28 septembre 2007. Cette date �voquera le douloureux souvenir de feu Aboubakr Belka�d, assassin� au square Port-Sa�d (Alger) le 28 septembre 1995. Difficile d�y croire m�me douze ans apr�s et pourtant... Oui ce 28 septembre 2007, il nous faudra dire et redire que l�homme de progr�s, de paix, de dialogue qu�il fut, l�homme exceptionnel, au parcours hors du commun a disparu. Un homme que la barbarie islamiste n�a pas choisi au hasard mais qu�elle a supprim� parce qu�elle le savait irrempla�able. Tout � l�heure, sa famille et ses fid�les amis, se rassembleront autour de sa tombe en signe de reconnaissance, pour rendre hommage � l�homme, ce monument infatigable auquel nous dirons que son combat pour la tol�rance, la d�mocratie, le pluralisme politique, ne sera jamais vain, quand bien m�me depuis huit ans il n�y a plus de place pour ce noble combat dans la dawla islamaouia de Abdelaziz Bouteflika, mais que notre regrett� ami Aboubakr Belka�d dorme en paix : l�id�al r�publicain qu�il symbolisait et qu�il a insuffl� en chacun de nous et dont il a pay� ch�rement le prix, sera le seul que nous continuerons � d�fendre. Notre rassemblement de r�publicains autour de votre tombe, au-del� du souvenir, au-del� de l��motion identique � celle du 28 septembre 1995, est aussi et surtout, notre r�sistance contre la compromission, la forfaiture, l�assassinat des victimes du terrorisme une seconde fois, appel�s r�conciliation nationale. Pour dire mascarade bouteflikienne, paix des braves et trahison. Certes, par d�cret pr�sidentiel il n�y aura pas de devoir de justice pour Aboubakr Belka�d ou son voisin imm�diat, � son ami dans la vie � au carr� des moudjahidine au cimeti�re d�Al-Alia, Abdelhak Benhamouda assassin� le 27 janvier 1997. Mais un d�cret, une loi, un r�f�rendum tripatouill� � souhait, peuvent-ils nous imposer l�amn�sie collective et prendre possession de nos m�moires, de nos c�urs ? Peuvent-ils nous arracher ce pardon que Abdelaziz Bouteflika n�a pas exig� des assassins mais des familles des victimes ? Aucunement et jamais. D�ailleurs, a-t-on besoin d�une date, d�une journ�e, pour penser � ce g�ant que fut Aboubakr Belka�d ? Il est vivant en nous, il est vivant dans nos m�moires, dans nos c�urs, et contre cela Abdelaziz Bouteflika ne peut, absolument, rien. Quand bien m�me il chercherait d�sesp�r�ment dans une ultime pirouette politicienne � alt�rer la v�rit� en m�langeant les genres : les extr�mistes islamistes et les r�publicains affubl�s par lui du nom d�oiseau d�extr�mistes la�cs (propos de A. Bouteflika apr�s l�attentat de Batna). En lan�ant cet �norme pav� dans la mare, r�it�rant ainsi son profond attachement � l�islamisme, � la dawla islamaouia (je ne dis pas islamique qui renvoie � islam mais islamaouia qui renvoie � l�id�ologie islamiste, � son totalitarisme et � sa barbarie dont la liste est longue) Abdelaziz Bouteflika n�entendait nullement d�battre de la la�cit� ou instaurer un d�bat sur celle-ci, comme ont pu le penser certains. Son objectif � le seul � �tait comme � l�accoutum�e de justifier les crimes des islamistes par le combat men� contre ces derniers par ceux qui ont �t� et demeurent jusqu�� ce jour un rempart � le seul � contre l�obscurantisme islamiste. En disant extr�mistes la�cs, Abdelaziz Bouteflika a tout bonnement entendu renvoyer dos � dos les uns et les autres. Si les islamistes tuent, si des kamikazes se font exploser en fauchant avec eux des innocents, les forces de s�curit� � puisqu�il faut comprendre qu�il s�agit d�elle � ne sont pas moins violentes. Ce sont elles et tous les r�publicains qui les soutiennent qui sont les �extr�mistes la�cs�. Avec Abdelaziz Bouteflika le �qui-tuquisme� a encore de beaux jours devant lui. Il est vrai que ceux qui ont coopt� Abdelaziz Bouteflika en 1999 puis en 2004, se sont rapidement vus gratifier par le m�me Bouteflika d�un cinglant camouflet lorsqu�il avait d�clar� : �La premi�re violence fut l�arr�t du processus �lectoral.