Les besoins de l'Algérie en matière de sable sont estimés à 42 millions de tonnes. C'est ce qu'a annoncé hier, le ministre des Travaux publics, M.Amar Ghoul lors du 3e Colloque international sur le thème «Sable et environnement». Cette manifestation, qui se terminera aujourd'hui vise à promouvoir un échange de connaissances et d'expériences sur la prospection et l'exploitation des gisements d'agrégats marins, ainsi que sur la problématique de l'environnement. Le ministre a indiqué que «l'objectif est d'atteindre 20 à 30% des besoins en sable pour réaliser et accomplir les différents projets de travaux publics en Algérie.» Sur les 42 millions de tonnes de sable, 26 millions seront utilisés pour le développement routier, 10 millions pour l'autoroute, rocades et voies express, 4 millions pour l'entretien des routes et enfin 5 millions de tonnes pour les ouvrages d'art. Le ministre des Travaux publics a expliqué qu'«il y a une surexploitation du sable des oueds et des dunes en Algérie». Pour ce faire, il faut impérativement trouver d'autres façons pour extraire le sable. «La solution du sable marin est rentable, il faut juste découvrir, identifier et étudier les gisements», a ainsi affirmé le ministre. Ce dernier a, toutefois, mis en priorité l'aspect économique et insisté sur l'aspect environnemental. «Le volet des besoins économiques est intimement lié à celui de l'environnement. On ne peut pas parler de développement durable sans que l'environnement ne soit entièrement pris en charge», signale Amar Ghoul. En ajoutant que «c'est aux experts en la matière qu'il appartient d'aider les décideurs et aux dirigeants de trouver un compromis sable environnement». Cela se fait par un équilibre entre les besoins du pays en matière de sable et la préservation de l'environnement. Ce programme nécessite des besoins colossaux. Le coût, le temps, la qualité et l'environnement sont les principaux volets à respecter pour extraire le sable des fonds marins.