Les groupes émiratis spécialisés dans le secteur de l'habitat et de la construction font de plus en plus parler d'eux, ces derniers mois, tout en mettant en avant leur intention d'investir massivement dans le marché algérien de l'immobilier. Après l'annonce des fameux marchés, évalués à plus de 20 milliards de dollars, par les groupes Emaar et El Qudra des Emirats arabes unis, voilà que les groupes de BTP d'envergure internationale cherchent à s'arracher une part de ce marché plutôt juteux. Selon des informations rendues publiques par le quotidien électronique " Tout sur l'Algérie ", la campagne médiatique orchestrée par des groupes français prend pour cible exclusivement leurs concurrents sur le marché algérien parmi les groupes chinois. Il est clair ainsi que ces derniers sont imbattables dans les soumissions pour les grands marchés de construction. Les offres financières chinoises sont beaucoup plus intéressantes au point que les entreprises françaises n'ont pu concurrencer les Chinois sur le marché national. En tout cas, à l'heure actuelle, hormis les campagnes médiatiques successives qui vantent les qualités de leurs services, les groupes français n'ont rien concrétisé sur le marché, alors que les Chinois ne cessent d'enchaîner avec des dizaines de projets réalisés. A commencer par leur succès dans la réalisation de l'hôtel Sheraton Club des Pins, à Alger, en 1999, ou leur intense participation dans plusieurs chantiers AADL et tant d'autres dans le cadre du programme présidentiel d'un million de logements à horizon 2009. Les entreprises chinoises ne cessent de réaffirmer leur position de leader sur le marché national de la construction. Ainsi, pour s'attaquer à leurs concurrents, les groupes français font sortir la carte de la qualité pour justifier les prix beaucoup plus élevés qu'ils tentent d'imposer en Algérie, ce qui ne reflète pas toujours la réalité des choses sur le terrain. Les Français se mettent d'ores et déjà en pôle position dans la course pour l'obtention des marchés de construction des grands ensembles immobiliers projetés par les Emiratis. Ceci est justifié par les relais médiatiques français par le fait que les responsables des groupes émiratis et saoudiens ont fait savoir que, pour réaliser leurs projets en Algérie, les groupes du Golfe feront appel à des sociétés étrangères qui répondent à des normes internationales reconnues. Parmi ces dernières, il y a la norme dite HQE (Haute qualité environnementale). Ces mêmes relais affirment que cela exclura d'emblée les groupes chinois qui ont pourtant remporté la majorité des contrats attribués ces dernières années dans le BTP en Algérie. Pourtant, cela ne semble pas être évident. Combien de fois les groupes du Golfe ont fait appel aux Chinois pour la réalisation de leurs projets. Dans la majorité des contrats attribués cela a été le cas. En tout état de cause, tout ce tapage médiatique n'a qu'un seul objectif, essayer de vendre de prétendus avantages que pourrait offrir un éventuel partenariat avec des groupes français du BTP à l'image de Bouygues, Vinci ou encore Saint-Gobain et tenter d'écarter par la même occasion la concurrence chinoise.