Les Bourses européennes ont terminé la semaine en hausse prudente, les investisseurs accueillant favorablement dans le sillage de Wall Street les chiffres de l'emploi américain. Le taux de chômage a reculé de 0,3 point par rapport à octobre s'affichant à 7% pour la première fois depuis novembre 2008 tandis que les créations nettes d'emplois ont atteint 203 000, battant les prévisions des analystes. "Les investisseurs semblent commencer à penser que l'essentiel, c'est que l'économie aille mieux", indique Guillaume Garabédian, un conseiller de gestion de Meeschaert Gestion Privée.
L'Eurostoxx 50 a progressé de 0,91% La Bourse de Paris a terminé en hausse (+0,72%), le CAC 40 gagnant 29,46 points à 4 129,37 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,2 milliards d'euros. La veille, il avait reculé de 1,17% pour la cinquième séance de baisse consécutive. Les banques ont tiré le marché vers le haut, avec BNP Paribas (+2,22% à 53 euros), Crédit Agricole (+2,18% à 9,07 euros) et Société Générale (+1,74% à 40,42 euros). De même, les valeurs dépendantes de la conjoncture ont progressé à l'image de Schneider Electric (+2,54% à euros), Saint-Gobain (+2,47% à 37,09 euros) et Lafarge (+1,61% à 50,05 euros). Alcatel-Lucent a pris 0,76% à 3,31 euros. Un an après en avoir été évincé, le groupe va faire son retour dans le CAC 40 à la place de STMicroelectronics qui a perdu 1,74% à 5,52 euros, fermant l'indice CAC 40. Total a fini en hausse de 0,85% à 42,92 euros. Wendel a profité (+3,89% à 102,7 euros) d'un relèvement de recommandation par HSBC, tout comme Faurecia (+3,35% à 24,80 euros) par UBS. Accor a reculé de 0,94% à 32,80 euros, Kering de 1,07% à 152,55 euros, Air France-KLM de 0,99% à 7,28 euros, Club Med de 0,23% à 17,37 euros, Cellectis a plongé de 24,54% à 2,46 euros. La Bourse de Londres a fini en hausse de 0,83%, l'indice FTSE-100 progressant de 53,66 points par rapport à la clôture de jeudi, à 6 551,99 points. L'action Royal Dutch Shell "B" a pris 2,91% à 2 157 pence. Le secteur minier était en hausse, avec notamment Fresnillo (+2,23% à 757 pence) et BHP Billiton (+1,62% à 1 845 pence). Le groupe aérien International Airlines Group - maison mère de British Airways et Iberia - a en revanche perdu 1,49% à 357,6 pence. La Bourse de Francfort a fini en nette hausse, l'indice Dax des trente valeurs vedettes prenant 0,96% pour terminer à 9 172,41 points, et celui des valeurs moyennes MDax de 0,57% à 15 955,48 euros. Deutsche Post a signé la meilleure performance (+2,09% à 25,15 euros). Deutsche Bank a gagné 0,81% à 34,02 euros. ThyssenKrupp a pris 1,54% à 17,47 euros. En tête du Dax jeudi, Merck KGaA est retombé vendredi, arrivant tout en bas du tableau (-1,72% à 128,25 euros). Parmi les valeurs moyennes, Sky Deutschland a pris 0,94% à 7,72 euros. La Bourse suisse a rebondi, l'indice SMI terminant en hausse de 0,5% à 8 066,07 points après quatre séances consécutives dans le rouge. Geberit, le fabricant d'équipements sanitaires, a signé la plus forte hausse, progressant de 1,89% à 259,10 francs suisses tandis que le cimentier Holcim a grimpé de 1,33% à 64,65 francs suisses. Le gestionnaire de fortune Julius Baer s'est également adjugé 1,22% à 41,45 francs suisses. Credit Suisse a de son côté gagné 1,11% à 26,39 franc suisses. Mais le rebond du SMI a surtout été porté par la performance de Nestlé, le poids lourd de l'indice, qui a affiché une hausse de 1,09% à 65,20 francs suisses. Givaudan a en revanche accusé le coup, cédant 2,10% à 1210 francs suisses. La Bourse de Milan a terminé en hausse de 0,73% à 18 124 points. Le groupe Prysmian a grimpé de 2,76% à 18,27 euros. Bonne journée aussi pour Pirelli, qui a gagné 2,29% à 11,18 euros. Telecom Italia a connu en revanche une nouvelle journée de baisse avec un recul de 0,37% à 0,6645 euro, tout comme la banque BMPS, qui a vu son titre reculer de 2,98% à 0,163 euro. Après quatre séances de baisse, la Bourse de Bruxelles a repris du poil de la bête, progressant de 0,87% à 2 790,23 points. C'est le groupe de biotechnologie ThromboGenics qui a affiché la plus forte hausse de la séance, gagnant 3,29% à 17,45 euros, suivi par le bancassureur KBC (+2,23% à 40,08 euros). En revanche, dans le secteur financier, Ageas (assurance) a cédé 0,47% à 29,78 euros. La plus forte baisse a été enregistrée par le groupe de distribution à bas prix Colruyt (-0,77% à 39,76 euros). La Bourse de Madrid a terminé en légère hausse, gagnant 0,09% à 9 400,5 points, au terme d'une séance calme, jour férié dans une partie du pays dont la capitale. Parmi les valeurs bancaires, Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation boursière, a avancé de 0,42% à 6,226 euros, BBVA a pris 0,49% à 8,396 euros et CaixaBank a fini en baisse de 0,03% à 3,495 euros. La plus forte baisse a été enregistrée par le numéro un du BTP espagnol, ACS, qui a chuté de 2,63% à 22,03 euros. L'indice AEX des principales valeurs de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 0,86% à 387,01 points. La hausse la plus importante a été enregistrée par le géant pétrolier Shell, qui a gagné 2,62% à 24,68 euros. A la baisse, le groupe de courrier express TNT Express a cédé 4,72% à 6,30 euros. La Bourse de Lisbonne a fini en baisse pour la quatrième séance consécutive, avec un léger repli de 0,17% à 6 353,83 points. Son indice vedette, le PSI 20 a été pénalisé surtout par le recul du poids lourd de la grande distribution Jeronimo Martins, qui a cédé 0,80% à 14,25 euros. Les producteurs d'électricité EDP et sa filiale pour l'énergie éolienne EDP Renovaveis ont également pesé sur la Bourse portugaise, en cédant 0,67% à 2,67 euros puis 0,98% à 3,74 euros, respectivement.
