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Tout le monde est usé jusqu'à l'os !
Publié dans Le Maghreb le 09 - 03 - 2014


D'une élection présidentielle à une autre, les ambitions se rééchelonnent de cinq années. Le combat pour les idéologies s'essouffle. Il y a comme une lassitude à investir dans le combat idéologique. Dans notre cas, tous sont épuisés. L'opposition démocrate est usée à ajuster comme cibles, à la fois le pouvoir et les islamistes. Le pouvoir seulement ces temps-ci est accusé, pas les islamistes. Les islamistes également ne s'attaquent plus au pouvoir, oubliant provisoirement les démocrates (laïcs). S'attaquer aux hommes en place au pouvoir est contre-productif, car, d'abord, ceux qu'on voit en poste savent très bien que leurs fonctions, et même leur présence dans le système est temporaire. Même s'ils partent, d'autres qui ne seraient pas si différents les remplaceront, ensuite, nous avons bien des institutions qui survivent aux hommes, mais celles-ci se confondent avec leurs dirigeants. Enfin, un parti comme le RCD qui a tout donné au pouvoir quand il avait rejoint l'exécutif sous le commandement de Bouteflika puis il est retourné à l'opposition. Le SG de ce parti disait que c'est fini pour l'opposition qu'il qualifiait d'opposition de la 25ème heure. Il a terminé par sortir de l'exécutif durant les évènements des archs en disant d'abord qu'il ne participera pas à un gouvernement qui tire sur le peuple et en ajoutant encore, à nouveau, que le système ne se réforme pas de l'intérieur. Après avoir dit qu'il s'était rendu compte que le système ne peut donc se réformer ni de l'intérieur, ni de l'extérieur, il avait fini par déclarer que " ce système est plus dangereux que l'islamisme", ce qui explique peut-être pourquoi il s'associe aux partis islamistes pour boycotter l'élection présidentielle à venir. Au début de son intégration à l'exécutif, l'ex-président du RCD avait failli épouser ce système. Il avait qualifié Bouteflika pratiquement de successeur à Boudiaf et non à Zeroual, lequel avait succédé au HCE de Ali Kafi, il portait une autre vision de l'opposition. On pose toujours la question de savoir si les partis islamistes resteront islamistes éternellement. En quoi l'acharnement de Amar Ghoul à faire avancer l'autoroute peut-il contenir une dose d'idéologie ? Celui-ci aurait pu appartenir même à un mouvement associatif qui n'a rien à voir avec les pas.

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