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Japon : Amélioration de la croissance au premier trimestre
Publié dans Le Maghreb le 14 - 06 - 2014

La croissance du Japon a atteint 1,6% au premier trimestre, dopée par de robustes dépenses des ménages avant une hausse de la taxe sur la consommation, mais l'archipel doit désormais surmonter cette onde de choc fiscale.

D'après des données révisées publiées cette semaine par le gouvernement, le produit intérieur brut (PIB) de la troisième puissance économique mondiale a augmenté encore plus vite qu'annoncé dans les données préliminaires de la mi-mai, selon lesquelles il avait grimpé de 1,5% par rapport au quatrième trimestre 2013.
La consommation des ménages a été encore plus vigoureuse qu'envisagée au départ, progressant de 2,3% entre janvier et mars par rapport à la période d'octobre à décembre.
Les Japonais se sont empressés d'acheter toutes sortes de biens durables (voitures, appareils électroniques et électroménagers) et consommables (articles alimentaires, de toilettes et d'entretien) tant que la taxe sur la consommation n'était que de 5%. Le 1er avril, elle est passée comme prévu à 8%, une décision du gouvernement pour soulager le système de protection sociale et contenir l'envolée de la dette publique.
Principale raison de la révision à la hausse des statistiques préliminaires, les entreprises, encouragées par la frénésie acheteuse, ont encore plus augmenté leurs investissements qu'estimé initialement (+7,6% d'un trimestre sur l'autre, hors immobilier).
La production n'a toutefois pas pu suivre le rythme effréné de la consommation, aussi les stocks ont-ils diminué, et même davantage qu'annoncé initialement.
Les importations ont pour leur part progressé plus vite que les exportations, car la forte demande intérieure a dopé les commandes en provenance de l'étranger, mais la croissance n'en a pas été affectée de façon dramatique.
Les pouvoirs publics ont de leur côté diminué leurs investissements, en raison de l'épuisement des budgets exceptionnels de relance - équivalents à 75 milliards d'euros - votés au début 2013 peu après l'arrivée au pouvoir de Shinzo Abe. Le Premier ministre de droite a toutefois fait adopter depuis un nouveau train de mesures - 40 milliards d'euros - pour redynamiser l'économie à partir de ce printemps.

Réformes structurelles attendues au tournant
Malgré ce soutien public, l'archipel ne pourra à coup sûr maintenir ce rythme exceptionnel de croissance, inconnu depuis deux ans. Les dépenses des ménages ont nettement baissé en avril, d'après d'autres chiffres officiels, et l'important réside désormais dans la capacité de l'économie à sortir de ce trou d'air.
"Le PIB va sûrement baisser au deuxième trimestre car les consommateurs vont limiter leurs dépenses après cette hausse" de taxe, estime Marcel Thieliant, chercheur à Capital Economics. Mais il souligne que "les indicateurs sur l'activité des entreprises ont commencé à se redresser en mai, laissant penser que la période difficile ne va pas durer." Toujours en mai, la confiance des consommateurs a de surcroÎt légèrement rebondi, d'après des données distinctes publiées lundi par les autorités. L'indice général de confiance s'est établi à 39,3 points, contre 37,0 points en avril, sa première remontée depuis six mois.
L'état d'esprit reste néanmoins majoritairement pessimiste, car un résultat inférieur à 50 indique que les particuliers qui redoutent une dégradation de l'environnement économique sont plus nombreux que ceux qui entrevoient une amélioration.
Au-delà des soubresauts de la conjoncture, M. Abe s'est engagé à élever le potentiel de croissance du Japon, entravé pendant une quinzaine d'années par une déflation tenace. Outre des budgets de relance, il a poussé la Banque du Japon à assouplir considérablement sa politique monétaire depuis avril 2013.
Le chef du gouvernement est désormais attendu au tournant pour la prochaine étape de ses réformes structurelles, la troisième "flèche" de son programme surnommé "Abenomics", dont la concrétisation tardive commence à susciter des impatiences, y compris chez le gouverneur de la Banque du Japon et au sein du FMI.
D'ici fin juin, M. Abe doit détailler de nouvelles mesures, qui pourraient comprendre une baisse de l'impôt sur les sociétés, des encouragements à l'emploi des femmes et à la natalité, une réforme du marché du travail et une restructuration du secteur agricole.

Chute de l'excédent courant
Par ailleurs, l'excédent courant du Japon a chuté des trois quarts en avril sur un an, à cause d'une balance commerciale déficitaire et de moindres revenus tirés des investissements à l'étranger, a annoncé le ministère des Finances.
En avril, l'excédent s'est limité à 187 milliards de yens (1,33 milliard d'euros), 76% de moins que l'an passé à la même époque.
Le déficit de la balance commerciale s'est aggravé de 10%, à 780 milliards de yens (5,57 milliards d'euros) - valeur différente de celle publiée mi-avril par le même ministère en raison d'un mode de calcul excluant les frais de transport et d'assurance.
Les importations comme les exportations ont augmenté environ au même rythme - 6% - mais les importations partaient d'un niveau nettement plus élevé.
La balance commerciale japonaise est structurellement déficitaire depuis l'accident nucléaire de Fukushima de mars 2011, qui a élevé les besoins du pays en hydrocarbures pour faire tourner plus vite ses centrales thermiques. Elle souffre en outre de la forte dépréciation du yen provoquée par l'assouplissement monétaire considérable lancé par la Banque du Japon depuis avril 2013. Le déficit de la balance des services s'est pour sa part encore plus détérioré, de 26%, à 660 milliards de yens (4,71 milliards d'euros). Les comptes courants du Japon sont restés légèrement dans le vert grâce à l'apport des investissements nippons à l'étranger - le compte des revenus -, mais leur valeur a diminué de près de 14%, à 1833 milliards de yens (13,1 milliards d'euros).
La balance des transactions courantes est le meilleur indicateur de la situation d'une économie par rapport au reste du monde, car elle prend en compte non seulement les échanges des biens, mais aussi ceux de services, ainsi que les revenus des investissements directs ou de portefeuille et les transferts courants.


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