Les Bourses européennes ont terminé la semaine en baisse, les marchés attendant avec prudence les résultats de la réunion de la Banque centrale américaine mercredi prochain. En l'absence de publication majeure, les marchés spéculent sur les intentions de la Réserve fédérale américaine (Fed) qui tiendra sa dernière réunion de l'année. "Les craintes persistantes sur une éventuelle réduction du programme d'achat d'obligations de la Fed empêchent les indices de rebondir", estiment les analystes de ETX Capital. Sur la base des derniers chiffres de conjoncture, plutôt positifs, un certain nombre d'analystes s'attendent à ce que la Fed décide de réduire la voilure de ses aides.
L'Eurostoxx 50 perdu 0,21% La Bourse de Paris a terminé en légère baisse, l'indice CAC 40 cédant 0,23% à 4 059,71 points, dans un volume d'échanges faible de 2,4 milliards d'euros. PSA Peugeot Citroën a lourdement chuté (-12,09% à 9,34 euros), après l'annonce par l'américain General Motors qu'il vendait l'intégralité de sa part de 7% dans le groupe français. Ipsen a terminé en baisse (-3,31% à 32,39 euros) après un abaissement de recommandation. Crédit Agricole a terminé en baisse de 0,89% à 8,77 euros. La banque LCL, filiale du groupe, prévoit une réorganisation de ses activités d'ici 2018 avec un investissement de 400 millions d'euros pour son développement numérique et des réductions d'effectifs. La Bourse de Londres a clôturé en très légère baisse de 0,08%, l'indice FTSE-100 des principales valeurs ayant perdu 5,29 points à 6 439,96 points. RSA Insurance a chuté de 7,22% à 92,5 pence après la démission de son directeur général. Sports Direct a rebondi de 4,15% à 702 pence après sa chute de la veille. ARM Holdings a pris 2,98% à 1 001 pence alors que le géant américain Google pourrait utiliser sa technologie de microprocesseurs. La Bourse de Francfort a fini en baisse, réussissant de justesse à se maintenir au-dessus du seuil des 9 000 points. L'indice vedette Dax, qui caracolait quelques jours plus tôt aux alentours des 9 400 points, a cédé 0,12% pour terminer à 9 006,46 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a fini à l'équilibre (-0,01%) à 15 898,86 points. Le conglomérat industriel ThyssenKrupp a progressé (+1,29% à 16,85 euros), suivi de l'assureur Allianz (+1,15% à 112,80 euros) et du chimiste de spécialité Lanxess (+1,13% à 44,85 euros). Volkswagen a avancé timidement de 0,08% à 189,85 euros après une hausse de ses ventes. Les banques Deutsche Bank et Commerzbank ont en revanche cédé respectivement 0,12% à 33,13 euros et 1,02% à 10,66 euros, alors que plusieurs fédérations bancaires allemandes se sont plaintes auprès de Bruxelles des taxes sur les transactions financières décidées par la France et l'Italie, avant une éventuelle taxe de ce genre au niveau européen. Au bas du tableau l'opérateur boursier Deutsche Börse (-1,38% à 53,49 euros) et l'énergéticien RWE (-1,43% à 26,15 euros). La Bourse de Milan a terminé quasi-stable à 17 805 points. Parmi les hausses, le groupe de restauration Autogrill a pris 3,51% à 5,90 euros, suivi par le leader mondial dans la fabrication et la distribution de montures de lunettes Luxottica (+2,89% à 36,99 euros). La banque Monte Paschi di Siena a perdu 2,93% à 0,1656 euro, en raison de tensions entre la fondation actionnaire du groupe bancaire et la direction de la banque sur la date d'une augmentation de capital. L'indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid a fini stable à 9 272,7 points, au terme d'une séance marquée par le nouveau record atteint par la dette publique au troisième trimestre (93,4% du PIB), selon les chiffres publiés par la Banque d'Espagne. Les valeurs bancaires ont fini en ordre dispersé: Santander a cédé 0,31% à 6,04 euros, mais BBVA a gagné 0,21% à 8,227 euros et CaixaBank 1,26% à 3,544 euros. Le géant du textile Inditex (Zara) a avancé de 0,05% à 110,95 euros. La Bourse de Lisbonne a cédé 0,46% à 6 349 points, pénalisée par des valeurs financières. La banque BES a reculé de 2,80% à 0,97 euro, soit la plus forte baisse de la séance. La banque BCP a également terminé en baisse de 1,17% à 0,14 euro. Le secteur de l'énergie a terminé en ordre dispersé. Energias de Portugal (EDP) a reculé de 0,19% à 2,64 euros, tandis que sa filiale pour les énergies renouvelables s'est appréciée de 1,21% à 3,85 euros et le groupe pétrolier Galp de 0,30% à 11,53 euros. A la Bourse suisse, l'indice SMI s'est replié de 0,26% à 7 828,91 points au terme d'une semaine de nette correction. Le géant de l'alimentation Nestlé a pesé sur sa performance, affichant un recul de 1,10% à 63,10 francs. Swisscom a également cédé 0,88% à 450,50 francs et Roche 0,76% 234,40 francs. L'agrochimiste Syngenta a par contre progressé de 1,82% à 341,70 francs après un relèvement d'objectif de cours. La Bourse de Bruxelles a perdu 0,45% à 2 751,81 points. Le groupe d'assurance Delta Lloyd a été le grand perdant, reculant de 3% à 17,14 euros, suivi par le laboratoire pharmaceutique UCB (-2,06% à 49,30 euros), qui a subi des prises de bénéfices après ses gains de la veille. A l'inverse, le grand gagnant a été le groupe de métallurgie Bekaert (+2,43% à 25,74 euros). L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse de 0,25% à 376,86 points. A la baisse, le groupe postal PostNL a perdu 1,46% à 4,06 euros tandis que le groupe de travail temporaire Randstad a prenant 1,47% à 44,05 euros.
