Le constructeur automobile allemand Volkswagen va établir en Chine deux nouvelles usines, a-t-il annoncé. Il investira ainsi 2 milliards d'euros pour doper sa production dans le pays. Un accord a été conclu entre le groupe et son partenaire local First Automotive Works (FAW), le troisième constructeur chinois, et a été signé en présence de Mme Merkel et du Premier ministre chinois Li Keqiang, a précisé le groupe dans un communiqué. Les deux groupes vont conjointement investir quelque deux milliards d'euros "pour accroître leurs capacités de production", a expliqué Volkswagen, sans préciser comment ces investissements seraient répartis. Les deux nouveaux sites de production de véhicules seront situés respectivement dans les métropoles portuaires de Tianjin et de Qingdao, toutes deux situées dans le nord de la Chine. Leurs futures capacités de production n'ont pas été précisées et les représentants de Volkswagen en Chine. Tianjin abrite par ailleurs "une nouvelle usine de fabrication de boîtes de vitesse à double embrayage", qui devrait être inaugurée fin 2014, a ajouté le groupe.
"Engagement sur le marché chinois" "Avec ces investissements, Volkswagen témoigne clairement de son engagement sur le marché chinois", a commenté le numéro un du constructeur allemand en Chine, Jochem Heizmann, cité dans le communiqué. Cette annonce intervient au deuxième jour d'une visite d'Angela Merkel dans le pays - un voyage à forte connotation économique, pour lequel elle est accompagnée de hauts responsables d'entreprises. Visitant dimanche la ville de Chengdu, capitale de Sichuan (sud-ouest), elle s'est rendue dans l'usine de Volkswagen qui s'y trouve. La Chine, premier marché automobile mondial, est cruciale pour Volkswagen, qui y a écoulé l'an dernier 3,27 millions d'unités, un chiffre en hausse de 16% sur un an: il s'agit, selon le groupe, de son marché "le plus grand" et "le plus important". Sa marque de luxe Audi y enregistre également d'excellentes performances, avec des ventes de 492 000 véhicules en 2013 (+21% sur un an). 900 millions de dollars pour la fabrication d'un SUV aux Etats-Unis Le constructeur automobile allemand Volkswagen va investir 900 millions de dollars dans la construction d'un SUV dans son usine américaine de Chattanooga (Tennessee) à partir de fin 2016, a annoncé son patron Martin Winterkorn. La construction de ce véhicule de sept places, qui avait été pré-annoncée lors du salon automobile de Détroit en début d'année, doit permettre au groupe de combler un vide sur le marché américain où ses ventes ont ralenti l'an dernier, et même reculé si l'on ne tient compte que de la marque Volkswagen. "Ce sera un véhicule vraiment américain, grand, attractif", a vanté M. Winterkorn, lors d'une conférence de presse à son siège de Wolfsburg (nord), retransmise sur internet. Outre les investissements dans la fabrication de ce SUV, un nouveau centre de développement est prévu, a précisé le patron, soulignant que 2 000 postes seront créés, sans compter les emplois induits auprès de ses fournisseurs. Pour l'instant, Volkswagen construit un seul modèle aux Etats-Unis, une version allongée de sa berline Passat. M. Winterkorn a répété l'objectif du groupe de vendre 800 000 voitures de marque Volkswagen d'ici 2018 aux Etats-Unis, où il a décidé d'investir, avec le Mexique, quelque 7 milliards de dollars entre 2014 et 2018.
La marque doit réduire davantage les coûts de sa marque VW, estime son patron La marque Volkswagen doit mettre l'accent sur la réduction des coûts pour rester compétitive et préserver ses bénéfices, a recommandé Martin Winterkorn, président du directoire du constructeur allemand. Martin Winterkorn a annoncé devant un parterre de responsables de l'entreprise que des mesures "nettes, efficaces et aussi douloureuses" allaient être prises pour que la marque VW atteigne comme prévu une marge opérationnelle d'au moins 6% en 2018, d'après GroupNews. Mesure de sa rentabilité, la marge opérationnelle de la marque Volkswagen, l'une des douze que compte le groupe basé à Wolfsburg (nord), s'est élevée à 2,9% en 2013. Grâce à "une plus grande efficacité, à une moindre complexité, à une optimisation dans les achats, à une baisse des coûts des usines et des coûts fixes, nous attendons en 2017 un effet durable sur le résultat d'environ 5 milliards d'euros par an pour la marque", selon les propos attribués à M. Winterkorn. A titre d'exemple des mesures envisagées par ce programme, baptisé Future Tracks, le document évoque le passage en revue de la gamme de véhicules existants. "Avec aujourd'hui 310 modèles dans le groupe et des souhaits des clients qui changent rapidement, on devrait avoir le courage de se séparer de certains projets et variantes", peut-on lire. Le texte prône également encore davantage de synergies dans l'achat de matériel. Un porte-parole du groupe de Wolfsburg, dont les autres marques comprennent notamment Audi, Porsche et Seat, n'a pas souhaité faire de commentaires. Le géant européen, qui pourrait parvenir dès cette année à son objectif de vendre plus de 10 millions de véhicules sur un seul exercice, vise une marge opérationnelle d'au moins 8% d'ici 2018, contre 6,3% en 2013. Sa marque Volkswagen, confrontée à une forte concurrence sur le segment généraliste, a vu son chiffre d'affaires et son bénéfice d'exploitation reculer en 2013.