Les bourses européennes ont terminé, avant-hier quasi stables ne profitant pas du déblocage américain qui avait été largement anticipé par les investisseurs. "On ne constate pas de soulagement qui aurait pu générer une hausse du marché. Il faut dire que malgré une certaine tension, l'accord était anticipé par les investisseurs qui n'ont pas cru au défaut des Etats-Unis", affirme Guillaume Garabédian, un conseiller de gestion de Meeschaert Gestion Privée. Barack Obama a signé jeudi matin la loi votée in extremis par le Congrès américain qui écarte le défaut de paiement en relevant le plafond de la dette des Etats-Unis et qui met fin à la plus grave crise politique jusqu'à présent du second mandat du président américain. "Le marché est resté fort au cours des derniers jours malgré le stress sur la dette aux Etats-Unis, ce qui montre que les flux acheteurs sont massifs sur les actions", renchérit M. Garabédian. Du coup, les investisseurs sont désormais "concentrés sur les résultats trimestriels avec de premières publications en demi-teintes" ces derniers jours, ce qui donne lieu à des "ajustements et des prises de bénéfices", souligne Mikaël Jacoby, responsable du trading Europe continentale de Oddo Securities.
L'Eurostoxx a reculé de 0,17% La Bourse de Paris a terminé en légère baisse jeudi (-0,10%) prenant quelques bénéfices après l'accord budgétaire américain. L'indice CAC 40 a perdu 4,08 points à 4 239,64 points dans un volume d'échanges modéré de 2,9 milliards d'euros. Parmi les valeurs de la Bourse de Paris, Carrefour (+3,10% à 27,64 euros) a terminé en tête du CAC 40. Plastic Omnium a gagné 3,09% à 20,53 euros après avoir publié une nouvelle et forte hausse de son chiffre d'affaires (+11,1%) au troisième trimestre. PSA Peugeot Citroën a pris 4,54% à 10,71 euros, après avoir souffert la veille dans la foulée d'un nouveau repli de ses ventes européennes. Enfin, plusieurs valeurs du secteur de l'énergie et de l'environnement ont souffert, avec GDF Suez (-2,69% à 18,81 euros), Veolia Environnement (-2,80% à 13,52 euros) et Areva (-3,37% à 13,75 euros). La Bourse de Londres a clôturé quasi stable, les investisseurs se montant peu convaincus par l'accord budgétaire aux Etats-Unis. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a grappillé 4,57 points, soit 0,07% par rapport à la clôture, à 6 576,16 points. British Sky Broadcasting a bondi de 7,06% à 940 pence, après avoir annoncé une hausse de son chiffre d'affaires et de ses abonnés au premier trimestre. SABMiller a gagné 4,18% à 3 167 pence. ARM Holdings a en revanche perdu 2,43% à 1 005 pence. Le secteur bancaire était en baisse avec Barclays (-1,89% à 278,3 pence), Standard Chartered (-1,23% à 1 481 pence) et HSBC (-1,14% à 678 pence). La Bourse de Francfort s'est repliée après ses records du début de semaine. L'indice Dax des trente valeurs vedettes allemandes a lâché 0,38% pour finir à 8 811,98 points. Le MDax des valeurs moyennes s'est hissé de 0,19% à 15 479,13 points. Le dénouement de l'imbroglio budgétaire américain n'a pas bénéficié à la place francfortoise, les investisseurs n'ayant jamais vraiment crû à un défaut de paiement de la première économie mondiale. Metro AG a pris 1,43% à 33,41 euros. Le titre Hannover Re a grimpé de 0,97% à 56,29 euros. Du côté du Dax, EON s'est enfoncé de 3,02% à 13,81 euros en queue d'indice. A la Bourse d'Amsterdam, l'indice AEX a clôturé en baisse de 0,21% à 382,51 points. A la hausse, le géant de l'agroalimentaire et des cosmétiques Unilever a gagné 2,00% à 28,50 euros tandis qu'à la baisse, l'opérateur des télécommunications KPN a dévissé de 7,86% à 2,24 euros. La Bourse suisse a connu une nouvelle séance de hausse. L'indice SMI des 20 valeurs vedettes a clôturé à 8 032,40 points, en hausse de 0,63%. Les valeurs bancaires ont été stables. Credit Suisse est resté inchangé à 29,29 francs de même que UBS à 18,95 francs. Nestlé a gagné 3,06% à 63,90 francs suite à l'annonce d'une hausse de 4% de ses ventes sur 9 mois. La Bourse de Bruxelles a reculé de 0,44% à 2 880,31 points. Dans un marché sans véritable direction, c'est GDF Suez qui a le plus reculé, perdant 2,69% à 18,81 euros. Le métallurgiste Bekaert a perdu de son côté 1,56% à 27,07 euros, et le groupe de biotechnologies ThromboGenics 1,47% à 18,39 euros. Parmi les 20 valeurs vedettes, c'est le câblo-opérateur Telenet qui a le mieux tiré parti de la séance avec un gain de 2,13% à 38,19 euros. La Bourse de Milan a terminé en baisse de 0,40% à 19'198 points. Le groupe italien de restauration Autogrill qui a signé jeudi de nouveaux contrats avec Eurotunnel et un aéroport en Grande Bretagne termine en hausse de 2,38% à 6,655 euros, suivi par le groupe de luxe Salvatore Ferragamo, +2,20% à 25,13 euros et UBI Banca, qui progresse de 1,30% à 5 euros. Le groupe Fiat a en revanche enregistré la plus mauvaise performance du FTSE Mib, perdant 2,28% à 5,995 euros, suivi de StMicroelectronics qui baisse de 1,77% à 6,385 euros. L'indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid a clôturé en hausse de 0,39% à 9918 points, son plus haut niveau depuis juillet 2011. Les valeurs bancaires ont fini en ordre dispersé: Santander a pris 0,34% à 6,72 euros et CaixaBank a cédé 0,36% à 3,864 euros. BBVA a perdu 0,10% à 9,226 euros. Le géant des télécoms Telefónica a terminé en hausse de 0,51%, à 12,875 euros. La Bourse de Lisbonne a fini en légère hausse de 0,13% à 6 340,20 points, notamment grâce aux gains du groupe énergétique EDP, qui s'est apprécié de 1,34% à 2,64 euros. Le groupe de médias Cofina a bondi de 5,05% à 0,56 euro et le groupe de télécommunications Zon Optimus de 4,27% à 5,15 euros. Parmi, les valeurs financières, la Banif s'est effondrée de 9,09% à 0,01 euro. La BES s'est repliée de 1,43% à 1,03 euro et la BCP de 0,9% à 0,11 euro, tandis que la BPI a progressé de 0,55% à 1,1 euro.