� Ainsi, la messe a �t� dite tr�s t�t : �tre un extr�miste la�c c�est sauvegarder la R�publique d�un naufrage certain. Mais �tre un extr�miste la�c c�est �galement �tre aux yeux du m�me Bouteflika un �radiqu� r�publicain anti-islamiste oppos� aux embrassades avec les assassins et � leur amnistie. Et l��radiqu� devient �radicateur, m�cr�ant, ou tout au moins anti-musulman puisqu�il refuse la r�habilitation d��mirs �gorgeurs, violeurs, destructeurs. Abdelaziz Bouteflika n�a-t-il pas r�p�t� � l�envi que �l�islam est religion de pardon, de mansu�tude� ? Sauf qu�il a occult� sciemment de dire 1) que la loi du talion est de r�gle en islam : �Croyants ! le talion sera pour vous de rigueur en cas de meurtre�, sourate El Baqara verset 178. 2) �Celui qui tue volontairement un croyant aura pour prix de son forfait l�Enfer o� il demeurera � jamais. En butte � la col�re de Dieu, il sera maudit du Seigneur et vou� � d�immenses tourments�, sourate Enissa, verset 93. L�amnistie des criminels �tant injustifiable en islam, Abdelaziz Bouteflika et ses supporters pr�f�rent jeter l�anath�me sur les opposants aux accolades avec les assassins de Aboubakr Belka�d et autres victimes du terrorisme en les appelant extr�mistes la�cs. La confusion sciemment entretenue dans le choix m�me des concepts permet � Abdelaziz Bouteflika � tout au moins il le croit � le m�lange des genres : il n�y a pas les bons d�un c�t�, les m�chants de l�autre. Il n�existe que des extr�mistes qui doivent s�embrasser et faire leur mea-culpa. Et le tour est jou� : au nom de l�extr�misme la�c, la camelote appel�e r�conciliation peut se vendre avec tous ses vices r�dhibitoires. Et pour mieux la vendre, Abdelaziz Bouteflika n�a rien trouv� de mieux que de se faire cautionner et appuyer par che�kh El Qaradhaoui. L��change �pistolaire entre eux en cette p�riode ramadanesque, notamment apr�s l�attentat de Batna ressemble beaucoup plus � une op�ration de sauvetage d�un navire en plein naufrage qu�� une op�ration de marketing ou de relookage. Qu�il fasse appel � Al Qaradhaoui, ou � d�autres chouyoukh, Abdelaziz Bouteflika est contraint aujourd�hui de se rendre � l��vidence. Sa pr�tendue strat�gie concoct�e pour freiner l�islamisme n�a abouti qu�� le renforcer. Sa r�conciliation, les kamikazes et leurs commanditaires n�en veulent pas, les �mirs amnisti�s font monter les ench�res, et les familles des victimes du terrorisme refusent ce march� de dupes et r�clament justice. Sans oublier �galement de citer tous ceux parmi les forces de s�curit�, auxquels il faut adjoindre les patriotes, qui, s�ils ne parlent pas ne comprennent pas, n�admettent pas qu�ils se soient battus, qu�ils se battent encore, qu�ils aient perdu des camarades, ou qu�ils puissent mourir pour la r�conciliation. Cela est tellement vrai que les marches �spontan�es� organis�es par l�ex�cutif ne parviennent plus � drainer les foules : lassitude et d�ception sont les ma�tres mots. En plein terrorisme les manifestations contre celui-ci parvenaient � r�unir jusqu�� 100 000 personnes. Apr�s l�attentat de Batna, la salle Harcha �tait vide et on ne pouvait pas le cacher. Et les �pauvres �gar�s� �repentis� � sans repentance � de Abdelaziz Bouteflika n�ont tent� d�utiliser l�amnistie et l�impunit� dont ils ont b�n�fici� que pour mieux r�investir le champ politique jusqu�� avoir l�arrogance de vouloir recr�er l�ex-FIS. Au temps de