Abderrahmane Benkhalfa, expert financier, qui était hier l'invité de la rédaction de la Radio chaine 3, a affirmé que l'état possède aujourd'hui un secteur bancaire solide mais commercialement faible, expliquant que la lutte contre l'économie parallèle et la promotion de l'économie passent par le développement d'un secteur bancaire et financier performant. Une nouvelle réforme de la réglementation bancaire algérienne dans le cadre de la deuxième génération de la réforme financière est donc une nécessité pour rendre l'économie compétitive et transparente, a estimé Abderrahmane Benkhalfa. L'ancien délégué général de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF), a indiqué que la deuxième génération de la réforme financière prévue par le gouvernement s'articule autour de la poursuite de l'investissement dans le secteur financier, la révision de la gouvernance des banques publiques et le développement des moyens de paiement modernes pour freiner l'informel. Il a ajouté que la nouvelle réglementation bancaire doit refléter la réalité de l'économie et l'aider à lutter contre l'économie informelle. La priorité aujourd'hui est de "poursuivre la réforme bancaire inachevée", a soutenu M. Benkhalfa. Dans ce sillage, l'expert financier préconise de réviser la réglementation de change tout en plaidant pour un "allégement de contrôle de change" qui est, selon lui, administratif et porte atteinte à la crédibilité du dinar. "La valeur officielle de dinar ne reflète pas la compétitive de l'économie nationale", a ajouté l'expert indépendant qui appelle à une "dévaluation du dinar" devant aider les entreprises nationales à développer leurs exportations. "Il faut que le dinar retrouve sa confiance", souligne encore M. Benkhalfa préconisant aussi de garder une "stabilité" de la réglementation bancaire, une fois révisée. Il a relevé, par ailleurs, que les niveaux des prix, des salaires, du taux d'intérêt et de la parité du dinar doivent être révisés de façon à créer une cohésion entre le secteur bancaire et l'économie.