D'emblée, un riche débat a été engagé entre ceux qui estiment que l'Algérie dispose encore d'importantes réserves d'énergie et ceux qui, au contraire, soutiennent que le pays sera bientôt incapable d'exporter des hydrocarbures. Depuis quelques mois, le débat ne cesse de s'intensifier, et les pouvoirs publics rassurent, sans cesse, la capacité de l'Algérie à sauvegarder ses richesses. Ainsi, le président du comité de direction de l'Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) Sid Ali Betata a assuré, hier, que l'attractivité du domaine minier algérien a connu "une amélioration significative" à la faveur de la promulgation de la nouvelle loi sur les hydrocarbures qui a introduit de nombreuses facilitations pour l'investissement étranger. Cette amélioration est notamment marquée par la forte présence de représentants de compagnies étrangères lors de la présentation générale des données techniques et législatives concernant le quatrième appel d'offres pour les opportunités de recherche et d'exploitation des hydrocarbures, a indiqué M. Betata lors de cette rencontre organisée par Alnaft. Selon ce responsable, des représentants d'une cinquantaine de compagnies étrangères, parmi lesquelles de grandes sociétés internationales, sont présents à cette rencontre en plus de quelque 150 délégués. Lancé officiellement le 21 janvier dernier, cet appel d'offre porte sur 31 périmètres répartis à travers tout le territoire national dont une grande partie ont un objectif mixte, c'est-à-dire une combinaison de ressources conventionnelles et non conventionnelles, essentiellement de gaz compact (tight gas), ce qui constitue "une nouveauté" par rapport aux précédents appels à la concurrence, a souligné M. Betata. Selon le calendrier mis en place par l'agence Alnaft, la remise des offres et l'ouverture des plis est prévue pour la matinée du 6 août 2014, alors la signature des contrats avec les compagnies retenues à l'issue de l'appel d'offre est programmée pour le 5 septembre à Alger. Pour rappel, le but à travers l'amendement de la loi minière de 2001 est de faire du secteur des mines une ressource pour la création de la richesse, c'est du moins ce qu'avait affirmé le ministre de l'Energie et des Mines Youcef Yousfi. En outre, le ministre avait reconnu que les investissements dans le secteur ont diminué drastiquement influant négativement sur la production nationale de minerais. Plus alarmant, Yousfi avait déploré le déclin de la recherche minière, ce qui pose un sérieux problème de survie pour le secteur. " Or, le secteur minier est intimement lié à sa capacité à faire des recherches ", avait-il avoué. Alors, pour l'Algérie, les principaux défis dans le domaine des hydrocarbures sont le renouvellement des réserves, la forte croissance de la demande énergétique nationale et l'attraction des investissements étrangers. Egalement, l'un des défis qui s'offre au pays est la bonne gestion de la rente pétrolière et gazière.