A l'exception de la place londonienne, les Bourses européennes ont terminé la semaine en baisse avant-hier, préoccupées par les actions à venir des banques centrales américaine et européenne. "Les marchés européens ont eu une journée plutôt morose", résume Michael Hewson, analyste chez CMC Markets, les investisseurs préférant ne pas bouger, pris entre la Réserve fédérale américaine (Fed), qui s'est réunie la semaine dernière, et la Banque centrale européenne (BCE), qui tient sa prochaine réunion jeudi. En zone euro, les indicateurs ont réservé des surprises jeudi. Le chômage a atteint un niveau record en septembre et l'inflation a fortement ralenti en octobre, au plus bas depuis novembre 2009.
L'Eurostoxx a terminé en baisse à 0,52% La Bourse de Paris a fini en repli de 0,62% après une séance attentiste. L'indice CAC 40 a perdu 26,70 points à 4 273,19 points, dans un volume d'échanges faible de 2 milliards d'euros, de nombreux intervenants étant en congés pour la Toussaint. La veille, il avait gagné 0,60%. Publicis a gagné 0,68% à 61,85 euros. Le groupe Steria a terminé en tête de l'indice SBF 120 (+6,52% à 14,53 euros). Alcatel-Lucent a gagné 5,40% à 2,96 euros. Lanterne rouge du CAC 40, Renault a perdu 4,99% à 61,29 euros. La Bourse de Francfort a terminé en recul, le Dax a abandonné 0,29% à 9 007,83 points. Le MDax des valeurs moyennes pour sa part a atteint un nouveau plus haut à la clôture, à 16 006,94 points (+0,11%), au-dessus de 16 000 points pour la première fois de son histoire. L'indice des valeurs moyennes MDax s'est arrêté en baisse de 0,28% à 15 944.83 points. Après deux séances en tête du Dax, Volkswagen a continué à grimper avec une hausse de 0,67% à 188,45 euros, précédé seulement par le fabricant d'engrais K+S (+2,18% à 19,20 euros). L'action de Deutsche Bank a cédé 0,53% à 35,44 euros. Les valeurs énergétiques EON (-0,41% à 13,40 euros) et RWE (-0,85% à 26,96 euros) ont également fait piètre figure. Parmi les valeurs moyennes, le titre d'Evonik a glissé de 0,68% à 27,81 euros. La Bourse de Londres a terminé en très faible hausse, ralentie dans sa progression par la chute de RBS. L'indice FTSE-100 des principales valeurs a grappillé 3,31 points à 6 734,74 points. Royal Bank of Scotland (RBS) a chuté de 7,51% 340 pence. Barclays a pour sa part reculé de 2,77% à 256,3 pence. L'équipementier Meggitt a plongé de 11,09% à 509 pence. Vodafone a en revanche progressé de 3,56% à 232,5 pence. L'Ibex-35 de la Bourse de Madrid a terminé en recul de 0,70%, à 9 838,3 points. Parmi les valeurs bancaires, Santander a perdu 0,84% à 6,484 euros, et BBVA 0,63% à 8,575 euros tandis que CaixaBank a gagné 0,42% à 3,845 euros. Le groupe pétrolier Repsol a cédé 0,58% à 19,665 euros et l'électricien Endesa 0,37% à 21,28 euros. Le géant des télécommunications Telefónica a laissé 1,04% a 12,85 euros. Bruxelles a terminé en baisse de 0,54% à 2 888,68 points, repassant sous les 2 900 points. Les valeurs liées à la distribution ont perdu du terrain, à l'image de Colruyt (-1,44% à 40,60 euros) et de Delhaize (-1,38% à 46,42 euros). Autre valeur à la baisse: le numéro un mondial de la bière AB Inbev a reculé de 1,32% à 75,59 euros sur des prises de bénéfices. Il avait gagné près de 3% la veille après la publication de résultats meilleurs que prévu. A l'inverse, le groupe de biotechnologie ThromboGenics a tiré son épingle du jeu, progressant de 1,77% à 20,70 euros, soit la plus forte hausse de l'indice Bel-20. La Bourse suisse a terminé la séance en léger repli, l'indice SMI clôturant en baisse de 0,15% à 8221,80 points. La banque privée Julius Baer a cédé 3,52% à 43,02 francs suisses, plombée par un changement de recommandation d'un courtier. Le groupe d'ingénierie helvético-suédois ABB a également reculé de 1,17% à 22,90 francs suisses, après l'annonce du départ de Brice Koch, l'actuel directeur de sa division systèmes d'énergie, qui a été choisi pour reprendre la direction du conglomérat industriel suisse OC Oerlikon au premier trimestre 2014. Le laboratoire de biotechnologie Actelion a de son côté gagné 1,42% à 71,25 francs suisses. Le géant pharmaceutique Roche s'est également adjugé 0,52% à 252,50 francs suisses, alors que les autorités sanitaires américaines ont homologué son nouveau traitement pour une forme de leucémie. Milan a terminé en baisse de 0,97% à 19 164 points. Après avoir bondi jeudi de 6,64% suite aux indiscrétions selon lesquelles son principal actionnaire serait prêt à la fusionner avec un autre groupe, la banque BMPS a connu une forte baisse avant-hier de 3,22%. Le constructeur Fiat a chuté lui aussi de 3,71% à 5,57 euros, après s'être repris la veille à la suite de la déception provoquée par son avertissement sur résultats. Sa compagnie parente CNH Industrial a continué sa plongée: -4,02% à 8,36 euros. La Bourse de Lisbonne a clôturé en recul de 0,12% à 6 238,26 points, sous l'effet des mauvaises performances du secteur bancaire. La banque BPI a enregistré la plus forte baisse, perdant 2,56% à 1,14 euro, après des résultats trimestriels jugés décevants. Sa concurrente BES a reculé de 0,92% à 0,96 euro, et la BCP a perdu 0,36% à 0,11 euro alors que les perspectives pour les banques portugaises restent sombres, selon l'agence de notation Moody's. Côté gagnants, Portugal Telecom a grimpé de 0,81% à 3,35 euros et le groupe électricien Energias de Portugal (EDP) a progressé de 0,26% à 2,71 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en baisse vendredi de 0,18% à 391,20 points. La baisse la plus importante a été enregistrée par le groupe Air France-KLM, qui a cédé 3,80% à 7,42 euros. A la hausse, le bancassureur ING a gagné 1,54% à 9,53 euros.