Le Dow Jones à l'équilibre L'indice Standard & Poor's de la Bourse de New York a fini en hausse, avec de nouveaux records à la clé. Mais l'indice Dow Jones des 30 industrielles a accusé un repli symbolique sous le poids d'IBM. Le S&P-500, indice de référence des gérants américains, a fini en hausse de 11,39 points ou 0,66% à 1 732,93, nouvelle clôture record. Le Nasdaq Composite a lui avancé de 23,72 points ou 0,62% à 3 863,15 points, mais le Dow a cédé 2,18 points ou 0,01% à 15 371,65. Les investisseurs se concentraient ainsi sur une salve de résultats d'entreprises américaines. IBM cotait à 175,63 dollars en recul de 5,94% après l'annonce de ses résultats trimestriels après la clôture mercredi. Goldman Sachs lâchait 2,36% à 158,42 dollars. Le titre du distributeur en ligne eBay, qui a fait état d'une hausse de son bénéfice net et de son chiffre d'affaires au troisième trimestre mais qui a livré des prévisions décevantes pour la fin de l'année, évoluait aussi en baisse, de 3,68% à 51,55 dollars. Le titre de l'opérateur téléphonique Verizon (+3,15% à 48,74 dollars) profitait d'un bond de 40% de son bénéfice net trimestriel qui a dépassé les attentes. Verizon a indiqué avoir activé 7,6 millions de Smartphones au troisième trimestre, dont 51% d'iPhone. Ce chiffre, que donne l'opérateur tous les trimestres, est très suivi par les analystes qui tentent d'en déduire le niveau des ventes de téléphones d'Apple (+0,58% à 504,06 dollars), qui ne publiera ses résultats que le 28 octobre.L'assureur-santé UnitedHealth, qui a publié un bénéfice net trimestriel conforme aux attentes, mais un chiffre d'affaires un peu en dessous, baissait de 5,00% à 71,42 dollars.
Tokyo clôture en hausse La Bourse de Tokyo a terminé en hausse de 0,83%, saluant prudemment la fin, au moins provisoire, de la crise du budget et de la dette des Etats-Unis. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grimpé de 119,37 points à 14 586,51 points. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a gagné de son côté 0,79%, prenant 9,47 points à 1 206,25 points. L'activité a été très moyenne, avec 2,09 milliards d'actions échangées sur le premier marché. Après plusieurs semaines d'une éprouvante bataille politique, le Congrès américain a adopté, mercredi soir, une loi qui relève le plafond de la dette du pays. "L'accord n'est pas un remède à long-terme, mais il suffit à ramener la confiance sur la dette américaine pour l'instant", a expliqué Kenichi Hirano, courtier chez Tachibana Securities cité par Dow Jones Newswires. "Cela permet aussi aux marchés de revenir " à la normale ", c'est-à-dire de se concentrer sur les performances des entreprises et les politiques publiques pour évaluer la valeur des actions", a-t-il ajouté. Les cours n'ont toutefois pas progressé fortement car le marché avait tablé sur la conclusion d'un tel accord avant l'échéance fatidique. La Bourse de Tokyo avait même déjà gagné du terrain lors de chacune des six séances précédentes, signe de sa confiance. Les gains tirés du compromis américain ont donc été mesurés, d'autant que le yen n'a pas vraiment fléchi face au dollar et à l'euro, ce qui aurait permis de doper les groupes exportateurs. Quelques-uns ont néanmoins tiré leur épingle du jeu, comme le spécialiste de l'audiovisuel automobile Pioneer, qui a gagné 4,05% à 180 yens, le groupe d'informatique Fujitsu, +5,68% à 409 yens, ou le constructeur automobile Mazda, +3,39% à 457 yens. Si les gains ont été mesurés, ils ont touché quasiment tous les secteurs, des banques (Mitsubishi UFJ Financial Group a grimpé de 1,11% à 637 yens), à l'immobilier (Sekisui House a gagné 2,59% à 1 308 yens) en passant par l'industrie lourde) Mitsubishi Heavy Industries a engrangé 2,74% à 601 yens. L'un des rares perdants de la journée a été le fabricant d'électronique Sharp, qui a chuté de 3,01% à 290 yens, à cause d'une dégradation de la perspective d'évolution de son action par Deutsche Bank.