Monsieur le pr�sident Liamine Zeroual, celui-ci les appelait mercenaires et criminels, � l��re de Bouteflika ils sont devenus les ��gar�s� auxquels il a tendu la main, voire ouvert les bras. Ainsi donc, sa r�conciliation ayant engendr� les attentats de Dergana, Bab-Ezzouar, Regha�a, le Palais du gouvernement, Lakhdaria, Dellys, Lakhdaria � nouveau (�trangers), du bus de BRC, sans oublier les attentats � la bombe depuis 2000 qui se sont succ�d� dans plusieurs wilayas, les �extr�mistes� �tant oppos�s qu�en est-il maintenant ? Oui, qu�en est-il pour Abdelaziz Bouteflika, lequel, face � la d�termination des kamikazes, ne r�agit m�me plus. Pour le r�cent attentat de Lakhdaria contre des �trangers (deux Fran�ais, un Italien) et six gendarmes, le m�me Bouteflika n�a pas instruit son gouvernement d�organiser �une marche spontan�e� puisque ce n��tait pas de sa petite personne qu�il s�agissait. Il n�a m�me pas jug� n�cessaire d�exprimer sa compassion � m�me feinte � aux familles des bless�s �trangers (les Fran�ais et l�Italien). Il est vrai que l��change �pistolaire avec son che�kh lui prend tout son temps... Comme apr�s chaque attentat � except� Batna parce que c��tait lui qui �tait cibl� � Abdelaziz Bouteflika s�est enferm� dans sa tour d�ivoire dont il ne sort plus d�ailleurs. Et maintenant apr�s qu�il s�en soit pris aux r�publicains pour mieux prot�ger ses islamistes � quoi donc lui servirait encore sa mascarade appel�e paix et r�conciliation ? A quoi donc lui serviraient-elles, lui qui p�rorait, tandis que sa voix le lui permettait encore qu�il �tait l�homme de la paix, que l�Alg�rie recouvrerait sa stabilit� gr�ce � lui et qui disait � un journaliste espagnol d� El Pais: Nous avons r�tabli la paix : �Promenez-vous l� o� vous voulez dans n�importe quelle wilaya � n�importe quelle heure du jour ou de la nuit� ? Gr�ce � sa r�conciliation la France et d�autres pays europ�ens mettent en garde leurs ressortissants car les kamikazes peuvent frapper partout. �Les d�placements doivent rester limit�s aux principales zones urbaines et aux grands axes routiers�, recommande le Quai-d�Orsay. ( El Watan, 22 septembre. El Khabar, 25 septembre). Alors est-il raisonnable de tendre �ternellement la main � l�islamisme ? Et que fera donc Abdelaziz Bouteflika avec sa r�conciliation maintenant que l�Alg�rie risque d��tre � nouveau isol�e et que la psychose s�empare � nouveau des Alg�riens � l�id�e qu�un enfant, qu�un �poux ou tout autre proche puisse �tre fauch� par une voiture pi�g�e ? Qu�en fera-t-il donc de sa mascarade, de son impunit�, accord�e � des criminels de la pire esp�ce, maintenant qu�il est clairement �tabli que les victimes de Bentalha, Ra�s, Sidi-Youcef et autres villages massacr�s n�auront jamais droit au devoir de justice et qu�ainsi la disposition de la charte excluant de celle-ci les massacreurs de populations n��tait qu�une clause de style destin�e � faire avaler la couleuvre ? Dix ans ont pass� et les crimes sont ainsi prescrits quand bien m�me il est vrai qu�au regard de la norme internationale, ils sont imprescriptibles. Qu�en fera-t-il donc maintenant de sa r�conciliation lorsque � cette profonde et grave frustration qu�est l�absence de justice s�ajoutent les traumatismes, la haine et une violence qui n�attend que l�occasion de s�exprimer ? Et si les services fran�ais de la DST se sont saisis de l�enqu�te de l�attentat de Lakhdaria c�est surtout pour dire que Al Qa�da peut frapper partout, que la menace est r�elle et que la r�conciliation, la paix tous ces mots creux ne sont plus � l�ordre du jour dans un contexte mondial confront� au terrorisme islamiste et � ses kamikazes. Et ne serait-il pas grand