L'attentat contre un centre commercial, perpétré samedi à Nairobi, capitale kényane, faisant au moins 59 morts et plus d'une centaine de blessés, a suscité de vives condamnations internationales dénonçant un "acte "lâche" et "haineux", alors que le Conseil de sécurité de l'ONU réitère sa "détermination à combattre le terrorisme". Le Conseil de sécurité de l'ONU a "condamné dans les termes les plus fermes possibles" l'attentat de samedi contre un centre commercial de Nairobi. Dans une déclaration unanime, les 15 pays membres du Conseil "expriment leur solidarité avec le peuple et le gouvernement du Kenya dans ces heures difficiles". Ils réitèrent leur condamnation du terrorisme sous toutes ses formes et "leur détermination à le combattre". Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a souligné que la Grande-Bretagne condamnait "sans réserve" cette attaque "brutale" tout en relevant que la revendication de l'attentat par le mouvement somalien des shebab n'avait pas encore été confirmée. "La situation évolue très vite, les événements sont en cours, nous ne disposons pas de détails suffisamment précis pour dire quoi que ce soit d'autre pour le moment", a ajouté le ministre. Le Premier ministre britannique David Cameron a eu un entretien téléphonique avec le président Uhuru Kenyatta et lui a proposé l'assistance de la Grande-Bretagne si nécessaire. Le Premier ministre canadien Stephen Harper a indiqué que son pays condamne avec la plus grande fermeté ce geste "lâche et haineux". M. Harper a, par la même, souligné que "les actes terroristes ne doivent pas demeurer impunis et que le personnel canadien de la mission au Kenya offrira tout le soutien possible aux autorités kenyanes pour que les auteurs de cet acte haineux soient traduits en justice". Par ailleurs, le ministre canadien des Affaires étrangères John Baird, le ministre canadien de l'Immigration Chris Alexander et le ministre canadien de la Sécurité publique Steven Blaney ont également condamné cette attaque violente. "Le Canada condamne ce geste insensé avec la plus grande fermeté, et nous appelons les autorités kenyanes à traduire les auteurs de cette attaque terroriste en justice", ont indiqué les ministres dans un communiqué conjoint. La Maison Blanche a qualifié d'"ignoble" l'attentat promettant d'aider le Kenya dans sa lutte contre le terrorisme. "Les auteurs de cet acte haineux doivent être traduits en justice et nous avons offert notre plein soutien au gouvernement du Kenya pour y parvenir", a déclaré le porte-parole du Conseil national de sécurité, Caitlin Hayden, dans un communiqué. Bien qu'aucun ressortissant américain ne figure au nombre des victimes, le secrétaire d'Etat John Kerry a indiqué de son côté que la femme d'un diplomate travaillant pour l'Agence américaine pour le développement international avait été tuée. Il a également souligné que des ressortissants américains avaient été blessés, sans toutefois en préciser le nombre. Cette attaque a fait au moins 150 blessés, selon les autorités kényanes. Des heures après, la prise d'otages toujours en cours La situation est encore confuse dans le centre commercial, les forces de sécurités kényanes tentaient toujours dimanche matin de déloger une dizaines d'hommes armés qui retiennent un nombre inconnu d'otages. Des renforts de l'armée kényane arrivaient en nombre dimanche matin vers le centre commercial attaqué depuis la veille par un commando d'insurgés somaliens shebab. Plus de 20 heures après le début de l'attaque, les forces de sécurité essayaient toujours de tuer ou de capturer les assaillants. "Nous continuons nos efforts, mais pour l'instant c'est calme. Nous faisons tout ce que nous pouvons pour mettre fin à cela", a déclaré un officier de l'armée kényane. Selon le ministère kenyan de l'Intérieur, les étages supérieurs du centre commercial ont été sécurisés, et les attaquants ont été repoussés quelque part au rez-de-chaussée ou au sous-sol. Un nombre indéterminé d'otages sont toujours piégés, selon des responsables. Les shebab, qui ont revendiqué l'attaque de ce centre commercial, l'ont présenté comme une opération de représailles à l'intervention des troupes kényanes en Somalie.