Des experts du secteur de l'agriculture représentant 12 pays arabes, examinent, depuis mardi à Alger et ce durant trois jours, la situation du secteur agricole dans le monde arabe et les perspectives de son développement dans le cadre d'un atelier de travail sur “Les bonnes pratiques agricoles dans l'agriculture arabe”. Organisée par l'Organisation arabe de développement agricole qui relève de la Ligue arabe, en coopération avec le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, la rencontre a pour objectif l'échange des expériences sur les bonnes pratiques agricoles entre les pays arabes et l'examen des résultats de la mise en œuvre de ces dernières, dans la perspective de leur généralisation aux pays de la région. “En dépit du rôle et de l'importance des bonnes pratiques agricoles quant à la production d'aliments sains et la préservation de l'environnement agricole”, affirment les participants, “leur mise en œuvre dans les pays arabes n'en est toutefois qu'à ses premiers pas”. “La mise en œuvre des bonnes pratiques agricoles découle des mutations accélérées de l'économie alimentaire mais demeure en deçà des attentes, même si certains pays arabes ont accompli quelque progrès en la matière”, souligne le directeur général de l'Organisation arabe du développement agricole, M. Salim El-Louzi. Le responsable a expliqué entendre par le concept de “bonnes pratiques agricoles” les normes relatives aux moyens de production agricole, ainsi qu'au mécanismes de leur mise en œuvre et suivi au niveau de la ferme. Par ailleurs, le secrétaire général du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, M. Abdeslam Chelghoum, a précisé que les activités agricoles en Algérie connaissent une évolution depuis l'adoption du Plan national du développement agricole et rural (2000-2006) visant à garantir l'autosatisfaction et couvrir la demande nationale en produits agricoles et alimentaires. Le secteur, a-t-il dit, fait encore face à des problèmes dont le manque d'investissements, le manque de ressources hydriques et l'inexistence de techniques nouvelles pour garantir un développement durable tout en préservant l'environnement. Le même responsable estime que l'adoption de nouvelles techniques agricoles repose sur l'élaboration de politiques économiques et agricoles performantes qui tendent à pérenniser l'autosatisfaction alimentaire. Cela requiert la rationalisation de l'exploitation des terres agricoles, de l'eau et de l'usage des engrais tout en veillant au respect de l'environnement, a encore ajouté M. Chelghoum. A souligner enfin que l'Organisation arabe du développement agricole vise, à travers cet atelier, à réaliser une étude informative et élaborer un guide sur l'activité agricole dans le monde arabe.