Le nouveau ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi, a indiqué, hier à Alger, que 32.000 jeunes ayant bénéficié du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle ont été titularisés récemment dans des postes vacants au niveau de différentes administrations. " 32.000 jeunes ont été titularisés dans le cadre d'une opération, lancée par le gouvernement en début d'année, qui a permis de recenser 43.000 postes vacants au niveau des administrations de divers secteurs à travers le pays, a précisé le ministre dans une déclaration à la presse en marge d'une rencontre avec les directeurs de l'emploi au niveau des wilayas. Cette démarche se poursuivra pour toucher 11.000 autres postes vacants, a encore fait savoir le responsable. Le DAIP a été lancé en 2008 dans le cadre de la stratégie nationale de promotion de l'emploi et de lutte contre le chômage dans l'objectif de permettre aux primo-demandeurs d'emploi par le biais de l'Agence nationale de l'emploi (ANEM), de bénéficier de ce dispositif pour une durée de trois ans renouvelable. Il vise à "améliorer l'employabilité des primo-demandeurs d'emploi en leur offrant l'opportunité d'acquérir une expérience à travers l'insertion professionnelle". M. El Ghazi avait souligné que la politique de l'emploi reposait sur le secteur économique voire l'investissement générateur d'emplois notamment dans l'industrie, l'agriculture et le tourisme. Par ailleurs, le successeur de Benmeradi a affirmé que le gouvernement œuvre à trouver de nouveaux mécanismes pour améliorer le dispositif de soutien à l'emploi des jeunes et réduire le taux de mortalité de certaines microentreprises de jeunes. A cet effet, le ministre a fait savoir qu'une réflexion a été engagée dans ce sens par son département. Le ministre a indiqué qu'une réflexion autour de ces mécanismes a été engagée de concert avec les partenaires sociaux. Il a fait part, dans ce contexte, d'efforts destinés à favoriser "la création de projets collectifs au lieu de projets individuels, avec une augmentation des crédits alloués et un accompagnement permanent de ces jeunes dans le cadre d'une étude de faisabilité, au plan économique, de leurs projets". Ces mesures à appliquer "prochainement" visent à réduire les cas d'échecs cumulés par certaines microentreprises créées dans le cadre du dispositif de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (ANSEJ), a ajouté El Ghazi. S'agissant de l'amélioration du service assuré par les structures publiques d'aide à l'emploi, le ministre a rappelé que des mesures de facilitations ont été mises en œuvre, notamment la prorogation jusqu'à 6 mois au lieu de 3 des délais de validité des documents retirés des Agences locales de l'emploi. L'accompagnement assuré aux jeunes porteurs de projets, conformément aux directives du président de la République, figure également parmi les mesures de facilitation accordées, a ajouté le ministre, soulignant que des instructions fermes ont été données à l'effet de réduire les délais de traitement des dossiers des citoyens, notamment au niveau de la sécurité sociale pour les salariés et les non-salariés. Répondant à une question relative aux différents conflits ou délits constatés dans le monde du travail (travail au noir, non application du salaire minimum garanti, entre autres), le ministre a souligné que ses services prennent note de tous les dépassements et les transmettent systématiquement à la justice.