Le président François Hollande ne renonce pas à inverser la courbe du chômage en 2013, contrairement aux affirmations de la droite, a assuré avant-hier le ministre du Travail et de l'Emploi, Michel Sapin, en visite à Berlin. Nous avons un débat en ce moment, depuis 48 heures : tout d'un coup, on voit fleurir dans la presse des titres disant +le président (François Hollande) renonce à l'inversion de la courbe du chômage en 2013+ et bien non, c'est une bataille qui est absolument décisive, a-t-il dit. Notre objectif, nous agissons pour cela, c'est de faire en sorte que le chômage se stabilise puis s'inverse. Ceci est possible, cela dépend des questions de croissance. Avec une croissance plus faible, c'est plus difficile. Mais ce n'est pas uniquement une question de croissance, c'est aussi une question de politique de l'emploi, a-t-il ajouté. Même avec une croissance plus faible que celle que nous escomptions, les politiques de l'emploi nous permettront d'inverser la courbe du chômage d'ici la fin de l'année 2013, a insisté le ministre. La droite a accusé François Hollande de ne pas tenir son calendrier sur le chômage, après des propos du chef de l'Etat sur la difficulté de faire baisser la courbe des demandeurs d'emplois. Samedi, lors d'une conférence de presse au Salon de l'agriculture, François Hollande a réaffirmé la volonté de l'exécutif, martelée depuis plusieurs mois, d'inverser la courbe du chômage d'ici la fin de l'année. J'ai demandé au gouvernement de mobiliser tous les moyens pour l'atteindre. S'il n'y a pas d'objectif, il n'y a pas de volonté et moi je ne me résigne pas, a-t-il dit. Mais le chef de l'Etat a aussi souligné que l'année 2013 sera marquée par une progression du chômage à cause de la croissance atone, et il a lié le fait de créer de l'emploi à la reprise, attendue seulement pour 2014. Si nous arrivons à accélérer la reprise, à anticiper la reprise, cet objectif (d'inversion de la courbe) peut être atteint, a-t-il déclaré. En déplacement dans une usine BMW sur le thème de l'emploi des jeunes, le ministre, accompagné de son homologue allemande Ursula von der Leyen, a souhaité que le système de l'alternance soit conforté et développé en France. Souvent en France, contrairement à l'Allemagne, rentrer en alternance pour un jeune, c'est l'orientation par défaut, parce qu'on ne réussirait pas à aller à l'Université, a notamment souligné M. Sapin. Il faut lutter contre ça, cela peut être une filière d'excellence. Pour y arriver, il faut qu'il y ait des possibilités de monter. Il ne faut pas que l'alternance cantonne dans un domaine, il faut que ce soit une voie qui permettre de progresser à des niveaux plus importants, a-t-il ajouté. Ventes de logements neufs -17,9%, mises en chantier -28,0% en 2012 Les ventes de logements neufs ont chuté de 17,9% en France en 2012, selon le ministère du Logement, qui a aussi fait état hier d'un plongeon de 28,0% des mises en chantier et d'une baisse de 19,1% des permis de construire entre novembre 2012 et janvier 2013. Au total, seulement 86 200 logements neufs ont été vendus par les promoteurs en 2012, soit une baisse de 17,9%, qui a même atteint 28,0% au quatrième trimestre, par rapport à 2011, selon les chiffres publiés hier par le ministère. La chute est tout aussi brutale pour les mises en chantier, leur nombre, qui s'est élevé à 82 163 entre novembre 2012 et janvier 2013, est en repli de 28,0% par rapport à la même période de 2011-2012. Au cours des douze derniers mois (février 2012-janvier 2013), le nombre de mises en chantier, avec 298.272 unités, est en baisse de 21,6% par rapport aux douze mois précédents. Le nombre de permis de construire accordés, à 429 403 sur les 12 derniers mois (février 2012 à janvier 2013), est en baisse de 7,9% par rapport aux 12 mois précédents. Sur les trois derniers mois considérés (novembre 2012 à janvier 2013), ce chiffre marque un fort recul de 19,1% à 98 308.
La France a levé au total 9,55 milliards d'euros à moyen terme La France a levé au total 9,556 milliards d'euros jeudi lors d'une opération à moyen terme, après prise en compte des offres non compétitives (ONC), a annoncé avant-hier l'Agence France Trésor (AFT) qui gère la dette française. Sur la ligne BTAN à échéance 2 ans (juillet 2015), les ONC se sont élevées à 89 millions d'euros, portant le montant total de l'adjudication à 1,979 milliard d'euros. Le taux est ressorti à 0,41%, contre 0,34% lors d'une opération équivalente le 18 octobre. Sur la ligne OAT à 4 ans (octobre 2017), les ONC se sont élevées à 224 millions portant le total à 1,978 milliard d'euros avec un taux à 0,95%. Sur la ligne à 5 ans (mai 2018), les ONC se sont élevées à 1,259 milliard d'euros, portant le total à 5,599 milliards d'euros. Le taux sur cette ligne s'est établi à 1,12% contre 1,06% lors d'une opération comparable le 17 janvier. Lors d'une émission obligataire, les investisseurs choisissent de prêter un montant à un certain taux. Ils peuvent proposer une somme supplémentaire sans mentionner de taux, un montant qu'ils prêteront après l'adjudication au taux de celle-ci, dans le cadre d'une offre dite non compétitive (ONC).