Angela Merkel a dénoncé, devant le président russe Vladimir Poutine les risques pour la Russie et l'Occident à travailler l'un contre l'autre, notamment face à l'Iran. La chancelière allemande Angela Merkel a dénoncé lundi devant le président russe Vladimir Poutine les risques pour la Russie et l'Occident à travailler l'un contre l'autre, notamment face à l'Iran. "Nous ne pouvons régler les grands problèmes mondiaux qu'ensemble. Nous parlons beaucoup en ce moment de l'Iran et de la question du nucléaire, et du Kosovo", a déclaré la chancelière au deuxième jour de consultations avec M. Poutine à Wiesbaden, une ville d'eau à l'ouest de l'Allemagne. "Nous cherchons de façon inventive des solutions constructives. Nous ne pouvons pas résoudre (les problèmes) si nous travaillons les uns contre les autres", a averti Mme Merkel dans un discours devant l'organisation du "dialogue de Saint-Petersbourg", créée pour rapprocher les sociétés civiles d'Alllemagne et de Russie.Le président Poutine de son côté a assuré que Berlin comme Moscou étaient "bien conscients de (leur) responsabilité commune dans le renforcement des relations de confiance et de coopération entre les Etats européens". Mais il n'a pas prononcé une phrase sur "l'identité de vues croissante entre l'Allemagne et la Russie" contenue dans le texte de son discours distribué à la presse.De fait la Russie et l'Occident ont de moins en moins de terrains d'entente.M. Poutine, qui se rendra en Iran à la fin de sa visite en Allemagne, affirme ne pas soupçonner l'Iran de vouloir se doter de l'arme atomique et s'oppose à un durcissement des sanctions contre Téhéran envisagé que les Occidentaux.Le président russe est attendu lundi soir en Iran pour la première visite d'un maître du Kremlin depuis plus de 30 ans. Son entourage a fait savoir que le programme de sa visite ne serait pas affecté par des informations sur des préparatifs d'attentat contre lui à Téhéran, rendues publiques à Moscou et démenties catégoriquement par l'Iran.Autre point de désaccord, Moscou s'oppose à l'indépendance de la province serbe du Kosovo, que refuse la Serbie, alliée traditionnel de la Russie.La chancelière Angela Merkel l'avait accueilli dimanche soir à Wiesbaden, une station thermale fréquentée par la noblesse de la Russie tsariste, pour un dîner. Ils se sont retrouvés lundi matin pour passer les troupes en revue. Les deux dirigeants, entourés d'importantes délégations, devaient tenir une conférence de presse en début d'après-midi.