temps pour Abdelaziz Bouteflika d�instruire son ministre des Affaires religieuses afin que celui-ci reconnaisse enfin que les kamikazes sont endoctrin�s dans certaines mosqu�es. Il y a au moins un exemple : celui de l�imam de Kouba (Appreval). Et ne jouons pas sur les mots : les d�pendances d�un lieu de culte font partie de la mosqu�e. Dehors ou dedans, les kamikazes sont endoctrin�s. Et lorsqu�un ministre d�clare qu�il ne peut pas contr�ler id�ologiquement les imams, il avoue son incapacit� � assumer ses responsabilit�s. Lorsqu�il dit pour mieux noyer le poisson : �Il y a des d�rives de toutes parts et chez tous les fonctionnaires�, il y a lieu de lui r�pondre que sa responsabilit� est de savoir si oui ou non � l�instar de l�imam de Kouba, les kamikazes se recrutent dans les mosqu�es ou plut�t dans certaines mosqu�es ? Pourquoi nier la chose ? Pourquoi la minimiser ? Est-ce que la question de savoir comment sont endoctrin�s, recrut�s les kamikazes est ou n�est pas l�affaire de l�ex�cutif ? C�est vrai que le ministre des Affaires religieuses n�est pas le regrett� et courageux Abdelmadjid Meziane. Mais on ne lui demande pas de jouer les h�ros, on lui demande d�exercer pleinement ses missions minist�rielles car face aux kamikazes la langue de bois est aussi vaine que stupide. La r�conciliation a �chou� car il n�existe pas un seul exemple de par le monde o� un mariage contre-nature conclu entre un Etat et des fascistes jouant du couteau de et de la kalachnikov ait eu lieu. Jusqu�� ce jour, les nazis qui ont �chapp� � la justice sont pourchass�s l� o� ils ont fui. Jusqu�� ce jour d�anciens membres des �Brigades Rouges� ont �t� rattrap�s par leur pass� criminel. Et puisqu�il a lamentablement �chou�, que devrait faire Abdelaziz Bouteflika maintenant ? Que devrait-il faire tandis que la Maison Alg�rie br�le, et que le train qu�il devait mettre sur les rails, lui l�homme providentiel, a d�finitivement d�raill� ? Que devrait-il faire, lui qui ne dit plus mot, lui qui n�agit plus ? Il y a longtemps, nous le savons, que les r�formes dorment dans un de ses tiroirs pr�sidentiels. Et pour faire semblant de travailler, pour donner l�illusion qu�il travaille, il occupe ses journ�es ramadanesques, r�v�le la presse, � auditionner ses ministres sur leurs secteurs. Les conseils du gouvernement con�us pour d�battre, ceux des ministres pr�vus pour conclure et d�cider ne lui suffisent plus. Et qu�est donc ce monologue de l�ex�cutif avec lui-m�me dont nous savons peu de choses, voire rien ? Que pourrait-il r�sulter de telles auditions ? Rien, absolument rien. De quoi auraient pu s�entretenir Abdelaziz Bouteflika et Yazid Zerhouni ? Du souci de savoir o� se recrutent les kamikazes ? Absolument pas. De la meilleure mani�re d��liminer des formations politiques qualifi�es de �petites� au nom de concepts inh�rents � un Etat policier ? Du comment tripatouiller dans les municipales �tant �tabli d�ores et d�j� que l�abstention sera certaine et massive ? Du mandat � vie ? Voil� des pr�occupations bouteflikiennes dignes d�int�r�t � ses yeux et � ceux de Zerhouni... Ces auditions sont tellement �importantes� que le ministre du Commerce a avou� ( El Khabar) qu�il ne d�cidait de rien, le pr�sident d�cidant de tout �puisqu�il se m�le m�me du persil et de sanoudj�. Importante pr�occupation que celle-ci. La pr�carit� ? La malvie ? Les m�thodes d�endoctrinement des kamikazes ? Les �meutes ? La chert� de la vie ? Ce sont des pr�occupations citoyennes et non pr�sidentielles. Certes, un s�minaire sur le ph�nom�ne des �harragas� a �t� organis� ce week-end. Enfin, les pouvoirs publics daignent tourner les yeux de ce c�t�-l�. Mais si le rapport