Les principales Bourses européennes évoluaient en légère baisse, hier, dans les premiers échanges, marquant une pause après leurs pics de cinq ans atteints vendredi à la faveur de sentiments que la Réserve fédérale américaine prendra son temps avant de commencer à dénouer son programme de soutien à l'économie. À Paris, le CAC 40 se repliait de 0,21% (-9,11 points) à 4 276,92 points dans les premiers échanges. À Francfort, le Dax cédait 0,23% et à Londres, le FTSE perdait 0,04%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 abandonnait 0,28%. Auparavant, dans la foulée de Wall Street, la Bourse de Tokyo avait terminé en hausse de 0,91%, à un pic de trois semaines. Après la bataille budgétaire à Washington qui a mené l'Amérique au bord du précipice, la Fed pourrait devoir attendre début 2014 pour constater une vigueur suffisante de l'économie lui permettant de commencer à réduire ses rachats d'obligations du Trésor, selon des économistes.
Paris en léger repli La Bourse de Paris évoluait en léger repli lundi matin (-0,31%) à l'entame d'une semaine où sont attendues des statistiques de premier plan aux Etats-Unis, un temps retardé par le long blocage de l'administration du pays. L'indice CAC 40 perdait 13,32 points à 4272,71 points. Vendredi, il avait engrangé 1,09%. Cette semaine, les marchés vont pouvoir "se focaliser sur les données économiques" et non plus "les facteurs politiques, ce qui est toujours bienvenu", souligne de son côté Michael Hewson, analyste de CMC Markets. Parmi les valeurs, Eramet perdait 1,09% à 67,26 euros après avoir prévenu que sa perte opérationnelle au second semestre serait supérieure à celle de 9 millions d'euros enregistrée au premier semestre, après un nouvelle baisse de son chiffre d'affaires pendant l'été. EDF gagnait 0,56% à 25,84 euros après avoir officialisé avec le gouvernement britannique un accord pour construire deux réacteurs nucléaires de type EPR au Royaume-Uni, un investissement chiffré à 16 milliards de livres (18,9 milliards d'euros). Areva, partenaire d'EDF sur ce dossier, prenait pour sa part 4,10% à 15,35 euros. Technip progressait de 0,57% à 88,17 euros. Le groupe se renforce au Qatar, grâce à un "important" contrat, dont le montant est compris entre 100 et 250 millions d'euros. Enfin, Générale de Santé engrangeait 0,92% à 13,16 euros après l'annonce de l'ouverture de négociations exclusives avec l'australien Ramsay Health Care pour lui céder ses activités dans la santé mentale.
Londres en hausse La Bourse de Londres évoluait en légère hausse hier matin, laissant derrière elle la crise budgétaire américaine. L'indice FTSE-100 des principales valeurs prenait 3,73 points, soit 0,06% par rapport à la clôture de vendredi, à 6 626,31 points. Du côté des valeurs, le groupe de défense BAE Systems gagnait 1,26% à 450,5 pence, le groupe de luxe Burberry 0,72% à 1538 pence et le groupe minier BHP Billiton 0,64% à 1873,5 pence. La banque RBS lâchait en revanche 3,27% à 360,5 pence, sa concurrente Barclays 1,01% à 275 pence tandis que la chaîne de magasins Marks and Spencer reculait de 0,98% à 490,2 pence.
Francfort: le Dax en petite baisse La Bourse de Francfort était en petite baisse hier en matinée, malgré un début positif de la saison des résultats financiers trimestriels en Allemagne, avec la publication fêtée du géant des logiciels professionnels SAP. L'indice Dax redescendait des nouveaux sommets historiques qu'il avait atteints vendredi, en reculant de 0,16% à 8 850,55 points. Parallèlement, l'indice des valeurs moyennes MDax parvenait à grignoter 0,14% à 15 722,22 points. "Après une phase temporaire de faiblesse, le Dax a réussi vendredi à fermer au plus haut. Cela ouvre la possibilité que le Dax signe un nouveau record aujourd'hui", a toutefois estimé Christian Schmidt, analyste chez Helaba. Selon lui, l'indice vedette du marché francfortois risque toutefois de rencontrer une résistance quand il aura franchi les 8 900 points. Alors que l'agenda macroéconomique est très léger en Europe, les investisseurs auront un œil attentif sur les indicateurs en provenance des Etats-Unis. La paralysie de l'Etat fédéral ces dernières semaines avait bloqué la parution de nombre d'entre eux, laissant planer le flou sur l'évolution de la conjoncture américaine. Dès aujourd'hui, sont attendus les chiffres sur les ventes de logements anciens, avant aujourd'hui le sensible rapport sur le marché de l'emploi. "Les regards seront aussi tournés sur la saison des résultats trimestriels qui arrive", a ajouté M. Schmidt. C'est SAP qui a ouvert le bal, en dévoilant une hausse de 23% de son bénéfice net à 762 millions d'euros, malgré un chiffre d'affaires freiné par l'évolution négative des taux de change. Alors que certains analystes craignaient un avertissement sur résultat, la confirmation par le fabricant de logiciels professionnels de ses prévisions annuelles était appréciée des investisseurs. Cette confirmation "est un bon signe", a résumé Harald Schnitzer, analyste chez DZ Bank. Le titre du groupe s'affichait de loin en tête du Dax avec un bond de 4,97% à 56,17 euros. Le reste de la semaine sera marqué par les publications jeudi du constructeur automobile Daimler (-0,46% à 58,03 euros) et du géant de la chimie BASF (-0,87% à 72,87 euros) vendredi. Jeudi dernier, Metro AG (-0,14% à 34,45 euros sur le MDax) avait publié son chiffre d'affaires pour son exercice annuel 2013 clos au bout de trois trimestres pour passer à un exercice décalé à partir d'octobre. Outre SAP, seule une poignée de valeurs du Dax parvenait à gagner du terrain. Parmi elles, le groupe spécialisé dans la dialyse Fresenius Medical Care (+0,58% à 48,80 euros) et la banque Commerzbank (+0,44% à 9,90 euros). En revanche, sa concurrente Deutsche Bank perdait 1,16% à 36,66 euros, signant la plus faible performance du Dax. Selon le journal économique Handelsblatt, la première banque allemande a élargi son enquête interne dans le scandale de manipulation des taux interbancaires en demandant à s'entretenir avec environ 50 de ses salariés.
