Une nouvelle politique d'attraction des IDE est proposée. Un enjeu de taille mais indispensable. L'Algérie compte mobiliser et accompagner de mieux en mieux les investissements directs étrangers, qui bénéficient, ces dernières années, d'un intérêt de plus en plus soutenu. Jusqu'ici, faut-il le reconnaître, la politique de l'Algérie en termes d'IDE n'est pas suffisamment claire en l'absence d'une stratégie à long terme. Pour une économie en quête de métamorphose, il est indispensable de jouer la carte des IDE qui est un accélérateur économique important. L'Algérie mise, cette fois-ci, sur les marchés extérieurs, le management et la technologie que peuvent drainer les IDE qui sont un instrument de croissance privilégié dans la nouvelle politique proposée. De 1991 à 2002, l'Algérie a financé, grâce aux IDE, 4,5% de son investissement. La barre a atteint le seuil des 8% en 2001 et 2002, mais sans pour autant être du niveau des autres pays maghrébins. Les IDE, d'après la nouvelle politique proposée, constituera un «facteur de mise à niveau, de restructuration de l'industrie manufacturière, des services et du développement et de productivité moyenne». Ainsi, cette politique d'attraction de l'IDE joue sur trois cordes; le développement du marché local et la promotion de l'investissement privé et les exportations, la relance à moyen terme de l'activité économique par une politique de l'offre ainsi que la réduction du gap technologique. Cette politique devrait être menée sur trois pistes, celle du transfert de la technologie, les marchés d'exportation et l'extension des marchés traditionnels. Par ailleurs, les IDE ne sont pas une fin en soi. C'est-à-dire que cette politique ne doit pas substituer l'action des acteurs étrangers à celle des acteurs nationaux, publics et privés. Une question s'impose: l'Algérie est-elle prête à mobiliser ses ressources pour intéresser les investisseurs étrangers? L'enjeu est de taille, mais un élément des plus importants pour doper les IDE. La solution proposée est de s'orienter tout d'abord vers un partenariat «qui permet à l'IDE de trouver une bonne rentabilité et pour l'Algérie de bénéficier de leur externalisation». Autrement dit, une fusion fondée sur le principe du donnant-donnant. Ainsi, si la politique des IDE «doit mettre en place un système d'incitations spécifiques, tels des avantages d'ordre financier, ceux-ci s'avèrent être insuffisants pour les investisseurs étrangers». Les avantages doivent être liés à l'économie elle-même, préconise-t-on. En d'autres termes, les avantages doivent tenir compte de la restructuration de l'économie et son fonctionnement. Le gouvernement est appelé donc à accélérer la mise en oeuvre des programmes de transformation du cadre de fonctionnement de l'économie nationale, de renforcer sa capacité technique, la mise à niveau, plutôt le redressement des entreprises. Car, à plus forte raison, les entreprises algériennes ont besoin beaucoup plus d'un redressement que d'une mise à niveau. Les IDE exigent aussi une réglementation claire qui est d'ailleurs l'un des maillons faibles de l'Algérie et qui freinent même l'investissement privé local. Les investisseurs étrangers et locaux réclament aussi un environnement propice aux affaires. Foncier disponible, appareil financier accompagnateur et moderne ainsi que d'autres avantages d'ordre institutionnel. C'est au gouvernement de prendre en charge cet ensemble d'éléments censés attirer les IDE. La nouvelle stratégie industrielle, en voie de modelage, risque de tomber à l'eau et/ou tourner mal, si les réformes chantées sur tous les toits, ne voient le bout du tunnel. Les IDE sont, en effet, l'un des moteurs de croissance, mais qui demeurent encore insuffisants.