Le nombre de demandeurs d'emploi sans activité a augmenté pour le neuvième mois consécutif en juillet en France, avec 26.100 nouveaux inscrits à Pôle emploi en métropole (+0,8%), atteignant un nouveau record de 3,424 millions, a annoncé le ministère du Travail. Il s'agit d'un premier coup dur pour le nouveau gouvernement Valls, au lendemain de sa nomination après les attaques du désormais ex-ministre de l'Economie Arnaud Montebourg contre la politique économique du gouvernement. "Cette hausse traduit une croissance nulle dans la zone euro comme en France", a commenté François Rebsamen dans un communiqué. Le ministre du Travail, comme le Premier ministre Manuel Valls, avait annoncé dès le début de la semaine que les chiffres seraient mauvais. En incluant l'outre-mer, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie A (sans aucune activité) s'élève à 3,689 millions (+0,7%). La hausse est du même ordre de grandeur en intégrant les chômeurs ayant exercé une petite activité (+40 600 en métropole, +0,8%), pour des plus hauts historiques de 5,084 millions en métropole et de 5,387 millions avec l'outre-mer. Le chômage enregistre sa plus forte hausse depuis février, il avait alors augmenté de 31 500 demandeurs d'emploi sans activité. Depuis l'élection de François Hollande en mai 2012, plus de 500 000 chômeurs supplémentaires ont poussé la porte de Pôle emploi. En juillet, aucune classe d'âge n'a été épargnée. Le chômage des jeunes, qui stagnait depuis octobre 2013, est reparti à la hausse (+0,7%), tandis que celui des seniors a poursuivi sa progression (+0,7%) sur un rythme comparable aux mois précédents. Sur un an, les moins de 25 ans enregistrent malgré tout un léger mieux (-1,8%) alors que les 50 ans et plus sont frappés de plein fouet (+11,6%). Le chômage de longue durée continue fait, lui aussi, tache d'huile. Activité réduite comprise, le nombre d'inscrits à Pôle emploi depuis plus d'un an progresse de 1,4% sur un mois (+9,4% sur an). Plus alarmant encore, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits depuis plus de trois ans explose (+2,0% sur un mois, +17,8% sur un an). En moyenne, les demandeurs d'emploi restent inscrits 273 jours avant de quitter Pôle emploi. Les seniors, eux, attendent 496 jours. Premier motif d'entrée à Pôle emploi, les fins de contrat à durée déterminée (CDD) concernent un quart des nouveaux demandeurs d'emploi. Derrière, les fins de missions d'intérim sont en baisse sur un mois (-4,2%) comme sur un an (-3,1%). Dans le même temps, les sorties de Pôle emploi pour reprise d'emploi ont baissé de 4,6% sur un mois et de 8,5% sur un an.
Nouvelle régression des mises en chantier de logements neufs Les mises en chantier de logements neufs en France ont continué à se détériorer de mai à juillet, avec un recul de 13,3% sur un an, pour s'établir à 73 468, selon les statistiques du ministère du Logement publiées. Sur les trois mois allant de mai à juillet, les mises en chantier de logements ordinaires sont ressorties en baisse de 16% à 67 538 unités, un léger mieux face au recul de 21,4% de fin mai. En revanche, le segment des logements en résidence (pour seniors, étudiants...), plus restreint, a bondi de 35% à 5 930 unités (contre une légère progression de 9,7% au mois de mai). Sur les douze mois écoulés entre août 2013 et juillet 2014, le nombre de logements neufs mis en chantier affiche un recul également notable de 10,8% à 305'079 unités. La tendance s'aggrave cette fois: le repli n'était encore que de 8,5% au mois de mai. Le président François Hollande, qui a fait de la relance de la construction une de ses priorités de la rentrée, a promis la semaine dernière un nouveau "plan de relance" pour le secteur, alors que les efforts du gouvernement n'ont pas permis jusqu'ici d'enrayer l'effondrement de la construction. Dimanche, plusieurs médias ont affirmé que le gouvernement s'apprêtait à autoriser la location de logements neufs entre ascendants et descendants d'une même famille, parmi les mesures envisagées pour redynamiser un secteur moribond. Le nombre de permis de construire accordés pour des logements neufs, qui renseigne sur les futures mises en chantier, a de son côté diminué de 1,1% de mai à juillet, à 101'885, toujours selon le ministère. Il s'agit malgré tout d'une nette amélioration, car à fin mai les permis de construire des trois mois écoulés étaient en repli de 16,1%, et à fin avril ils avaient chuté de 22,8%. Les permis de construire accordés aux logements ordinaires ont légèrement reculé (-1,8%) à 93'392 unités, ce qui contraste toujours avec le rebond de 7,1% affiché par les logements en résidence, à 8 493 unités. Sur douze mois, la baisse se réduit un peu pour les permis de construire, avec un repli cumulé de 17% à fin juillet (contre 20,7% à fin mai) à 391 474 unités. En 2013, 331 867 logements neufs avaient été mis en chantier en France, un chiffre en repli de 4,2% sur un an, bien en deçà de l'objectif gouvernemental -- encore jamais atteint dans l'Hexagone -- d'un demi-million de logements construits par an.