Le conglomérat américain General Electric (GE) a dégagé au deuxième trimestre un bénéfice en hausse, conformément aux attentes des analystes qui scrutent les performances de ce groupe souvent considéré comme un baromètre de l'économie américaine. Soutenu par une activité croissante dans l'aéronautique et dans les hydrocarbures, le groupe a publié un bénéfice net en hausse de 13% à 3,54 milliards de dollars, tandis que le bénéfice opérationnel ajusté par action, valeur surveillée par les marchés, a progressé de 8% à 39 cents, un chiffre conforme aux attentes des analystes. GE a enregistré une bonne performance sur le trimestre et la première moitié de 2014, a déclaré le P-DG Jeff Immelt, cité dans le communiqué. L'environnement reste dans l'ensemble positif, a-t-il ajouté. Le carnet de commandes du groupe dans les équipements et les services s'élevait à 246 milliards de dollars fin juin, en hausse de 23% par rapport à la même période l'an dernier, avec des hausses dans tous les segments. Le chiffre d'affaires trimestriel du groupe a légèrement progressé, de 3% à 36,23 milliards de dollars, ce qui est légèrement inférieur aux attentes des analystes qui misaient en moyenne sur 36,31 milliards de dollars. GE a connu une croissance solide de son chiffre d'affaires dans les hydrocarbures (+20% à 4,76 milliards de dollars) et dans l'aéronautique (le groupe fabrique des moteurs d'avions), où les ventes ont progressé de 15% à 6,09 milliards de dollars. Le groupe est engagé dans une modification de son périmètre pour le rendre plus industriel et moins financier, comme l'illustre la bataille acharnée remportée au deuxième trimestre pour acheter une partie des activités du groupe français Alstom, où la cession annoncée fin juin des activités de crédit à la consommation dans le nord de l'Europe pour 700 millions d'euros. Le chiffre d'affaires du bras financier du conglomérat, GE Capital, s'est replié de 6% à 10,24 milliards de dollars. GE Capital a poursuivi sa stratégie de diminution des activités non essentielles, explique le groupe. Toujours dans cette optique de reprofilage, le groupe a annoncé qu'il souhaitait que l'introduction en Bourse de sa filiale de banque de détail aux Etats-Unis se fasse fin juillet. GE annonce aussi aujourd'hui qu'il vise une introduction en Bourse de sa banque de détail américaine, Synchrony Financial, pour la fin juillet, premier pas d'une sortie prévue et progressive de cette activité, selon le communiqué du groupe. GE avait lancé en mars le projet d'introduction de cette division, prévue à New York. A l'époque, la presse américaine rapportait que le groupe cherchait à lever 3,5 milliards de dollars à cette occasion. Concernant Alstom, dont GE va racheter l'activité de turbines à gaz et créera avec lui trois coentreprises détenues à parité dans les énergies renouvelables, les réseaux électriques et les turbines à vapeur, l'américain confirme sa prévision, en estimant que l'opération sera favorable au bénéfice par action entre 6 et 9 cents en 2016. L'accord avec Alstom permettra d'accélérer la mise en œuvre de la stratégie visant à dégager 75% des bénéfices des activités industrielles d'ici 2016, précise le communiqué. En revanche, le groupe reste muet sur l'éventuelle cession de son électroménager évoquée par les médias américains.