Le transport terrestre est l'un des moyens de transport le plus usuel en Algérie. Que ce soit pour les voyageurs ou pour les marchandises, pas moins de 85% empruntent quotidiennement la route. Ces derniers, regroupés dans leur majorité dans des syndicats autonomes, tentent de s'organiser mais en vain. Les raisons, à les entendre parler, sont diverses. Pour les animateurs de l'Union nationale des transporteurs (UNAT), de nombreux problèmes sont rencontrés à l'exemple du manque d'infrastructures routières, l'accès aux véhicules neufs avec des facilités bancaires ou encore de l'absence d'une politique claire du secteur. La politique des transports est, en effet, très loin de la réalité du terrain. Car le transport doit être regroupé dans des entreprises et non artisanal. Donc, c'est la création d'entreprises de grande envergure qui doit s'imposer dans le transport terrestre. En 1988 date de la privatisation du secteur, il y avait 90% entreprises étatiques et 10% privées. Actuellement, c'est le contraire mais, malheureusement, il n'y a pas d'entreprises qui gèrent le secteur mais plutôt de nombreux opérateurs. Il y a au moins 1,003 véhicule par opérateur. Ce qui représente 50 000 véhicules pour 40 000 opérateurs. Un nombre très important qui ne peut être facilement géré ou organisé. Le ministère des Transports essaye de réagir en professionnalisant le métier voire moraliser cette activité et rétablir la fonction "service public". Deux arrêtés ministériels complétant l'arsenal juridique ont été récemment publiés. L'un spécifique au transport et l'autre à celui des marchandises. Mourad Khoukhi, directeur des transports, qui intervenait sur les ondes de la radio Chaîne III, a déclaré à ce sujet que "il y a un certain nombre d'obligations vis-à-vis du client : la régularité, la continuité de son service, notamment dans le respect des horaires, la continuité des trajets, et le comportement décent envers les voyageurs, la tenue obligatoire des agents, veiller à l'aspect sécuritaire". En ce qui concerne le transport des marchandises, le cahier des charges en question réorganisera cette activité. Autant de démarches ont été instaurées dans ce cahier. Ils contient, entre autres, des obligations qu'il faut respecter notamment, en matière de respect de contrats, la nécessité d'arrimer la marchandise, de bâcher celle en vrac. Ces dispositions, dira le responsable du ministère des Transports "permettent la sécurité du véhicule ainsi que le transporteur de la marchandise, et d'assurer l'acheminement de la marchandise de bout en bout", conclut-il.