Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a indiqué hier ne pas vouloir intervenir dans le détail des négociations sur le nucléaire, tout en soulignant cependant que les négociateurs iraniens devaient respecter les "lignes rouges", rapportent les médias internationaux. "Je n'interviens pas dans le détail des négociations mais il y a des lignes rouges à respecter. J'ai dit aux responsables (participant aux négociations) qu'ils devaient respecter ces limites sans avoir peur de l'agitation de nos ennemis et opposants", a déclaré l'ayatollah devant 50 000 miliciens islamistes réunis à Téhéran. Par ailleurs, il a désigné la France comme le responsable numéro un de l'échec des pourparlers de Genève entre l'Iran et les Six (Etats-Unis, Chine, Russie, Grande-Bretagne, France et Allemagne), le 10 novembre dernier. Tout comme Israël, la France a jugé prématuré de signer à ce stade un accord avec l'Iran. Selon le guide suprême, la France a montré ainsi qu'elle était prête à céder à la pression non seulement des Etats-Unis, mais aussi d'Israël. Quant à l'Etat hébreu, il est "voué à la disparition", d'après l'ayatollah Khamenei qui refuse tout recul sur les "droits nucléaires" de Téhéran et sur les "lignes rouges". "J'insiste sur la consolidation des droits nucléaires de l'Iran", a-t-il martelé. Parmi les "lignes rouges" iraniennes figurent le droit à enrichir l'uranium sur le sol iranien et le refus de fermer le site souterrain d'enrichissement de Fordo et le réacteur à eau lourde d'Arak. A Genève, les Six et l'Iran vont tenter une fois encore de finaliser un premier accord d'étape sur le programme nucléaire iranien, soupçonné par les Occidentaux et Israël de cacher un volet militaire, malgré les démentis de Téhéran.
Le guide suprême favorable à des relations amicales avec les USA Le guide suprême de l'Iran, l'ayatollah Ali Khamenei, a annoncé mercredi son intention d'entretenir des relations amicales avec les Etats-Unis, a annoncé l'agence Reuters, citant une déclaration de l'ayatollah. "Nous voulons entretenir des relations d'amitié avec tous les pays du monde, même avec les Etats-Unis, car nous ne sommes pas hostiles à leur encontre", a déclaré Ali Khamenei cité par l'agence. Il a dans le même temps souligné que l'Iran "ne renoncerait pas d'un iota à ses droits nucléaires". Le guide spirituel de l'Iran a soutenu début novembre les négociations entre Téhéran et les six médiateurs internationaux sur le dossier nucléaire iranien. Ce faisant, il a néanmoins souligné qu'il n'était pas optimiste quant aux résultats de ces négociations.
Premier entretien téléphonique depuis dix ans entre Cameron et Rohani Le Premier ministre britannique David Cameron s'est entretenu lundi soir avec le président iranien Hassan Rohani, a rapporté le service de presse du gouvernement britannique. "David Cameron s'est entretenu au téléphone avec le président iranien Hassan Rohani. L'échange par interprète entre les deux dirigeants a duré 25 minutes", lit-on dans un communiqué de presse. Il s'agit du premier entretien entre des dirigeants britannique et iranien réalisé depuis plus de dix ans. Les deux parties ont discuté d'un "rétablissement progressif" des relations bilatérales entre Londres et Téhéran. Le 11 novembre dernier, la Grande-Bretagne et la République islamique ont annoncé la relance de leurs relations diplomatiques suspendues par Londres depuis l'attaque il y a deux ans de l'ambassade britannique à Téhéran. Les deux pays se sont également mis d'accord pour échanger des chargés d'affaires.