La stabilité du pays est un produit de son évolution moderne. Si des tentatives à la fois politiques et sociales ont existé à toutes les étapes de l'édification nationale, reflétant, d'une manière générale, les aspirations populaires, à un nouvel âge, il a fallu attendre l'avènement de la Réconciliation nationale pour voir l'idée de l'unité nationale se cristalliser en tant que tendance historique du devenir social et politique de la Nation. La supériorité de ce processus sur les antérieures tentatives réside dans le fait qu'il allie aux aspirations les plus avancées de la paix et de la sécurité, les principes d'un développement économique et social plus rationnel, plus juste et plus équilibré. Ce processus est resté fondamentalement lié à l'amélioration des conditions des populations et à leur progrès, fondé sur l'unique foi de l'intérêt collectif. Cette Réconciliation nationale ne procède d'aucune métaphysique et ne se rattache à aucune autre conception dogmatique étrangère au génie national algérien. Son avènement s'identifie avec l'épanouissement des valeurs de l'islam qui sont un élément constitutif fondamental de la personnalité du peuple algérien. La renaissance nationale issue de ce processus est une action qui a réussi à rattacher le passé au présent, tout en mettant l'accent sur l'avenir, à intégrer les acquis les plus valables, les plus progressistes. Il ne s'agit pas là d'une simple juxtaposition de concepts hétérogènes mais d'une démarche vivante liée au processus de cette renaissance nationale. C'est donc dans l'unité nationale que peuvent être dépassées les contradictions du passé, et que sera transcendé le conflit de la conscience traditionnelle et de la modernité. C'est pourquoi il y a aujourd'hui une convergence de principes et d'actions entre le gouvernement et les citoyens pour la préservation de ce grand acquis ayant permis au pays de progresser avec confiance et inspiration, lesquelles viennent des Algériens eux-mêmes. Donc le programme politique en vigueur est une arme théorique et stratégique qui tient compte de la réalité de la société algérienne et implique par la même le rejet de toute autre voie non conforme aux attentes et aspirations du peuple lui-même. A bien saisir les propos tenus mercredi à Bordj Bou-Arréridj par le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, l'Algérie et les Algériens se sont bien réconciliés pour rattraper les retards, à intégrer les acquis les plus viables. C'est dans le même enthousiasme que celui réservé à la Réconciliation nationale que le peuple algérien s'apprête de fait à négocier le prochain rendez-vous électoral d'avril.