La société civile mozabite a tenu un sit-in, hier, devant le siège de la wilaya pour exprimer sa "colère" et dénoncer la situation sécuritaire dans la vallée du M'zab. Cette action de protestation est organisée par une vingtaine d'associations de quartiers et organisations locales. Tous les habitants ont été ainsi appelés à participer à ce rassemblement pour faire entendre leur voix et tenter de sensibiliser les responsables locaux et nationaux sur la gravité de la situation sécuritaire, marquée par l'assassinat, au début du mois sacré du Ramadhan, d'un jeune homme par des criminels non encore identifiés. "La coupe est pleine. Nous sommes arrivés à une étape dangereuse, inquiétante et insoutenable", écrit-on dans une déclaration rendue publique une journée avant le rassemblement (avant-hier Ndlr). Par leur action, les représentants de la société civile ont voulu attirer l'attention de l'opinion publique nationale sur les atteintes à l'intégrité physique et morale des personnes, à la destruction de biens, pillages et saccages de commerces. La société civile mozabite estime ainsi que la situation a atteint un point dangereux avec la multiplication des assassinats. Elle lance une sorte d'appel de détresse en direction des plus hautes autorités. Le meurtre du jeune El Yassa Aouf, le 29 juin dernier, semble la goutte de trop qui incite l'ensemble de la population à se mobiliser pour mettre un terme à cette dérive sécuritaire. Pour le Conseil des notables du ksar de Ghardaïa, il y a urgence de faire revenir la paix dans la vallée du M'zab. Les pouvoirs publics sont à nouveau interpellés.