Le programme du candidat à l'élection présidentielle du 17 avril prochain, Abdelaziz Bouteflika, répond à l'enjeu d'aujourd'hui, à savoir celui de donner un coup d'accélérateur au développement économique du pays et consolider sa base productive, a affirmé, à Alger, son directeur de campagne, Abdelmalek Sellal. Invité à une rencontre-débat organisée par le Forum des chefs d'entreprise (FCE), à laquelle ont également assisté d'autres organisations patronales et le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens, Abdelmadjid Sidi Saïd, consacrée à la présentation du programme économique du candidat Bouteflika, M. Sellal a déclaré que "L'Algérie d'aujourd'hui est totalement désendettée, connaît un taux de croissance hors hydrocarbures de plus de 7% et dispose d'infrastructures de base à même de lui permettre de bâtir une économie émergente", a-t-il relevé. Et pour donner un coup d'accélérateur au développement économique du pays et consolider sa base productive, M. Sellal a estimé que le pays disposa de potentialités humaines "énormes", ajoutant que l'Algérie compte actuellement 92 universités et plus de 1,4 million d'étudiants. "Le meilleur investissement que nous avons fait c'est celui accompli dans les ressources humaines, la connaissance et la technologie", a-t-il insisté. Il a souligné la nécessité de créer une synergie entre l'université, la formation professionnelle et l'entreprise pour permettre à l'économie nationale de s'ancrer définitivement dans l'économie mondiale. Evoquant les réalisations du candidat Bouteflika lors de ces différents mandats à la tête de l'Etat, Abdelmalek Sellal a affirmé que le chef de l'Etat a réussi à rétablir la paix et la sécurité dans le pays, donner à l'Algérie la place qui lui sied dans le concert des nations et assurer sa stabilité économique. Par ailleurs, M. Sellal a annoncé la révision de la loi relative à l'investissement. "L'acte d'investir doit être économique et non pas administratif et pour ce faire il faut lutter sans relâche contre la bureaucratie", a-t-il dit. D'autre part, M. Sellal a précisé que les crédits à l'économie ont atteint durant l'année écoulée 2.432 milliards de DA. Concernant les résultats enregistrés par l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (ANSEJ), il a estimé que cette expérience était une "réussite", précisant que le taux de remboursement des crédits dépassait les 72%. Sur le plan politique, M. Sellal a souligné que le président Bouteflika a oeuvré depuis 1999 à préserver l'Algérie pour en faire un Etat fort, ajoutant que "malgré sa maladie les institutions ont continué à fonctionner normalement". Et justement, "L'Algérie a besoin de stabilité et le candidat Bouteflika est garant de cette stabilité", a poursuivi M. Sellal, qui a fait remarquer que sans stabilité il ne pourra pas y avoir de développement économique. De son côté, le président du FCE, Réda Hamiani, a indiqué que M. Sellal, après sa nomination à la tête du gouvernement en septembre 2012, "a pris plusieurs mesures au profit des acteurs économiques, mais malheureusement peu d'entre-elles ont été mises en œuvre et les opérateurs économiques restent toujours confrontés à la machine bureaucratique", a-t-il regretté. Saisissant cette opportunité, et interrogé par la presse sur la polémique née de la diffusion par une chaîne de télévision privée de propos qu'il a tenus peu avant sa rencontre avec les directeurs de wilayas de la campagne vendredi dernier, M. Sellal a déclaré que "Je suis sincèrement désolé et je présente mes excuses pour le malentendu et la mauvaise interprétation faite à mes propos", avant de réaffirmer que la campagne doit être propre "et notre seul souci c'est servir l'Algérie".