,51 euros). L'indice PSI-20 de la Bourse de Lisbonne a cédé 0,78% à 5 524,47 points, pénalisé par son secteur financier. La banque BCP a dévissé de 3,23%, la BPI de 3,09% et la BES de 1,90%. La Banif a poursuivi sa chute, plongeant de 9,43%. Parmi les poids-lourds, seul l'électricien EDP a fini dans le vert, progressant de 1,67% L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a progressé de 0,27% à 369,76 points. A la hausse, le groupe postal PostNL a gagné 3,66% à 2,63 euros tandis qu'à la baisse, le groupe de télécommunications KPN a perdu 1,18% à 1,59 euros. Sur la Bourse suisse, l'indice SMI des 20 valeurs vedettes est resté stable à 7 928,12 points (-0,01%). Les bancaires UBS et Credit Suisse ont été orientées à la hausse, avec +1,32% pour la première à 17,61 francs et +1,86% pour la deuxième à 27,93 francs. En revanche Julius Baer a perdu 0,55% à 39,78 francs. Le groupe horloger Swatch a pour sa part cédé -1,12% à 528,00 francs.
Dow Jones et Nasdaq en baisse, nouveau record pour le S&P 500 Wall Street a terminé la semaine sur une note contrastée, les indices Dow Jones et Nasdaq clôturant en baisse alors que le S&P 500 a battu un nouveau record, reflétant ainsi les disparités des résultats de grands noms de la cote. Selon des résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average, qui avait grimpé la veille à un niveau jamais vu auparavant, a reculé de 0,03% ou 4,80 points à 15 543,74 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 0,66% ou 23,67 points à 3 587,61 points. Le S&P 500 a de son côté atteint un nouveau sommet en progressant de 0,16% ou 2,72 points à 1 692,09 points. Au cours des deux ou trois dernières semaines, le marché a été entièrement tourné vers (le président de la banque centrale américaine, Ben) Bernanke, vers ce qu'il allait dire dans ses interventions devant le Congrès sur l'avenir de la politique monétaire du pays, a relevé Michael Gayed de Pension Partners. Maintenant, tout cela est terminé et on retourne à une certaine forme de normalité, où les indices sont entraînés par les résultats des entreprises plutôt que par des paroles, a-t-il ajouté. Et les chiffres du jour sont mitigés. Dans le secteur technologique, les chiffres de certaines entreprises ont effrayé les investisseurs. Le géant des logiciels Microsoft, affecté par les ventes décevantes de ses tablettes Surface et la désaffection pour les PC, a été particulièrement sanctionné, plongeant de plus de 11%. Les résultats de Google, le spécialiste de l'internet qui a enregistré une croissance moins étincelante que prévu au deuxième trimestre, ont aussi été fraîchement accueillis. Quant au fabricant américain de microprocesseurs AMD, il a subi une chute de plus de 13%. Toutes les entreprises ne sont toutefois pas logées à si mauvaise enseigne, les investisseurs saluant avec largesse les résultats supérieurs aux attentes du conglomérat General Electric, qui a grimpé de près de 5%, ou les chiffres du fabricant d'électroménager Whirlpool, qui a bondi de 8%. De plus, après les sommets atteints jeudi par les principaux indices de la place financière new-yorkaise et en l'absence d'indicateurs majeurs, un peu de prise de bénéfices avant le week-end n'est pas étonnant, a remarqué Peter Cardillo de Rockwell Global Capital. Dans l'ensemble, la saison des résultats s'annonce plutôt positive et même si la croissance du chiffre d'affaires des entreprises est une source d'inquiétude, les entreprises continuent de faire de l'argent dans un environnement de croissance mondiale sous pression, a-t-il ajouté.
Le Nikkei clôture à -1,48%, victime de prises de bénéfices La Bourse de Tokyo a achevé la semaine en net recul malgré un bon démarrage, à cause de prises de bénéfices encouragées par une remontée du yen face au dollar et à l'euro. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a cédé 218,59 points (-1,48%) à 14 589,91 points. Il avait touché jeudi son plus haut niveau de fin de journée en près de deux mois. Sur l'ensemble de la semaine (réduite à 4 séances à cause d'un jour férié), le Nikkei 225 a progressé de 0,6%. L'indice élargi Topix a baissé pour sa part de 0,82% vendredi, soit un repli de 10,03 points pour finir à 1 211,98 points. La séance a été très active avec 3,64 milliards de titres échangés sur le premier marché. Le dollar évoluait en fin de journée boursière au-dessus de la barre des 100 yens et l'euro aux alentours de 131,5 yens, des niveaux certes encore élevés mais moins qu'en début de matinée, ce qui a incité les détenteurs d'actions à vendre quelques titres de firmes exportatrices. La majeure partie des actions ont fini dans le rouge, à quelques exceptions notables comme Nintendo (+3,52% à 13 510 ) ou Sharp (+0,86% à 467 yens). Ce dernier a bénéficié d'informations de presse sur de possibles nouveaux apports de fonds à venir de la part de sociétés japonaises dans le cadre d'alliances industrielles. Dans le domaine de l'automobile, l'action du premier constructeur, Toyota, a fléchi de 0,15% à 6 470 yens, quand celles de ses concurrents Nissan et Honda ont respectivement grignoté 0,54% à 1 121 yens et 0,52% à 3 875 yens. Du côté des valeurs technologiques, le titre Sony a cédé 0,27% à 2 188 yens et Panasonic a rétrocédé 0,11% à 879 yens, une glissade limitée malgré le fait que lui et sa filiale Sanyo soient contraints de payer 56,5 millions de dollars d'amende aux Etats-Unis dans une affaire d'entente sur les prix des pièces d'automobiles. A noter aussi le petit recul de l'action du groupe de télécommunications SoftBank qui avait bondi durant les deux précédentes séances pour atteindre son plus haut cours en plus de dix ans. Vendredi, elle a rétrocédé 0,31% à 6 430 yens. Par ailleurs, l'action de la compagnie aérienne japonaise Japan Airlines (JAL) a plutôt bien résisté (-0,93% à 5 320 yens) après un nouvel incident sur un de ses Boeing 787 parti la veille de Boston pour Tokyo mais qui a dû faire demi-tour à cause d'un problème de pompe à carburant du côté du moteur droit. Le titre de sa rivale ANA a pour sa part stagné à 219 yens.