La réunification de la Fédération de la Russie et de la Crimée est un événement marquant un tournant dans l'histoire mondiale, a déclaré le président de la Douma (chambre basse du parlement russe) Sergueï Narychkine. "Sans aucun doute, c'est une étape phare non seulement de l'histoire de la Russie moderne mais aussi dans l'histoire séculaire de notre Patrie dans son ensemble. Je suppose qu'il s'agit d'un tournant de l'histoire mondiale, un tournant dans le combat entre le bien et le mal, le blanc et le noir", a indiqué M.Narychkine lors d'une rencontre avec les parlementaires de Crimée et de la ville de Sébastopol. "Ces 23 dernières années, la Crimée a attendu douloureusement la réunification. Nous devons reconnaître qu'après 1993 la Russie n'a pas cessé de perdre des territoires et des citoyens. Pour la première fois depuis lors, nous récupérons une partie de nos territoires et de nos compatriotes", a souligné le président de la Douma. Suite à un changement de pouvoir en Ukraine, la Crimée a décidé de tenir un référendum sur son statut politique le 16 mars. Selon le bilan définitif, 96,77 % des personnes ayant pris part au vote se sont prononcées en faveur du rattachement de la région à la Russie en tant que sujet fédéral. Le président russe Vladimir Poutine a reconnu lundi l'indépendance de la république de Crimée. Mardi, la Russie et la Crimée ont signé un accord sur l'entrée de la république autonome et de la ville de Sébastopol dans la Fédération de Russie. Peuplée principalement de russophones, la Crimée a été rattachée en 1954 à l'Ukraine qui faisait alors partie de l'Union soviétique. Après la chute de l'URSS en 1991, la Crimée est restée au sein de l'Ukraine, mais a reçu le statut de république autonome. Conformément à sa première Constitution de 1992, la Crimée définissait ses relations avec l'Etat ukrainien sur la base d'accords bilatéraux.
Tirs de snipers à Simféropol: une provocation Les attaques de tireurs d'élite menées avant-hier à Simféropol constituent une provocation semblable à celles perpétrées à Kiev, a ajouté Sergueï Narychkine. "Malheureusement, une provocation a eu lieu hier: pour la première fois des tirs ont retenti sur la presqu'île. Je tiens à souligner qu'il s'agit d'une provocation semblable à cette sale histoire de snipers sur le Maïdan (place de l'Indépendance à Kiev, ndlr)", a indiqué M.Narychkine aux journalistes. Selon le ministre criméen de l'Intérieur, deux personnes ont été tuées et deux autres blessées mardi par un tireur d'élite dans la capitale de la Crimée, Simféropol. Peuplée en majorité de russophones, la république autonome ukrainienne de Crimée a proclamé son indépendance vis-à-vis de Kiev et la réunification avec la Fédération de Russie au terme d'un référendum populaire qualifié d'illégitime par les autorités ukrainiennes et les pays occidentaux. Mardi 18 mars, la Russie et la Crimée ont signé un accord sur l'entrée de la république autonome et de la ville de Sébastopol dans la Fédération de Russie. En février dernier, lors des troubles à Kiev, des snipers embusqués ont tiré à la fois sur les manifestants et les policiers sur la place de l'Indépendance, berceau de la contestation ukrainienne qui a débouché sur un changement de pouvoir dans la capitale ukrainienne. Le ministre estonien des Affaires étrangères Urmas Paet a révélé lors d'une conversation avec la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton que ces snipers auraient été enrôlés par l'opposition.