Le Premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, a présenté hier, devant les députés, un programme de travail en fonction des besoins, des problèmes et des étapes qui permettront de les résoudre. Il a insisté sur la mobilisation du capital humain, la prise de conscience nationale. En un mot, il faut une volonté ferme pour se sacrifier dans la voie du progrès et de la prospérité, c'est-à-dire être économiquement fort. Aux orientations sociales et économiques du gouvernement, correspondant à une prudence à toute épreuve, c'est le souci principal de la sauvegarde des acquis qui prévaut, ainsi que le renforcement des ingrédients d'une économie émergente. C'est à la lumière de ces données qu'il faudra désormais interpréter les futures mesures sociales. Tout indique que le quinquennat qui s'ouvre est celui des mutations concrètes, comme l'affirmé M. Sellal dans son exposé tant le pays a les moyens d'atteindre ses objectifs de développement durable et de se libérer correctement de toutes les contraintes. En effet, ces moyens peuvent se renforcer pour augmenter le volume de la production, à travers la poursuite de la mise en place des dispositifs destinés à accroître les investissements, notamment dans les secteurs de l'industrie, de l'agriculture, du tourisme et de l'énergie pour intensifier la croissance, substituer la production nationale au lourd fardeau des importations, créer la richesse et l'emploi. Dans ce cadre, le plan d'action du gouvernement, tirant sa substance du programme politique du président Abdelaziz Bouteflika, prévoit la poursuite de l'amélioration et de la modernisation des activités bancaires et financières qui constituent l'un des principaux leviers pour concrétiser les objectifs de développement économique et social fixés. Dans cet esprit, on note dans les priorités du gouvernement, la mise en valeur d'une stratégie de développement qui s'attachera à lever les contraintes qui entravent une croissance forte et soutenue à travers l'amélioration de l'environnement de l'investissement au triple plan des procédures, des délais et des coûts, ainsi qu'en mettant en œuvre des politiques rénovées de promotion de l'entreprise. Le souci constant de la démarche sera d'inscrire le développement économique dans une perspective de protection des acquis sociaux du peuple et de renforcement de la solidarité nationale et de la cohésion sociale. Les synergies entre les secteurs, les opérateurs économiques et partenaires sociaux, figurent parmi les priorités du gouvernement afin d'assurer une articulation optimale entre les impératifs d'efficacité économique et ceux de l'équité sociale. Il est question d'apporter une réponse "crue" aux défis du moment, et comment garantir le bien-être des populations en réconciliant surtout l'économie avec le social, c'est-à-dire donner aux populations l'espace de justice sociale qu'elles souhaitent, faute de quoi aucun développement ne serait crédible. Face à tous ces défis, en référence au programme politique du chef de l'Etat et en adaptation avec l'évolution des aspirations légitimes de la société algérienne, la frange jeune en particulier, et pour le développement global, ce sont là les préoccupations et les lignes fondamentales exprimées par M. Sellal devant les parlementaires. Un exposé dominé d'un bout à l'autre par une volonté de poursuivre la consolidation d'une "Algérie sereine et prospère", tel que voulu par le programme présidentiel. Questions multiples, mais unique réponse qui suppose une adaptation, une nouvelle stratégie accélérant les mutations de la société algérienne, l'accélération de la croissance et la création d'emplois, la lutte contre la corruption et la bureaucratie. Adaptation prospective aussi, qui voit loin, et qui sait où elle va vers une économie émergente, exempte de contraintes. Il n'existe pas d'autres éventualités. Le pays est appelé à connaître un dynamisme nouveau au service des aspirations des citoyens.