Wall Street a fini en hausse Wall Street est passée dans le vert avant-hier, au terme d'une séance bancale marquée par de bons indicateurs pouvant annoncer la fin des largesses de la banque centrale américaine: le Dow Jones a pris 0,45% et le Nasdaq 0,06%. Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette Dow Jones a gagné 69,80 points à 15 615,55 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 2,33 points à 3 922,04 points. L'indice S&P 500, le plus regardé par les investisseurs, a fini en hausse de 0,29% (+5,10 points) à 1 761,64 points. Les actions américaines ont été poussées par des données encourageantes en Chine et aux Etats-Unis, des ventes de voitures satisfaisantes ainsi que des résultats d'entreprises corrects, a résumé Anthony Conroy, de BNY Convergex Group. Au niveau des valeurs, le titre du groupe pétrolier américain Chevron, qui a publié vendredi un bénéfice trimestriel en baisse et moins bon que prévu pour le troisième trimestre, s'effritait de 2,34% à 117,15 dollars. L'assureur américain AIG, qui a pourtant annoncé jeudi après la clôture un bénéfice en hausse et meilleur que prévu, lâchait 6,68% à 48,20 dollars. Son chiffre d'affaires, en recul de 11%, a déçu le marché. Les investisseurs s'inquiétaient aussi, selon des analystes, de la cession qui semble compromise d'ILFC, la filiale de location-ventes d'avions d'AIG, à des fonds chinois. L'action General Motors prenait 1,49% à 37,50 dollars. Le premier constructeur automobile américain a fait état d'une hausse solide de ses ventes pour octobre, comme d'ailleurs Chrysler (groupe Fiat) et Ford (-1,29% à 16,89 dollars). Les parts de Citigroup (-0,25% à 48,66 dollars) pliaient à la mi-journée sous l'effet d'une enquête menée aux Etats-Unis et ailleurs sur de possibles manipulations de taux de change, également menée contre la banque JPMorgan Chase (+0,96% à 52,03 dollars). Quant à la banque Wells Fargo, qui a selon le Financial Times réglé discrètement un contentieux avec un régulateur du marché du crédit hypothécaire aux Etats-Unis, elle voyait son titre rester stable (+0,05% à 42,71 dollars).
Tokyo: le Nikkei baisse à cause d'un yen qui s'apprécie L'indice Nikkei de Bourse de Tokyo a achevé la semaine en nette repli de 0,88% à cause d'un regain d'intérêt pour le yen vis-à-vis du dollar, plus marqué encore vis à vis de l'euro. Le Nikkei des 225 valeurs vedettes a abandonné 126,37 points à 14 201,57 points. Il a gagné environ 0,8% sur l'ensemble de la semaine. L'indice élargi Topix de toutes les valeurs du premier tableau a pour sa part reculé vendredi de 0,94% à 1 183,03 points. La séance a été plutôt active, avec 2,7 milliards de titres échangés sur le premier marché. Le dollar est tombé vendredi sous 98 yens et l'euro sous 133 yens, des cours nettement inférieurs à ceux du début de journée et de la veille, ce qui généralement nuit aux groupes japonais exportateurs. Dans ce contexte, et alors que l'on traverse le pic de la saison des résultats financiers des entreprises, les actions ont été tirées à hue et à dia en fonction non seulement des mouvements des monnaies mais aussi de diverses rumeurs et annonces. Le titre du constructeur d'automobiles Toyota a perdu 0,47% pour finir à 6 330 yens. Les actions de ses concurrents Nissan et Honda ont dans le même temps respectivement décliné de 2,14% à 961 yens et monté de 0,38% à 3 930 yens. L'action Nissan a été victime de rumeurs sur une "annonce importante" du P-DG Carlos Ghosn en fin de journée, après la publication des résultats à la fermeture du marché. A la clôture, Nissan a finalement fait part simultanément d'une révision négative de prévisions et d'une réorganisation de l'équipe de direction autour de M. Ghosn qui conserve ses fonctions. Du côté des valeurs technologiques, le titre Sony a plongé de 11,13% à 1668 yens, après un avertissement sur résultats lancé la veille à cause de méventes d'appareils électroniques. A l'inverse, Panasonic a bondi de 6,19% à 1 046 yens, le groupe ayant doublé sa prévision de bénéfice net annuel. Sharp, qui a conservé son espoir de retour dans le vert à la fin de l'exercice, a vu son titre s'élever de 1,04% à 292 yens. Les investisseurs ont par ailleurs salué les excellentes performances financières du groupe de télécommunications SoftBank qui a aussi annoncé ses résultats jeudi après la clôture. Le titre SoftBank a pris 3,42% à 7 550 yens, ce qui le place deuxième de la cote à Tokyo en termes de capitalisation boursière, derrière Toyota et devant le géant bancaire Mitsubishi UFJ Financial Group (MUFG). La Bourse de Tokyo sera fermée demain lundi 4 novembre, jour férié au Japon.