Les travaux de la grande commission mixte Mali-Algérie, qui se sont achevés mercredi dernier à Bamako, ont soulevé des échos favorables dans la presse malienne qui voient en la présence de la très forte délégation algérienne, conduite par M. Mourad Medelci, un grand souci d'ausculter les relations bilatérales en vue de constituer un partenariat plus dynamique entre le Mali et l'Algérie. L'allocution du diplomate algérien à la cérémonie d'ouverture a été longuement reprise par les médias locaux soulignant l'attachement de l'Algérie et l'importance qu'elle donne particulièrement au développement des relations entre les deux Etats. "C'est dans cet esprit que nous nous retrouvons ici à Bamako. Notre souci, c'est de redynamiser nos relations bilatérales", a déclaré M. Medelci. Ce dernier préconise que les hommes d'affaires et opérateurs économiques des deux Etats multiplient leurs rencontres afin d'impulser une nouvelle forme de partenariat entre les deux pays. Celui-ci, jusque-là, se contente essentiellement sur la formation, la santé et les échanges commerciaux. Son homologue malien a, pour sa part, au nom du peuple et du gouvernement du Mali, renouvelé ses vœux de progrès continus, dans la paix et la concorde, au président Abdelaziz Bouteflika et au peuple algérien. Il a déclaré que, "huit ans après la dernière session, la présente session de la commission mixte de coopération Mali-Algérie intervient dans un contexte politique particulier. Elle nous offre une occasion utile d'examiner sans complaisance nos relations bilatérales afin de conférer à celles-ci une singularité qu'autorise l'existence des liens historiques et géographiques particuliers". Il a rappelé, à cet égard, la contribution majeure de la République du Mali à la lutte de libération du peuple algérien et la consolidation de la jeune République algérienne démocratique. "Comment ignorer l'existence d'une frontière commune de plus de 2 500 km et d'échanges séculaires entre les deux pays ? Comment ne pas souligner l'appui constant de l'Algérie au Mali et saluer son rôle constructif dans la préservation de la paix dans les régions Nord au Mali, notamment à travers son soutien à l'accord d'Alger et au Forum de Kidal. Nous devons, dès lors, œuvrer ensemble afin de permettre à ces facteurs de contribuer à imprimer à notre coopération bilatérale la dynamique voulue", a souligné le ministre malien des Affaires étrangères. Par ailleurs, une rencontre des pays de la bande sahélo-saharienne se tiendra à Bamako dans un délai proche "pour évoquer les problèmes de sécurité dans la région", a annoncé le ministre malien des Affaires étrangères, Moctar Ouane, cité jeudi par les médias locaux.