A peine une semaine après le remaniement ministériel, les nouveaux ministres entament leur missions avec une réelle volonté d'y remédier aux carences qui moisissent les différents secteurs en Algérie. A cet effet, les déclarations se suivent mais ne se ressemblent pas. L'une des dernières déclarations est celle du nouveau ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaiz. Ainsi, le nouveau ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaiz, s'est dit dimanche "déterminé" à poursuivre le processus de développement de ce secteur "sensible". "Je suis déterminé à poursuivre le processus de développement entamé par mon frère Ould Kablia ainsi que les missions assignées à ce secteur sensible", a déclaré M. Belaiz en marge de son installation en remplacement de Daho Ould Kablia. Il a indiqué à cette occasion que le secteur comporte des missions "traditionnelles" et d'autres "en cours d'exécution", s'engageant à "poursuivre le processus" et à servir l'Algérie avec "dévouement et détermination". Par ailleurs, le nouveau ministre de l'Intérieur a exprimé ses remerciements au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour la confiance placée en sa personne, affirmant qu'il œuvrera pour être "à la hauteur de cette confiance". Le successeur d'Ould Kablia a saisi cette occasion pour saluer les efforts consentis par son prédécesseur au service de l'Algérie durant la guerre de Libération et à travers les postes qu'il a occupés après l'indépendance, estimant que M. Ould Kablia est un "exemple de dévouement pour la patrie". Pour sa part, M. Ould Kablia a d'abord rappelé les principales réalisations du secteur de l'Intérieur et des Collectivités locales, notamment le processus de modernisation de l'administration, le passeport biométrique et les nouvelles lois introduites dans le cadre des dernières réformes politiques. La cérémonie de passation de consignes s'est déroulée en présence du directeur général de la Sûreté nationale (DGSN), le général major Abdelghani Hamel, le directeur général de la Protection civile, Mustapha El Habiri, et des cadres du ministère de l'Intérieur. La bureaucratie, la corruption, améliorer le rendement de la police, l'interdiction des marches, la lenteur des démarches administratives concernant le passeport et la carte d'identité biométrique ….etc. sont autant de problèmes auxquels il est affronté le nouveau ministre. Tayeb Belaiz bousculera-t-il les choses ? Ses études de droit lui faciliteront certainement la tâche. C'est en 1999 qu'il est rentré dans le monde politique avec sa nomination à la Commission nationale de la réforme de la justice, mise en place par le président Abdelaziz Bouteflika. Cette commission réunissait des experts, des cadres supérieurs de l'Etat, des magistrats et des universitaires. En 2002, et pour la première fois, il est nommé ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale. L'année suivante, un remaniement fait de lui le nouveau ministre de la Justice. Un poste qu'il occupe jusqu'en mars 2012. En mars 2012, Tayeb Belaiz est nommé président du Conseil Constitutionnel pour six ans et avec un mandat unique. A ce titre, il supervise les législatives qui ont eu lieu en mai de la même année.