concluant la rencontre rejoint celui de la commission d��ducation nationale, celui de l�Etat, celui de la justice dans une armoire pr�sidentielle � quoi aura servi ladite rencontre ? Emp�chera-t-elle des passeurs mafieux li�s, dit-on, au terrorisme-islamiste d�exploiter le d�sespoir d�une jeunesse pr�te � mourir plut�t que de vivre l�enfer ? Qu�aura donc fait Abdelaziz Bouteflika en huit ann�es de r�gne pour ces jeunes ? Rien absolument rien. La vraie question serait de dire clairement, courageusement, que fait donc Abdelaziz Bouteflika et � quoi nous sert-il ? A cette question ou � ces deux questions, le quotidien Libert� a un argumentaire mais qui n�est gu�re convaincant. A propos de l�absence de Abdelaziz Bouteflika � New York, ce quotidien explique que des raisons internes et prioritaires ont fait que Abdelaziz Bouteflika ait d�l�gu� son ministre des Affaires religieuses. A la bonne heure ! Mais que fait-il donc pour juguler tant et tant de fl�aux ? Il re�oit chaque jour un ministre, quelle priorit� n�est-ce pas ! Libert� ajoute que le car�me ne se pr�te pas aux joutes oratoires. Est-ce le Ramadan ou est-ce sa voix qui ne permet plus � Abdelaziz Bouteflika ses envol�es lyriques d�antan ? Libert� ajoute : �Il se porte bien puisqu�il re�oit les ministres.� On peut juste r�torquer que ses innombrables d�placements pour le moindre �v�nement r�gional ou mondial, ses longs voyages � l��tranger de par le pass�, nous autorisent � nous montrer dubitatifs au regard de l�importance de la conf�rence de New York. Enfin, Libert� ajoute : �L�Alg�rie n�a plus besoin de plaider sa cause.� Est-ce si s�r au regard des scandales financiers o� dans l�un d�entre eux c�est la propre fratrie de Abdelaziz Bouteflika qui a �t� nomm�ment cit�e devant un tribunal fran�ais comme ayant b�n�fici� des avantages et profits de Khalifa ? Est-ce si s�r lorsque l�Alg�rie est aujourd�hui le pays montr� du doigt en mati�re de corruption et de malversations ? Est-ce si s�r lorsqu�� la stabilit� promise par Abdelaziz Bouteflika est venu se substituer le d�sordre ? Pourquoi ne pas penser qu�apr�s Batna, Abdelaziz Bouteflika �traumatis� redouterait de voyager ? Ou que son �tat de sant� ne le lui permet pas ? Ce qui est certain c�est que le pays est en pleine d�rive alors qu�en est-il maintenant de la r�conciliation nationale de Bouteflika, qu�en est-il de son bilan ? Qu�en est-il de son r�gne ? Une seule r�ponse s�impose : si Abdelaziz Bouteflika a encore une once, une petite once de conscience, il doit partir, et l�Histoire lui en saura gr�. Et que l�on ne me r�torque pas : qui le remplacera ? Les cimeti�res sont remplis de personnes qui se croyaient indispensables. Je ne pr�tends pas que son successeur au regard de l�h�ritage laiss� par son pr�d�cesseur r�ussira, je ne dis pas non plus que l�espoir est au bout du chemin. Je dis seulement qu�un chef d�Etat dont la fratrie ne fait pas honneur, qui a malmen� cadres et institutions, qui a fait de l�Alg�rie son bien propre, opt� pour le verrouillage politique total et l�absence de libert�s qui n�est plus cr�dible � l��chelle nationale et internationale parce qu�on ne sait plus que penser sur son �tat de sant�, qui a m�pris� son peuple �m�diocre et sale�, qui a humili� la victime et anobli son bourreau, harcel� les journalistes libres, et qui n�a pas proc�d� aux r�formes qu�il avait promises doit partir. Il doit surtout penser � partir par la grande porte avec les honneurs. La porte plut�t que la fen�tre... L. A. N. B. : Merci � tous les internautes qui par leurs nombreux mails sont de pr�cieux soutiens qui m�encouragent � continuer et � ne pas c�der � la lassitude ambiante. Mille fois merci.