L'Algérie ne représente pas encore une destination privilégiée des investissements directs étrangers (IDE), malgré tous les mécanismes d'ouverture de l'économie nationale sur le marché mondial que les différents gouvernements qui se sont succédé ces dernières années ont mis en place. En effet, selon une étude comparative réalisée par un organisme international spécialisé dans le renseignement économique, l'Algérie occupe la 47e place sur un total de 82 pays en matière d'IDE. Jusqu'à la dernière évaluation, le volume des investissements étrangers transférés vers l'Algérie est estimé à 4,7 milliards de dollars. Toutefois, le rapport en question, intitulé "les prévisions des investissements mondiaux à horizon 2011", fait ressortir que l'économie algérienne a enregistré un progrès relatif en matière d'attractivité en passant ainsi de la 77e place qu'elle occupait pour la période s'étalant entre 2002 et 2006 pour passer à la 47e position pour la période 2007-2011. Au chapitre des raisons auxquelles l'organisme en question impute la lenteur du processus de promotion des IDE en Algérie, il a été fait état de 12 facteurs de différentes natures. En premier lieu, le rapport estime que les investisseurs étrangers continuent à adopter une attitude sceptique vis-à-vis du marché algérien eu égard au climat des affaires qui y plane. Ce document cite les PME/PMI nationales qui tardent encore à connaître leur essor, les opportunités d'investissement et la position actuelle du produit national sur le marché international et aussi la situation générale sur le plan macroéconomique qui est appelée à connaître des améliorations. Les investisseurs étrangers potentiels sont également attentifs quant à l'aboutissement des différentes mesures prises dans le cadre de la préparation du terrain et des avantages en faveurs des investissements étrangers. Sur ce plan, le rapport fait allusion aux nouvelles dispositions que contient la législation fiscale ainsi que les allégements des procédures au niveau du système bancaire, particulièrement en ce qui concerne les modalités d'octroi de crédits bancaires et le financement de l'économie. Les recommandations des milieux économiques internationaux évoquent également la législation du travail dont ils attendent davantage d'assouplissement pour ce qui est des modalités de création d'emplois et de la promotion de la main-d'œuvre locale. Le rapport dudit organisme a procédé en conclusion à la note des indices prévalant à travers les différentes économies nationales mises en examen. A cet égard, l'Algérie a été notée 10/10 pour les différents volets, mis à part celui relatif au système bancaire où l'économie nationale a été notée 6,3/10 ainsi que 6,1 points pour ce qui est des opportunités d'affaires que renferme l'économie nationale. Le rapport en question a également évoqué le processus de privatisation en Algérie dont il a relevé un relatif ralentissement et sur ce plan les experts internationaux ont situé les origines de ces lenteurs au niveau des procédures administratives qu'il faudra alléger au plus vite pour accélérer le désengagement de l'Etat en matière d'intervention dans la gestion des entreprises économiques.