Suisse : Le SMI encore en hausse, Actelion au pinacle La Bourse suisse a ouvert sur une note positive hier, continuant sur la lancée de jeudi et vendredi. Les indications préalables américaines et asiatiques étaient en majorité positives. Après avoir gagné près de 330 points sur les sept dernières séances, le SMI en ajoute encore une trentaine lundi matin. Le plus haut de l'année à 8400 points reste encore éloigné. Actelion tient la vedette après l'homologation d'Opsumit vendredi par la FDA. Sur les marchés, la situation actuelle, après le compromis provisoire sur le budget et le plafond de la dette américains, est interprétée dans le sens que la Réserve fédérale n'a pratiquement pas de marge de manœuvre pour resserrer les rênes de sa politique monétaire. Une poursuite de la hausse des cours des actions est donc tout à fait du domaine du possible, d'autant que les récentes données économiques chinoises de la fin de la semaine passée ont calmé les investisseurs. En plus des chiffres trimestriels d'entreprises, on attend la publication retardée du rapport sur l'emploi aux Etats-Unis en septembre, prévue pour mardi. Le SMI gagnait 0,36% à 8 113,99 points, le SLI 0,49% à 1 242,47 points et le SPI 0,35% à 7740,32 points. Sur les 30 blue chips, 28 montaient, un était dans le rouge et un était inchangé. Actelion grimpait de 6,7%, largement en tête du peloton des gagnants. Le titre est soutenu par une bonne nouvelle en provenance des Etats-Unis où la FDA a homologué vendredi soir, comme prévu et attendu depuis longtemps, Opsumit (Macitentan), le successeur de Tracleer, médicament phare du groupe d'Allschwil. La décision était prévue en raison de nombreuses études positives. Les commentateurs ont salué le fait que la FDA n'a pas imposé d'avertissement "Black Box". Deutsche Bank et Jefferies ont confirmé "Buy" et relevé l'objectif de cours. JPMorgan a relevé l'objectif de cours et confirmé "neutral". Bonne nouvelle aussi pour Sonova (+1,7%), qui a annoncé une série d'accords extrajudiciaires dans l'affaire des implants cochléaires défectueux de sa filiale Advanced Bionics. Les accords couvrent la majorité des cas encore en suspens devant ou hors de la justice. Sur le plan financier, on est dans le cadre de ce qui avait été prévu lors de la constitution de provisions. Vontobel a estimé que l'information ne justifie pas un changement des estimations, mais qu'elle est immensément importante, surtout au vu de la retenue dont faisaient preuve les investisseurs américains face au titre jusqu'ici. Les autres gagnants étaient notamment Lonza, Kühne+Nagel, Swisscom et Geberit montaient toutes de 1,0% et Swatch de 0,9%, surperformant le marché. ABB et Credit Suisse prenaient chacune 0,4% avant les chiffres trimestriels de jeudi. Novartis prenait 0,4% à la veille de la publication de ses chiffres trimestriels. Roche gagnait 0,5% et Nestlé reculait de 0,1%. Dans une étude sur les plus grosses sociétés mondiales, une banque américaine a eu des commentaires positifs pour les trois poids lourds défensifs helvétiques. SPS (inchangé) ainsi que Dufry et UBS (chacune +0,1%) faisaient moins bien que l'indice. Sur le marché élargi, Gottex perdait 2% après ses chiffres et Also montait de 2,5%. Orascom (+3,9%) était recherchée après une interview du patron Sami Sawiris dans la presse dominicale. Le milliardaire égyptien s'est dit satisfait de l'évolution des ventes d'appartements de son mégaprojet d'Andermatt.