Les troubles reprennent de plus belle dans les quartiers populaire. Après une relative accalmie ponctuée de violences sporadiques vite contenues par les forces de sécurité, ces échauffourées ont connu une recrudescence des actes de vandalisme ciblant les commerces et des agressions contre des citoyens mozabites. Ainsi, en données chiffrées, ce sont plus d'une douzaine d'habitations et de locaux commerciaux qui ont été vandalisés et incendiés mercredi soir et jeudi dans la ville de Ghardaïa, dans de nouvelles échauffourées entre groupes de jeunes, a-t-on constaté. Ces violences, qui n'ont pas fait de victimes, ont éclaté dans la soirée de mercredi entre des groupes de jeunes des quartiers Hadj Messaoud et Ksar Mélika, avant de s'étendre aux quartiers de Sidi-Abbaz, aux carrefours de Bounoura et Merakchi et à Theniet El Makhzen, et par la suite à Salem Ouaissa. L'intervention des sapeurs-pompiers a permis de circonscrire les flammes et d'empêcher qu'elles ne s'étendent, sous l'effet du vent, à d'autres magasins et habitations de ces quartiers populaires de Ghardaïa. Ces violences ont été émaillées par des jets de cocktails Molotov et divers projectiles, lancés à partir des terrasses de maisons par ces jeunes qui s'accusent mutuellement d'être responsables de ces affrontements, déclenchés sans raison apparente. Du mobilier urbain, des murs de cimetières et des véhicules ont été également visés par ces actes de vandalisme, commis par des groupes de jeunes non identifiés, selon de nombreux témoins interrogés par l'APS. Un important dispositif des forces antiémeutes de la police, appuyées par des unités d'intervention de la Gendarmerie nationale, a été redéployé dans les différents quartiers "chauds" de la ville pour faire cesser les heurts et ramener le calme et la quiétude dans la région. Ces dernières ont fait usage de bombes lacrymogènes pour disperser les antagonistes, a-t-on constaté. Selon une source hospitalière, quelque 20 blessés par jets de pierres ont reçu des soins à l'hôpital de Ghardaïa. Plusieurs magasins ont baissé leurs rideaux de peur d'agression et d'actes de vandalisme et de pillage. Fin décembre, de violentes émeutes avaient déjà secoué la ville de Ghardaïa avant de connaître une période d'accalmie. Certains quartiers de la ville ont connu, durant les mois de janvier et février derniers, des échauffourées et heurts sporadiques entre des groupes de jeunes. Ces évènements ont été marqués par des actes de vandalisme, de pillage et d'incendie de locaux commerciaux et d'habitations.