L'année 2006 a été choisie par les pouvoirs publics pour le développement du crédit immobilier dans le but d'attenuer un tant soit peu la crise que vit le pays depuis plusieurs décennies. La loi de finances 2006 prévoit en effet, dans l'une de ses dispositions, le développement du crédit immobilier par les banques. relance du secteur du logement accompagnée d'une disponibilité de liquidités bancaires et l'élargissement du secteur bancaire algérien sont des éléments qui ont contribué à l'avancée du crédit immobilier en Algérie. Aussi, la multiplication des banques privées versées dans ce type de crédit a permis de consolider ce créneau appelé à connaître un essor certain durant les prochaines années. Le volume des crédits immobiliers accordés par un total de huit banques est passé de 140 milliards de dinars en 2006 à 150 milliards de dinars cette année avec un taux d'intérêt amené à 5,75%, un taux calculé en rapport avec le niveau des ressources financières des banques intéressées. La valeur annuelle des crédits octroyés durant les trois dernières années, est passée de 10 à 15%. D'autre part, la baisse de la prime de garantie des crédits immobiliers par la société de garantie des crédits immobiliers (SGCI), en 2006, qui est déterminée désormais sur la base du calcul de la différence entre la valeur du crédit et l'hypothèque retenue par la banque, elle était calculée selon la durée de remboursement du crédit, a permis d'élargir l'assiette de ce produit. Par ailleurs la problématique de régularisation des actes de propriété relatifs aux logements et terrains destinés à la construction constitue l'obstacle majeur qui s'impose autant aux banques qu'aux postulants du crédit immobilier. Il faut noter que les demandes sur les crédits inhérents au financement de l'acquisition d'un logement individuel est l'équivalent de 50% de la demande globale inscrite à ce volet, soit près de 40 milliards de dinars. L'achat de logements neufs du secteur public, toutes formules confondues, et du secteur privé intervient en tête des crédits sollicités. En second lieu, l'on enregistre les demandes relatives à l'achat de logements individuels et d'habitations dans le cadre des coopératives immobilières suivies, à un degré moindre de demandes de crédits destinés à l'aménagement et extension d'habitations individuelles. A propos de la prime de garantie du crédit immobilier, celle-ci est passée de 1,25% pour les crédits situés entre 40 et 60% de la valeur de l'hypothèque à 1,50% pour les crédits égalisant entre 60 et 70% de la valeur de l'hypothèque. Elle sera de 3,5% dans le cas où le crédit équivaut à 90% de la valeur de l'hypothèque. Les capacités de financement des banques publiques se sont nettement accrues ces deux dernières années grâce, notamment, à leur recapitalisation et l'assainissement de leur portefeuille, ce qui a développé les crédits à la consommation et, notamment les crédits immobiliers .