Wall Street revient en force Wall Street a clôturé la semaine en nette hausse avant-hier, une première cette semaine, retrouvant l'optimisme face à un taux de chômage américain au plus bas depuis cinq ans: le Dow Jones a augmenté de 1,26% et le Nasdaq de 0,73%. Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette Dow Jones, après cinq séances à la baisse, est repassé au-dessus des 16 000 points (+198,69 points à 16 020,20 points), tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, est monté de 29,36 points à 4 062,52 points. L'indice élargi S&P 500 a quant à lui presque retrouvé son niveau d'il y a une semaine en progressant de 1,12% (+20,06 points) à 1 805,09 points. Avec de très bons chiffres sur le chômage, le marché a redémarré sur les chapeaux de roue, commente Peter Cardillo de Rockwell Global Capital. Selon l'expert, le recul des dernières séances était lié à des facteurs techniques, c'est-à-dire essentiellement de la spéculation et des prises de bénéfices. Les chiffres sur l'emploi ont renforcé le scénario d'un resserrement monétaire en décembre ou en janvier, et non pas en mars ou même après, explique Evariste Lefeuvre, de Natixis. Mais d'autres indicateurs pourront rassurer la banque centrale américaine: l'inflation aux Etats-Unis a décéléré pour le troisième mois d'affilée en octobre où elle a atteint 0,7% sur un an, et le moral des ménages américains a bondi de façon inattendue en décembre, selon la première estimation de l'indice publiée vendredi par l'Université du Michigan. Sur le plan des valeurs, 29 des 30 titres du Dow Jones étaient dans le vert à la mi-journée, avec le fabricant de puces électroniques Intel en tête (+2,74% à 24,92 dollars), suivi du constructeur aéronautique Boeing (+1,78% à 135,09 dollars) et du conglomérat industriel General Electric (+1,78% à 26,92 dollars). Le titre de la banque Goldman Sachs, à la peine en début de séance, rebondissait de 0,85% à 166,96 dollars. Certains analystes estiment qu'elle serait la plus pénalisée par la règlementation Volcker, qui a pour but de limiter la spéculation des banques pour leur compte propre et sera examinée la semaine prochaine par la Fed en séance publique. Le secteur des technologies voyait aussi grimper le groupe Hewlett-Packard, de 2,17% à 27,84 dollars. Le titre de la chaîne de grands magasins Sears grappillait 0,22% à 50,11 dollars. Le groupe a annoncé vendredi qu'il allait se scinder de son enseigne de vente par correspondance et en ligne Lands' End, qui sera cotée séparément.
Tokyo: le Nikkei finit sur un rebond technique L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé la semaine sur un rebond technique de 0,81% après une chasse aux bonnes affaires et à la faveur d'une remontée du dollar et de l'euro en milieu de journée. A la fermeture, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a affiché un gain de 122,37 points à 15 299,86 points. Il avait perdu plus de 2% mercredi puis 1,50% jeudi, et a lâché 2,3% sur l'ensemble de la semaine. L'indice élargi Topix a repris pour sa part 0,50% vendredi, soit 6,18 points, pour finir à 1 235,83 points. La séance a été assez peu active, avec 2,06 milliards de titres échangés sur le premier marché. Dans l'un des secteurs les plus en vue, l'automobile, l'action Toyota est restée inchangée à 6 220 yens tandis que celle de Nissan, qui avait chuté la veille, a repris 1,93% à 897 yens. Dans le domaine de l'électronique, le titre Sharp a rebondi de 2,42% à 338 yens mais celui de Sony s'est élevé de seulement 0,77% à 1 838 yens. Ont été malmenées vendredi les actions des groupes de télécommunications KDDI et NTT Docomo qui ont respectivement perdu 0,81% à 6 090 yens et 0,25% à 1 619 yens, à cause d'un faible recrutement de nouveaux abonnés à leurs services mobiles en novembre. A l'inverse, SoftBank, qui en attiré plus de 200 000 supplémentaires en un mois, a été récompensé. Son action s'est élevée de 0,58% à 8 710 yens.