Les besoins du secteur des Travaux publics en termes de sable pour la période allant de 2005 à 2009 sont estimés à 42 millions de tonnes, c'est du moins ce qu'a affirmé le premier responsable du secteur, M. Amar Ghoul, qui a présidé hier un colloque international organisé au Cercle national de l'armée dont le thème est : "Sable et environnement : solutions et alternative", organisé en marge de la tenue de la 12e session du bureau exécutif de la section africaine du Ceda (Central dredging association). D'innombrables experts et spécialistes du domaine des travaux publics, de l'environnement et des mines ont pris part à cette manifestation dont le président du comité Algérie, le président du Ceda et ce, dans le but principal de promouvoir un échange de connaissances et d'expériences sur la question de la prospection et l'exploitation des gisements d'agrégats marins ainsi que sur la problématique de l'environnement qui représente un volet important dans la réalisation des infrastructures notamment routières, portuaires et aéroportuaires. Dans son allocution d'ouverture, le ministre n'a pas manqué, en effet, de présenter les besoins du secteur en sable, en appuyant ses propos par les quantités nécessaires à la réalisation des projets initiés par son département. Concernant donc ce matériau indispensable qu'est le sable, le secteur a besoin de 26 millions de tonnes pour le développement des routes et de quatre autres tonnes pour l'entretien de ces dernières, de un million de tonnes de sable pour la réalisation des ouvrages d'art, de cinq millions de tonnes pour la réalisation des rocades et des voies express et enfin de pas moins de cinq millions de tonnes pour la réalisation du projet du siècle en l'occurrence l'autoroute Est-Ouest. Pour répondre à ces besoins, le ministre estime qu'il faut puiser d'une manière appropriée au niveau des profondeurs marines, des oueds et des gisements, il a ainsi estimé idéal de pouvoir répondre aux besoins à hauteur de 20 à 30 % par l'exploitation du sable marin. Dans ce contexte, il a appelé les spécialistes en la matière de lancer des études approfondies pour évaluer les gisements marins afin d'arriver à exploiter de manière rationnelle le sable ; cet "or blanc" comme il l'a qualifié. Ces éventuelles études devraient prendre en considération, a-t-il précisé, "plusieurs facteurs essentiels telle la qualité dans l'exploitation qui ne doit pas être anarchique ; elles devraient respecter les délais de réalisation des projets ; elles devraient aussi être aussi en cohérence avec le coût des projets et surtout répondre aux normes environnementales" autrement dit toutes les propositions faites par des experts doivent se baser sur ces éléments précités. Le ministre n'a pas omis de souligner dans son intervention qu'"il ne suffit plus de parler de la protection de l'environnement mais de la promotion de l'environnement", et d'ajouter qu'"il s'agit aujourd'hui de trouver une équation entre le sable et l'environnement". En somme, le premier responsable du secteur des Travaux publics a précisé que son département ne trouve aucune difficulté de s'approvisionner en matériaux nécessaires pour la concrétisation des projets lancés dans le cadre du programme quinquennal et notamment dans la réalisation de l'autoroute Est-Ouest.