Les récentes déclarations graves du SG du FLN, Amar Saâdani, à l'encontre du général-major Toufik et du DRS ont ouvert la voie à toutes les spéculations et à la multiplication des tirs émanant de l'actuelle direction de ce parti contre tous ceux qui osent dénoncer cette sortie dangereuse de son "patron" touchant à l'institution militaire en général. Entre formation politique, on peut se lancer des flèches, c'est de bonne guerre, cela fait partie de la compétition sur le terrain, mais aller jusqu'à s'en prendre, une fois deux fois, à un membre du gouvernement, cela ressemble à une "mélodie en sous-sol", où tous les coups s'emboîtent sous le prétexte commode de mettre de côté les notabilités politiques démocratiques qui émergent au sein du paysage politique et les plus gênantes pour l'ex-parti unique. Ainsi, lorsque le FLN, par la voie d'un de ses membres du BP, s'attaque au président du MPA, M. Amara Benyounès, c'est tout à fait logique au sens de la rivalité partisane sur le terrain. Ce membre du BP, à l'issue d'un déplacement à l'est du pays, a tiré à boulets rouges sur le président du MPA dont le seul tort est d'avoir cibler Saâdani pour ses déclarations contre le DRS. En effet, le Mouvement populaire algérien (MPA) a, dans un communiqué rendu public mercredi dernier, qualifié les propos de Amar Saâdani sur le DRS de "mensongers", "surprenant", "dangereux", voire gravissime". "Inopportuns, injustifiés et surtout irresponsables, ces propos attentent gravement à l'honneur de l'une des principales et des plus nobles institutions de notre pays, l'Armée nationale populaire", lit-on dans ledit communiqué. Politiquement, les tirs croisés entre le MPA et le FLN peuvent être acceptés par l'opinion publique et ce, au regard des tensions qui se dessinent au sein de la classe politique à l'approche du rendez-vous du 17 avril prochain. Cependant, ce qui est étonnant, ce membre du BP de l'ex-parti unique, à l'instar de son "patron", s'attaque, une fois de plus, au gouvernement à travers Amara Benyounès, ministre, membre de l'Exécutif, pourtant désigné par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Une attaque claire contre le plan d'action du gouvernement et qui tire son essence du programme politique du chef de l'Etat. "Le ministre Benyounès à travers ses positions connues sur la scène économique nationale, représente une menace directe sur ce qui reste de l'industrie algérienne, il procède dans l'exécution d'un dangereux plan dangereux..."(Dixit le membre du BP du FLN". Au regard de l'unanimité qui se dégage contre les déclarations de Saâdani et de son entourage immédiat, le FLN commence à paniquer. Mais cette fois-ci, l'attaque contre le processus de "renaissance économique", se veut un autre pavé dans la mare. Le malheur, c'est que l'on ait découvert tout cela au FLN à quelques jours de l'entame de la campagne électorale autour de la présidentielle d'avril prochain. Cela donne plus d'arguments aux adversaires du programme politique en vigueur, surtout que ce prétendu échec économique est exprimé par le parti majoritaire à l'ANP. Un parti dont les parlementaires ont été les premiers à soutenir et à approuver le plan d'action du gouvernement présenté en septembre 2012 par M. Sellal. Un programme qui dans son premier paragraphe d'introduction dit: "Le plan d'action que le Gouvernement soumet à votre attention (Parlementaires) et qu'il s'attellera à concrétiser sur le terrain, tire son essence du programme de Son Excellence, Monsieur Abdelaziz Bouteflika, président de la République qui en constitue la matrice. Les efforts du Gouvernement seront orientés, durant cette période, vers la poursuite de la concrétisation des objectifs assignés à chaque secteur d'une manière générale...". En pratique démocratique, le FLN au lieu de s'attaquer au volet économique qu'applique le gouvernement, aurait dû à la rigueur faire actionner son groupe parlementaire pour exiger du ministre Amara Benyounès un bilan ou des explications, mais en vain, on a préféré les voies sinueuses pour amplifier ce désir ardent à causer bien des remous psychologiques en visant le DRS et l'économie nationale. Le simple citoyen peut à juste titre voir dans ce remous au sein du FLN une véritable campagne touchant à deux colonnes vertébrales du pays, le DRS et l'économie nationale. Un alibi pour faire déraper la démonstration vers une autre cible, le prestige sécuritaire et économique de l'Algérie mais également un mensonge en direction des partenaires étrangers du pays afin qu'ils évitent la destination économique nationale. Il n'y a pas d'autres explications, à moins que ...