Wall Street, réticente à parier gros avant la Fed Wall Street a fini la semaine en légère hausse, soucieuse de ne pas prendre trop de risques à l'approche d'une réunion de la Banque centrale américaine (Fed) à gros enjeux: le Dow Jones a grignoté 0,10% et le Nasdaq 0,06%. Selon des résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones s'est adjugé 15,93 points à 15 755,36 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 2,57 points à 4 000,97 points, les deux indices ayant oscillé entre gains et pertes tout au long de la séance. L'indice élargi S&P 500 a de son côté cédé 0,01% (-0,18 point) à 1.775,32 points. Sur le front des valeurs, le fabricant américain de puces informatiques Qualcomm grappillait 0,44% à 73,05 dollars après l'annonce de la nomination au poste de directeur général de Steve Mollenkopf, actuel directeur opérationnel du groupe. Il succédera en mars prochain à Paul Jacobs, qui conservera la fonction de président exécutif du conseil d'administration. Le titre de la compagnie pétrolière Anadarko Petroleum plongeait pour sa part de 8,69% à 76,40 dollars. Un juge des faillites a estimé jeudi que le groupe pouvait avoir à payer de 5 à 14 milliards de dollars pour couvrir les frais liés aux coûts de dépollution de l'ancienne filiale Tronox. L'action du numéro un mondial de l'hôtellerie Hilton, qui a fait jeudi un retour en Bourse en grande pompe six ans après son rachat par le fonds d'investissement Blackstone, continuait sur sa lancée (+3,02% à 22,15 dollars). Le spécialiste du logiciel Adobe Systems s'envolait de 10,89% à 59,87 dollars, profitant de chiffres sur ses ventes et son nombre d'abonnés meilleurs que prévu. Twitter, qui a restauré la possibilité pour ses utilisateurs d'empêcher certains "followers" de les suivre sur le réseau social, s'appréciait de 4,17% à 57,64 dollars. Les géants de l'informatique Apple et Microsoft s'affichaient en revanche dans le rouge, perdant respectivement 1% à 554,90 dollars et 1,13% à 36,80 dollars.
Le Nikkei gagne 0,40% grâce au dollar et à l'euro L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé la semaine sur un gain de 0,40% grâce à la vigueur du dollar et de l'euro face au yen, un mouvement bon pour les groupes exportateurs nippons. A la fin de la journée, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a affiché une progression de 61,29 points à 15 403,11 points. Il avait davantage augmenté à la mi-journée mais a été victime de quelques prises de bénéfices dans les dernières heures. Il a néanmoins gagné 0,67% au cours de la semaine. L'indice élargi Topix a pour sa part baissé vendredi de 0,27% à 1 238,88 points. La journée a été très active avec 3,6 milliards de titres échangés sur le premier marché. A la fermeture, le dollar valait environ 103,80 yens et l'euro se situait autour de 142,70 yens, des cours qu'ils n'avaient pas connus depuis octobre 2008. Pour autant, les titres ont évolué avant-hier en ordre dispersé, certains actionnaires ayant revendu au dernier moment pour empocher des bénéfices. Dans le secteur clef de l'automobile, l'action Toyota a progressé de 0,16% à 6.180 yens, celle de Honda a gagné 0,24% à 4 175 yens, mais celle de Nissan a perdu 0,45% à 889 yens, un possible effet des mouvements concernant le constructeur français PSA, changements dans ses partenariats qui pourraient avoir un effet indirect sur l'alliance Renault-Nissan sur le marché chinois notamment. Dans le domaine de l'électronique, également très sensible aux variations des changes, Sony n'a guère profité cette fois de l'envolée des devises étrangères puisque son action a abandonné 0,28% à 1 813 yens. Le titre Sharp est pour sa part resté stable à 337 yens, tout comme Canon à 3 275 yens, et Nikon a gagné 0,72% à 1 952 yens. A noter que la hausse du billet vert a fortement pénalisé vendredi encore les compagnies d'électricité qui importent des quantités massives de pétrole et gaz naturel dont les factures sont libellées en dollar et flambent au même rythme. L'action Tokyo Electric Power (Tepco) a notamment perdu 0,76% à 519 yens.