Le moral des ménages américains a accusé une baisse surprise en juillet, selon la première estimation de l'indicateur établi par l'Université du Michigan et publiée. Il s'est établi à 81,3, marquant un repli de 1,2 point par rapport à juin alors que les analystes tablaient sur une hausse de 1,5 point. En juin, l'indicateur de l'Université du Michigan avait enregistré une modeste hausse de 0,6 point par rapport au mois précédent. Selon l'indice concurrent établi par le Conference Board, le moral des ménages aux Etats-Unis s'était nettement amélioré en juin où il avait atteint son plus haut niveau depuis janvier 2008. De leurs côtés, les mises en chantier de logements aux Etats-Unis et les permis de construire ont connu des baisses surprise en juin, selon les chiffres publiés par le département du Commerce. En données corrigées des variations saisonnières, les mises en chantier ont chuté de 9,3% sur un mois pour s'établir à 893 000 en rythme annualisé, leur plus bas niveau depuis septembre. Les analystes se montraient pourtant bien plus optimistes et tablaient sur une hausse de 1,9%. Les chiffres de cet indicateur de la construction nouvelle en mai ont par ailleurs été légèrement revus à la baisse (-1,6%) par le ministère jeudi. Les mises en chantier, qui enregistrent leur deuxième mois consécutif de déclin, ont été moins nombreuses en juin pour les maisons individuelles (-9,0%), qui représentent les deux tiers des constructions, mais également pour les logements collectifs (-11,3%). Sur un an, les mises en chantier de construction s'affichent toutefois en très nette hausse (+7,5%). Indicateur de la construction à venir, le nombre de permis de construire accordés par les autorités américaines a lui aussi reculé en juin mais son repli a été de moindre ampleur (-4,2%), à 963 000 en rythme annualisé. Là encore, les analystes tablaient pourtant sur une hausse solide de l'indicateur (+4,6%). Sur un an, le nombre de permis de construire accordés aux Etats-Unis est toutefois en progression en juin (+2,7%). Témoignant mardi et mercredi devant le Congrès, la présidente de la Banque centrale américaine (Fed) Janet Yellen avait part de ses inquiétudes sur l'état de santé du secteur immobilier aux Etats-Unis. Par ailleurs, l'activité manufacturière de la région de Philadelphie s'est fortement accélérée en juillet à la surprise des analystes, selon l'indice de l'antenne locale de la Banque centrale américaine (Fed) publié. L'indicateur a bondi de 12,1 points sur un mois pour s'établir à 23,9, son plus haut niveau depuis près de trois ans et demi, a indiqué la Réserve fédérale de cette région du nord-est dans un communiqué. Ce deuxième mois consécutif de hausse a surpris les analystes qui s'attendaient à un recul de 5,3 points par rapport à juin. L'indice, qui reflète une progression de l'activité lorsqu'il est au-dessus de zéro, mesure la perception que les industriels de la troisième région de la Réserve fédérale ont de la conjoncture à travers l'activité de leurs entreprises. Il signe en juillet son cinquième mois consécutif dans le vert après avoir évolué en territoire négatif en février du fait de l'impact économique de l'hiver rigoureux dans la région, selon le communiqué. La part d'entreprises faisant état d'embauches dans la région (24%) a nettement dépassé en juillet celles ayant annoncé des suppressions d'emplois (12%), indique le communiqué. "Les entreprises ont continué à faire part en juillet d'une augmentation générale de l'activité, des nouvelles commandes, des livraisons et de l'emploi", assure la Fed de Philadelphie. L'indice composite des indicateurs économiques américains a encore progressé en juin mais moins que prévu par les analystes, selon les chiffres publiés par le Conference Board. Cet indicateur, qui regroupe dix indicateurs censés donner une idée de l'évolution de la conjoncture aux Etats-Unis, a augmenté de 0,3% par rapport à mai alors que les analystes tablaient sur une hausse de 0,5%. Il a ainsi ralenti sa course par rapport à la progression de 0,7% enregistrée en mai, indique l'institut dans un communiqué. L'indice signe toutefois son cinquième mois consécutif de hausse, signalant une "expansion de l'activité économique" aux Etats-Unis, note l'institut. "La demande croissante des consommateurs, portée par des créations d'emplois et une confiance en hausse, reste la principale source de l'amélioration de économie américaine", assure Ken Goldstein, économiste au Conference Board cité dans le communiqué. Après la forte contraction du début de l'année, la plupart des experts s'accordent à dire que l'économie américaine a rebondi. Les chiffres du produit intérieur brut (PIB) américain pour le deuxième trimestre seront publiés le 30 juillet. Les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis ont connu une baisse surprise, selon les données du département du Travail publiées jeudi. Le ministère a recensé 302 000 demandes d'allocations-chômage pendant la semaine close le 12 juillet, en données corrigées des variations saisonnières, marquant un déclin de 1,0% par rapport à la semaine précédente. Les analystes se montraient plus pessimistes et prévoyaient une hausse de 2,3%. "Aucun facteur particulier" n'a été observé pour expliquer cette deuxième semaine consécutive de repli, selon le ministère. Sur un an, la chute des inscriptions hebdomadaires est bien plus marquée et s'élève à 13,9%. En moyenne sur un mois, les demandes d'allocations chômage se sont elles aussi affichées en baisse de 1,0%, à 309 000, a indiqué le ministère. Le taux de chômage aux Etats-Unis est au plus bas depuis près de six ans et a encore baissé en juin pour s'établir à 6,1% sur fond de créations d'emplois dynamiques.