La rencontre sur la littérature amazighe s'est clôturée hier au Théâtre de verdure après cinq jours d'intenses activités, qu'a organisés l'établissement Arts et Culture de la wilaya d'Alger dans le cadre des rendez-vous de Layali Ramadan. Cette manifestation première du genre qui a eu lieu à la “ Grande Librairie”, un espace flambant neuf, récemment inauguré au Théâtre de verdure, est entièrement dédiée à la littérature amazighe qui est encore à ses balbutiements surtout s'agissant de la littérature écrite. Durant la soirée de clôture ,les invités étaient conviés à une veillée poétique au cours de laquelle il a été présenté quelques recueils de poésie amazighe accompagnés d'un récital poétique. Il est à rappeler que depuis son début, cette rencontre livresque a traité du conte, du roman et de la nouvelle rédigés dans la langue amazighe, non sans une escale sur la problématique de la traduction. D'ailleurs dimanche dernier la traduction et l'adaptation des œuvres en tamazight ont été les thématiques développées lors de cette rencontre initiée par le Haut commissariat à l'amazighité (HCA) de concert avec l'établissement Arts et Culture. Le professeur Aït Ouyahia Belkacem a évoqué son expérience dans le domaine de la traduction et de l'adaptation à travers son ouvrage consacré aux Fables de La Fontaine. Il n'y avait pas grand monde à ce rendez-vous littéraire, mais les mordus de tout ce qui concerne cette culture berbère, l'une des plus anciennes au monde étaient là durant ces soirées dont les programmes étaient relativement divers. Les invités ont pu assister durant ces soirées aussi bien à des ventes-dédicaces, qu'à des rencontres avec les auteurs, des conférences-débats et autre tables rondes qui passent en revue l'histoire naissante de la littérature (écrite) amazighe. La majorité de ces soirées étaient présentées par le professeur Aït Ouyahia Belkacem. Elles avaient pour thématique, la traduction et l'adaptation en tamazighte des Fables de Jean de La Fontaine, ainsi que des soirées spécial Imzad, animées par les artistes venus de la wilaya de Tamanrasset. Quoique la production littéraire amazigh n'est pas florissante, une des soirée, à été quand même consacrée à une discussion autour du roman et de la nouvelle en tamazight. Cela a, bien sûr, par la suite, abouti à la lecture de quelques extraits choisis, débités par Tazaghart Brahim. Cette rencontre a fait découvrir quelques romanciers de haute facture dont, Tahar Ould Amar et Chemakh Saïd. La clôture de cet événement s'est déroulée avec la participation de la troupe Ahellil du Gourara, de Timimoun (Adrar) qui a animé la soirée de clôture. Des recueils de contes et de la poésie ont été, par ailleurs, à l'honneur de ces soirées avec exploitation et adaptation de ces récits par les spécialistes Oubagha Hamid et Ounissi Mohand Salah et Meziane U Muh. Quant aux recueils de poésie, ceux-ci ont été présentés à travers l'ancienne génération que représentent les Djouher Benmouhoub, Aït Toudert Halima, Hadj Boudjemaâ Idir, Hardou Salah et Hadouche Ahmed. La nouvelle génération était également présente lors de ce rendez- vous, et les plumes en herbe telle Zamouche Slimane, Lahlou Ahmed, Mariche Ahcène et Belherat Slimane, ont montré leurs exploits littéraires. Du reste, durant ces soirées le public a découvert une extraordinaire chorale polyphonique amazighe qui chante les titres comme Lhenni, Tibuyarin, Acewwiq et Adekker, avec Fadhma Flora Mouheb et Cherif.