Les principaux problèmes économiques et sociaux du pays sont directement en relation avec la notion du travail rentable, car dans la vie d'une nation, ce sont les fruits de la production nationale qui font le bonheur et le bien-être du citoyen. La production nationale est l'instrument et le moyen de la réalisation d'une économie saine, forte et indépendante. Ce faisant, c'est dans ce cadre que les membres de la tripartite ont mis l'accent sur la nécessité urgente de la mutation de l'économie nationale. De prime abord, il s'agit à la lumière de l'expérience de mettre sur pied des remparts à même de sauvegarder les acquis et de prendre plus de mesures et de moyens qui garantissent aux secteurs public et privé à s'intéresser davantage à la diversification des activités hors du secteur des hydrocarbures. C'est tout un chantier qui devrait se mettre en place. Sachant que les principaux revenus du pays proviennent des sources énergétiques, il est urgent de faire dans la construction de ce chantier à préparer dès maintenant, la phase de l'après-pétrole et de l'après-gaz en exploitant chaque richesse pour consolider l'économie nationale, répondre à la demande nationale et l'inscrire dans l'économie mondiale. Dans le contexte de la mondialisation qui transforme les relations économiques et s'impose à tous, "le volontarisme, par lui seul, est disqualifié en matière de décision d'investissement, hormis, bien sûr, le champ des services publics de base. La réunion des conditions assurant une efficacité maximale et permettant une compétitivité internationale, devient une exigence de plus en plus incontournable de l'investissement productif" (Dixit A. Bouteflika). A ce sujet, le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, a rappelé que l'Algérie dispose du potentiel nécessaire pour réaliser une croissance durable et qu'il faut se défaire du pessimisme pour faire face aux échéances futures. "Il faudra mobiliser le potentiel humain, notamment les universitaires, et inscrire l'émergence de notre économie comme priorité, et ce, en créant les bases d'une économie productive, efficace, diversifiée, et moins dépendante des hydrocarbures". Aussi, parmi les défis qui confrontent l'Algérie, celui du développement économique occupe une position centrale. Car l'enjeu économique, sous-tendu par la question technologique, détermine largement les autres problématiques, qu'il s'agisse de la cohésion sociale, du développement humain, de la capacité de négociation internationale, de la sauvegarde de l'autonomie de gestion, ou, encore, de la préservation de l'identité culturelle. Par définition politique, il faut que l'Algérie s'appuie sur ses propres ressources pour échapper aux méfaits de l'économie mondiale. En effet, cette orientation vers le "soi-même" de l'économie nationale doit conférer un rôle considérable plus accru, et désormais décisif aux secteurs public et privé, l'amélioration du climat des affaires, la disponibilité consistance du foncier industriel et l'amélioration des relations entre les entreprises et les banques et ce, au regard de la consolidation de cette politique de stabilité et de progrès économiques. Donc, il est temps que les planificateurs tirent les leçons de l'expérience de plusieurs années d'efforts dans ces domaines, en vue de l'intégration définitive de l'économie dans sa propre surface, souvent contrariée par des facteurs multiples et divers. Cela indique clairement que, pour progresser plus rapidement et plus sûrement que par le passé, l'unité d'action a impérativement besoin d'être renforcée par une vaste feuille de route objective.