Les Bourses européennes ont terminé la semaine en baisse, rattrapées par la crise ukrainienne et les menaces de Gazprom, qui ont relégué au second plan une bonne surprise pour l'emploi aux Etats-Unis.L'économie américaine a en effet plutôt bien résisté au mauvais temps en créant 175 000 emplois en février, davantage que ne le prévoyaient les analystes, même si le taux de chômage a augmenté de 0,1 point à 6,7%. Cette nouvelle encourageante a néanmoins rapidement été assombrie par la menace du géant public russe Gazprom d'interrompre ses exportations de gaz à l'Ukraine, en raison d'impayés de 1,89 milliards de dollars, comme cas en 2009. Ce nouvel épisode intervient au moment où la Crimée a annoncé la tenue d'un référendum pour entériner un rattachement à la Russie. L'Eurostoxx a reculé de 1,57%. A Paris, l'indice CAC 40 a perdu 1,15% à 4 366,42 points. Air France-KLM a toutefois bondi de 4,44% à 10,4 euros, grâce à l'augmentation de son trafic passagers et, plus rare, de son trafic fret en février. Ubisoft a engrangé 4,60% à 12,96 euros, après l'annonce de la sortie de son jeu vidéo "Watch Dogs", très attendu, le 27 mai. Orpea a gagné 3,87% à 46,12 euros, soutenu par son acquisition annoncée du suisse Senevita. Airbus a lâché 3,12% à 51,31 euros. L'avionneur européen Airbus a annoncé vendredi avoir enregistré 80 commandes nettes et 83 livraisons pour les deux premiers mois de l'année, une performance inférieure à celle de son rival Boeing. L'indice FTSE-100 de la Bourse de Londres a perdu 1,12% à 6 712,67 points, pâtissant également de la chute du secteur minier plombé par la chute des cours du cuivre et des craintes sur la solidité de la croissance chinoise. Anglo American a chuté de 6,55% à 1.462,5 pence, Glencore Xstrata de 4,44% à 324,85 pence, Randgold Resources de 3,65% à 4880 pence et Rio Tinto de 3,34% à 3 200 pence. Vodafone a reculé de 3,50% à 238,65 pence. Le groupe de sécurité G4S a de son côté pris 3,57% à 243,9 pence. L'indice Dax de la Bourse de Francfort a chuté de 2,01% à 9 350,75 points. Adidas a fait exception (+0,14% à 80,42 euros). Le groupe de logistique Deutsche Post a été le plus affecté (-3,22% à 26,04 euros). L'équipementier automobile Continental a aussi fait grise mine (-3,17% à 177,2 euros). Le conglomérat industriel Siemens, aux intérêts forts en Russie où il vend notamment des trains, a chuté de 2,74% à 92,8 euros. Deutsche Telekom a reculé de 1,91% à 11,53 euros. Volkswagen a perdu 1,45% à 183,55 euros. Les énergétiques EON et RWE ont perdu respectivement 1,36% à 13,42 euros et 1,24% à 28,24 euros. La Bourse de Madrid a cédé de 1,36% à 10 164,2 points, au terme d'une séance marquée par le recul des bancaires. Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation, a cédé 1,81% à 6,556 euros, BBVA a chuté de 2,05% à 9,01 euros et CaixaBank a perdu 3,09% à 4,58 euros. Alors que l'indice Ibex-35 affiche une hausse de 2,5% depuis le début de l'année, dans un contexte de regain d'optimisme des investisseurs, deux entreprises ont annoncé ces derniers jours leur souhait d'entrer en Bourse, une première depuis 2011: le numéro un européen du voyage en ligne Odigeo, qui regroupe Go Voyages, Opodo et eDreams, et l'organisme de gestion des aéroports publics, Aena. La Bourse de Milan a terminé en baisse de 0,98% à 20 634 points. Le groupe Pirelli a enregistré la plus forte hausse (+1,92% à 12,72 euros), au lendemain du placement de 1,5% de son capital via une opération de bookbuilding au prix du marché. Enel Green Power le suit de près, gagnant 1,78% à 2,064 euros après la publication de ses résultats annuels. BMPS, toujours sujette à d'intenses échanges, a reculé de 1,62% à 0,2126 euro. Telecom Italia pour sa part a connu les montagnes russes, ouvrant en forte baisse après l'annonce que le groupe ne verserait pas de dividende au titre de l'année 2013, avant de repasser dans le vert puis de replonger, terminant en recul de 2,57% à 0,816 euro. L'indice SMI de la Bourse suisse a reculé de 1,25% à 8 378,58 points. Le groupe de forage pétrolier Transocean, le titre le plus volatil de l'indice, a perdu 2,31% à 36,87 francs suisses. Le laboratoire Actelion a également chuté de 2,22% à 88,15 francs suisses, les investisseurs prenant leurs bénéfices sur ce titre qui a fortement grimpé en un an. Toutes les valeurs du SMI sans exception ont bouclé dans le rouge, SGS, le spécialiste de l'inspection et de la certification de produits, affichant le repli le plus modeste (-0,22% à 2 231 francs suisses). La Bourse de Bruxelles a reculé de 1,17% à 3086,63 points après trois séances de hausse. Parmi les valeurs les plus touchées, figurent le groupe de métallurgie Bekaert (-4,26% à 27,96 euros) et le bancassureur KBC (-4,23% à 43,85 euros). L'assureur Delta Lloyd a reculé de 2,13% à 20,65 euros. A l'inverse, le groupe de distribution Delhaize a gagné 1,12% à 53,12 euros, la plus forte progression du Bel-20. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a cédé 0,94% à 396,28 points. L'entreprise de sécurité numérique Gemalto a perdu 3,04% à 82,01 euros et l'entreprise postale PostNL 2,64% à 3,51 euros. La compagnie franco-néerlandaise Air France-KLM a gagné 4,44% à 10,40 euros.