La mondialisation qui nous est imposée selon le président peut, aussi bien entraîner la croissance, assurer l'inégalité entre Etats et peut même accroître les inégalités entre couches sociales au sein d'un même Etat, comme le soutient le ministre algérien des Affaires étrangères. La mondialisation peut autant être une aubaine pour les firmes internationales, pour les hommes d'affaires, qu'être une malédiction pour les pays en développement dont l'économie n'est pas mise à niveau. Se pourrait-il qu'une économie d'un pays en développement soit réellement capable rapidement de se hisser au top niveau et avoir le temps d'acquérir des capacités pour devenir concurrentielle face à des firmes internationales. Peut-on rattraper les niveaux de performances des firmes internationales ? Une seule voie est possible pour combler ce retard et certainement que celle-ci serait celle de la privatisation, des partenariats pour un transfert rapide de savoir-faire et de maîtrise du processus de production et des technologies nouvelles. Il est reconnu que la mondialisation suscite l'enrichissement, créée de nouvelles richesses réparties de manière inégale selon les continents, entre les pays et selon les couches sociales. Comment alors pouvoir instaurer un pacte social et un pacte de croissance quand les bénéfices de croissance sont pour la plupart engrangés par les classes les plus aisées. Les niveaux d'inégalité ne se définissent pas seulement par les stocks de monnaie détenus par les plus aisés, mais traduisent en plus les inégalités d'accès à la santé, à l'éducation et surtout au crédit. Alors, la mondialisation qui vient un peu trop t^pt du fait que les pays en développement ont besoin du temps pour se mettre à niveau, sera sans pitié pour ces derniers qui sont fatalement vulnérables. Serait-il possible que la coopération Sud-Sud puisse se substituer à la coopération Nord-Sud dans de nombreux domaines.